12 janvier 2012

Lui dire... Ou pas ?

 2601 - "Inclinaison..."

Elle était très tentée par un truc lu dans un féminin. Et qui depuis tournait en boucle dans sa tête sans qu'elle ne parvienne à passer à autre chose...

Un article de fond ressassant des envies d'animalité au féminin qui la troublaient pas mal. Quelques mots lus résonnaient en permanence dans sa tête, tournant en boucle: "laisse", "collier", "sodomie", "soumise". Et l'inévitable "fessée", surtout... Elle rougissait bêtement dès qu'elle y pensait, en faisant ses courses ou pire, au travail pendant ses cours... Confusion.

Sauf qu'il lui semblait inimaginable de proposer à son partenaire régulier de subitement la traiter en chienne. Impensable demande après quinze ans de mariage d'un classicisme sexuel convenu sans le moindre excès de ce genre qu'elle qualifiait de "hors norme"...

Pourtant, les semaines qui passent la laissaient crevant d'envie d'en être. Fouillée, femelle assumée prise, puis pantelante, tous ses désirs enfin assouvis. Avant de recommencer, tiens. Ce qui est pris n'est plus à prendre et ce n'est pas fête tous les jours...

Défi. Comment susciter l'inavouable désir auprès d'un époux peu passionné par le cul ? (Si si, il y en a...)

Elle avait à plusieurs reprises timidement essayé d'aborder le sujet, tournant autour du pot, pour voir. Mais à user de phrases à double sens, on risque fort le quiproquo, à l'arrivée. Il l'écouta avec un sourire sur les lèvres.

Elle cru qu'il pigeait ce qu'elle tentait de lui dire...

Le soir vint. Et la nuit.

Bon, Il donne l'impression de suivre, d'être d'accord, mais dès qu'elle gratte un peu, facile de se rendre compte que s'il a compris, c'est de travers et ne parle pas du tout des mêmes choses... Il veut gentiment lui faire plaisir, mais sans entrain, ça ne lui parle guère et n'est pas du tout dans le tempo.

C'est elle qui lui demande d'arrêter, au bout de quelques tentatives foirées. Déçue. Malaise. on oublie...

Tant pis. Ou elle s'en passera, réfrénant ses envies cachées qui le demeureront, de fait... Ou alors le plaisir qu'elle appelle tant de ses vœux viendra... d'un autre.

"Mais putain, de qui ?"

21 commentaires:

Arthur a dit…

De la crevette masquée évidemment!

Oxanne a dit…

Oui, de qui mince!!!!
pffff et puis des maris comme ça on en veut pas!

Stan/E. a dit…

Certes Oxanne. Mais ils existent... J'en ai connu et j'en entends parler aussi. Alors évidemment, c'est dommage, mais c'est parce que les gens n'ont pas toujours d'osmose sexuelle, et que c'est rarement autour de ça qu'on base une vie de couple sur la durée, au fond.

Je veux dire que la plupart de temps, on se rencontre, on s'aime et APRÈS on baise. Avec parfois des différences d'envies énormes, qu'on n'a pas toujours appréhendé au départ, forcément...

Manioc a dit…

De qui??? Niaka chercher, zut!

So a dit…

Ah, j'aime lire "on s'aime et APRES on baise" !
Par contre, on décide de former un couple un peu plus tard, le temps de découvrir l'autre et de voir s'il nous correspond sur les points qui nous sont essentiels... Et là, je ne partage pas "...les gens n'ont pas toujours d'osmose sexuelle, et que c'est rarement autour de ça qu'on base une vie de couple sur la durée". ça me parait même un élément fondamental pour la durée du couple.

Alors bien sûr, l'inclination de la dame de votre histoire apparait 20 ans plus tard... ça c'est vraiment pas d'bol ! S'en passer ou vivre le fantasme avec un autre ? Satanée question !!!

Stan/E. a dit…

Oui, c'est un peu réducteur et en plus je crois que je n'ai pas bien formulé mon idée, j'avoue... Je vais revenir dessus, c'est un truc qui mérite développement.

So a dit…

"accepter que personne ne peut tout apporter à l'autre", ça aussi, il serait difficile de ne pas y adhérer. Mais il se trouve que la complicité érotique, est pour moi en tout cas, un aspect fondamental. Ceci dit, il ne m'apporte pas absolument tout, même dans ce domaine, hein ! S'il s'est bien saisi de mon univers érotique de la fessée légère qu'évoque si bien Stan à la correction plus sévère, en passant par de beaux scénarios, lorsque je lui fais lire de petites scènes d'extérieur glanées ici ou , rien à faire, car ça ne lui correspond pas. Mais bon, c'est pousser le détail à l'extrême, et peut-être n'est-ce pas plus mal qu'une part de fantasme reste réellement à l'état de fantasme. Je parle pour moi. Et je comprends bien l'idée d'aller chercher en dehors du couple. C'est d'ailleurs ce que l'on fait avec ses amis, en sortant du domaine de l'érotisme, dont on peut partager des centres d'intérêt qui ne passionnent pas l'autre...

Constance a dit…

Pour prendre le débat d'un autre point de vue, quand j'étais de la partie (que j'étais fesseuse, quoi), ça me gênait toujours un peu quand on me contactait en cachette de sa femme ou de sa copine. Je ne refusais pas pour autant (surtout quand on me l'avouait après...), mais j'étais partagée entre compatir à la frustration de la personne que j'avais en face de moi, et l'autre, que je ne connaissais pas, mais qu'on était en train de tromper. Mais n'ayant jamais été confrontée au problème de ne pas pouvoir vivre mes fantasmes avec mon copain, je ne peux pas vraiment trancher. Je peux bien sûr dire que, être en couple, c'est savoir trouver un compromis pour que chacun puisse exprimer ses envies et fantasmes, mais ça reste purement théorique. Dans la vraie vie avec des humains, ça ne marche pas toujours comme ça.

Arthur a dit…

En voilà une question intéressante Constance...
Fesser est-ce tromper?
S'il s'agit d'une fessée coquine alors certes oui mais pour une fessée punitive, je serais tenté de dire que l'aspect expiation thérapeutique me semble plus affirmé...
Des avis?

So a dit…

Fesser ou se faire fesser, est-ce tromper ? On aborde chez vous, Stan, des questions profondes comme la haute mer.

Entre Emma qui disait ici "...cette envie soudaine, c'est comme une forme d'infidélité", et Arthur qui n'est pas certain qu'il y ait tromperie si la fessée est punitive, la marge de manoeuvre que chacun peut avoir dans sa façon de définir le mot tromper est grande ! Chacun voit midi à sa porte, bien sûr. Et aussi à la porte de son couple... Pour ma part, j'estime que tant que ça reste à l'état d'idée voire d'envie, mais que j'accepte la frustration et ne passe pas à l'acte, je ne le trompe pas. Au-delà, fessée coquine ou punitive, je ne fais pas le distingo, l'une comme l'autre sont érotiques, et j'aurais donc le sentiment de le tromper. A moins de croiser le chemin d'un psychopathe qui m'en colle une malgré moi bien evidemment !
Il s'agit là de MA frontière, à chacun de déterminer la sienne selon son propre fonctionnement et celui de son couple. Une frontière qui peut éventuellement évoluer avec le temps pour certains...

Arthur a dit…

Ben voilà, il est lancé le débat...

Ellie C. a dit…

Ah oui j'avais oublié de dire... Il est pas mal ce garçon sur la photo !

Stan/E. a dit…

Dites, la fille est bien aussi, hein... Merci pour cette discussion entre filles qui est très agréable, sincère et instructive.

Bon, la fess...euh la glace, la semaine prochaine ? Qu'on en finisse !

Constance a dit…

Je pense que c'est là que ça se joue: je veux bien que celui ou celle que j'aime soit heureux(se), mais de là à accepter qu'il ou elle aille voir ailleurs avec le sourire, c'est pousser trop loin l'abnégation! (franchement, c'est là que je me rends compte que si on enlevait la fessée, je serais limite vieux jeu. Il faudrait peut être que j'arrête les jupes tailleur à carreaux et les lunettes de bibliothécaire porno) (là encore, je ne juge personne et ça ne concerne que mon cas) (et merci Latis d'être passée!) (les parenthèses, c'est ma passion)

Dame a dit…

De qui la belle fessée attendue ?

Il y a toujours un Zorro dans le coin (ou une femme n'est-ce pas !), prêt à sauver une jolie fille en peine de fessée.

Ne jamais avouer... Ca sert à quoi ?

Bon dimanche à vous Stan, et à tous.

Arthur a dit…

Bon ok je me suis mal exprimé et je m'en excuse...
Je ne parlais pas de la fidélité sexuelle dans le couple, je ne suis en rien un moraliste et je ne me permettrai guère de juger qui que ce soit. A mon sens, l'essentiel est d'aimer et ce quelque soit la forme que cet amour peut prendre.
J'avançais juste l'idée que si une fessée coquine était hautement érotique et donc assimilable à un plaisir sexuel, il en était autrement d'une fessée punitive, qui elle, répondait à d'autres critères plus thérapeutiques...
Si ma voisine se sent coupable et ressente un besoin imérieux d'expier quelque chose qui lui pourrit la conscience, et pour ce faire, désire que la gronde et que je la fesse sans aucune ambiguité, ou est l'aspect sexuel dans cela?
Pour ma part, il s'agit d'un "coup de main"( Oh je l'aime cette expression...)au meme niveau que l'aider à démarrer sa voiture...

Arthur a dit…

Bien que ma voisine n'ait pas de voiture...

So a dit…

Ah ah ah, Arthur, je me marre !
Entre adultes consentants, me semble que si la voisine se laisse fesser, c'est que ça lui apporte un petit quelque chose en plus qui est d'ordre sexuel, même s'il n'y a pas rapport sexuel à proprement parler. Une façon intellectuelle, cérébrale de ... D'ailleurs, si vous acceptez de donner ce genre de "coup de main", c'est que ça doit vous émoustiller un peu, hein, en cherchant vraiment bien ?!...
Et allez-vous expliquer aussi simplement à votre femme que vous avez fessé votre voisine que vous lui auriez dit l'avoir aidé à démarrer sa voiture ?

Arthur a dit…

So...
Ma femme sait déjà fort bien que notre voisine n'a pas de voiture.

Simon a dit…

Au risque d'arriver encore comme un cheveu sur la soupe - c'est mon esprit d'escalier dont Constance sait quelque chose - je pense que, paradoxalement, la question est plus facile dans la pratique que dans la théorie. Je ne trouve pas que manger une glace, ou discuter soit vraiment comparable à se prendre une fessée. Bien sûr que la conversation peut devenir très érotique même si on ne passe pas à l'acte, mais là, on sent quand même que la teneur de l'échange devient autre.
En revanche, là où je suis un peu plus sûr de ce que j'en pense (et bien sûr, c'est toujours mon cas et rien de plus), c'est à propos de la différence entre la fessée érotique et punitive. Pour moi la fessée est toujours érotique même si des fois on peut avoir juste envie de quelques tapes et une autre, de tout un scénario de punition et d'une fessée plus forte. Sinon, ce serait une fessée non consentie, et donc simplement de la violence. Même si on fantasme à des punitions, pour moi ça reste le contenu du fantasme, en dehors, j'ai du mal à accepter tout ce qui ressemble de près ou de loin à la punition, et encore moins dans le couple. La DD n'est pas pour moi, au point qu'avant d'être avec Constance je croyais que je pourrais pas concilier la fessée (qui au moins met en scène une hiérarchie) et une relation saine dans le couple...
Mais j'avoue que la situation se complique si dans le couple il n'y a qu'une personne à rêver des fessées...

Stan/E. a dit…

Au fond ces idées exprimées sont très intéressantes, sincères et surtout ressenties. Une grande franchise dans vos propos, meric encore. Oui, c'est vrai que j'avais proposé d'y revenir, mais je ne vois pas trop ce que je pourrais ajouter sans redites avec les propos des unes et des autres.

On aura d'autres occasions d'en parler.