24 décembre 2012

Toute honte bue...

    2905 - "Ultime requête..."

Concentré, presque buté, la mine fermée, il claque et reclaque les fesses de la fille qui se tortille sur ses genoux sans vraiment vouloir éviter la correction, laissant échapper quelques gémissements à contrecœur. Non, elle ne veut pas lui offrir une victoire facile et encore moins de ces larmes ridicules qu'elle a juré de contenir et qui illustreraient sa défaite.

Lui tente consciencieusement d'extirper des sanglots en laissant retomber sa main de plus en plus lourdement sur les rondeurs meurtries rougeoyantes, dans un vacarme claquant, dont la sonorité triomphante rauque et métallique emplit la chambre...

Une lutte. Une joute. Sans résultat probant.

Il n'arrive pas à la faire pleurer parce qu'elle ne se laisse pas aller. Mais quel est le mode d'emploi ? Pas de recette, c'est un feeling, un abandon qu'il leur faudrait aller chercher.

Et puis soudain, au moment où il ne s'y attend plus, la voilà qui ouvre les vannes, éclatant en sanglots compulsifs impossible à arrêter.

"Niagara", chantait Julien Clerc dans les seventies. La chanson lui revient en boucle tandis que secouée de sanglots et enfouie dans ses bras, elle inonde son épaule de ses larmes enfin arrivées...
Image © Hardcastle (?)

7 commentaires:

julien569 a dit…

aucun commentaire.. le recit se suffit à lui seul : un aperçu de ce qu'est une vraie bonne fessée !

Anonyme a dit…

Merry Christmas. xoxo

Stan/E. a dit…

Merry Christmas to you too, dear Veronica. Hope everything's well for you and your man.

Anonyme a dit…

mmh les délicieux moments d'une bonne fessée !

Elle a dit…

L'état d'abandon, ce lâcher-prise que je ne connaissais pas jusqu'à ce qu'il me tombe dessus.

je pensais ne jamais pleurer. Je ne suis pas de nature à pleurer.

J'ai récemment vécu l'état décrit dans ce texte. Rich parle dans son sujet de miroir...oui c'est très juste.

L'état d'abandon ne se programme pas, ne se recherche pas selon moi. Je ne savais pas ce qu'était le lâcher-prise avant de l'avoir vécu.

Il est incontrôlable. Il est naturel. Il engendre une multitude de sentiments très confus en même temps qu'un apaisement. Cet état est très fort, très intense.

Je vous souhaite à tous un bon réveillon pour ce dernier jour de 2012.

Stan/E. a dit…

Je viens justement de lire sur son blog votre commentaire éclairé, réflexion basée sur deux textes pris ailleurs afin d'an faire une sorte de synthèse.

C'est un moment à atteindre, mais qui effectivement arrive par surprise, sans qu'on puisse le programmer. J'ai connu des moments comme ça, très rares, où on se dépasse sans crier gare, se trouvant ensuite dans un état d'hébétude plutôt surprenant, comme vous l'avez évoqué...

Elle a dit…

J'aime bien les termes "état hébétude". Il définit bien une des phases que j'ai vécu.

Lorsque je reçois une fessée depuis, je me demande si je vais encore pleurer...et non je ne pleure pas.
Je crois que cela démontre bien que l'on ne peut pas programmer le lâcher-prise ou l'abandon. On ne peut pas se dire aujourd'hui je vais pleurer, etc. Cela ne se travaille pas.
Selon moi, ce moment, très puissant, se produit naturellement.Il représente un dépassement de soi au travers de l'abandon de soi à l'autre.Mais rien ne peut être prémédité. J’insiste cela vous tombe dessus sans crier gare.

Il semblerait que le fesseur apprécie cet état d'ailleurs.