30 juin 2015

Se rencontrer en "vrai"... Ou pas ?

3264 - "Angoisse de l'inconnu ?"

J'adore recevoir des textes que je n'ai pas rédigés et qui pourtant me parlent... Il y a des hasards comme ça, qui font que parfois pas mal de choses semblent parfaitement coller avec nos propres histoires et nos troubles préférés. Des coïncidences...

La rencontre.

On a probablement - pour celles et ceux qui ont franchi le pas - tous eu des sensations un peu comme dans le petit texte qui suit, dont je remercie l'auteur(e)...

"À deux heures du rendez vous, j'avais changé d'avis...

J'étais sure de plus avoir envie de le voir, ni envie de me faire fesser par un inconnu: je n'allais tout de même pas me préparer pour plaire à un homme avec qui je n'avais eu que des échanges de mails et qui - en plus - serait peut être très barbant au final !

Bien sûr, je l'avais contacté dans ce seul but de rendez-vous et nous avions tourné autour du pot des jours durant, avant de décider d'enfin de se rencontrer, mais il était stupide d'imaginer qu'il allait se passer quelque chose d'extraordinaire. 

Tout au plus, une relation un peu glauque dans une chambre d'hôtel banale...

Je me déshabillais donc et enfilais une tenue pour la maison histoire d'ancrer mon choix de rester et marquer qu'il ne se passerait rien aujourd'hui. Je traînais dans la maison ici où là, me moquant de moi et me disant que décidément, un rien faisait basculer mes décisions...

Dix minutes avant l'heure que je m'étais fixée pour partir, je me rendis compte qu'il fallait que j'y aille, que s'était ridicule de manquer l'occasion de vivre cet instant et que je ne voudrais pas avoir de regrets.

Plus le temps de choisir ma tenue.

Après une douche rapide, j'enfilais des dessous pris au hasard, mon jean's préféré, ma blouse noire et des petits talons... J'étais déjà en retard mais je suis quand même remontée mettre mes boucles d'oreilles préférées, celles qui font du bruit quand je bouge la tête... 

Envie de dernière minute, allez savoir... 

J'étais pressée, je suis rentrée dans le café comme une furie, percutant un abruti qui regardait ses chaussures au lieu de mater devant lui. En le cherchant du regard dans le café, je ne le vis pas. 

Sans doute était-il déjà parti !

Déçue, j'entendis à peine l'abruti me dire que je pourrais m'excuser. Je me retournait d'un coup pour lui faire face et eu juste le temps de retenir un aimable "mais vas te faire foutre..." en le reconnaissant !

Il sourit à mon trouble... Et immédiatement je fus totalement décontenancée, le suivant quand il retourna s'assoir à la table qu'il occupait. Il me fit remarquer que j'étais très en retard et que je ne m'étais toujours pas excusée. Je ne savais pas vraiment quoi faire, je ne voulais surtout pas avoir l'air d'une soumise de base et je ne voulais pas non plus le faire fuir. 

Je fis donc ce que je fais d'habitude quand on m'attrape dans ce genre de situation: semblant de ne rien avoir entendu et je me mis à plaisanter. 

Plus tard, quand il me demanda de le suivre, je fut d'abord surprise. J'avais presque oublié pourquoi nous étions là !

Je l'ai suivi jusque dans la chambre, un peu perdue dans mes pensées et dans l'attente de ce qui allait suivre, repentante et excitée à la fois. J'avais à peine franchi la porte que l'ambiance se glaça. Il me dit qu'il n'avait pas apprécié notre rencontre, qu'il allait m'apprendre à m'excuser et à arriver à l'heure !

Je n'arrivais plus à penser, attendant la suite... 

...

En sortant de l'hôtel, je sentais mes fesses brûler contre la toile de mon jean...

J'étais calmée et fatiguée, j'étais bien. Sur le chemin du retour, je me dis que quand même, il n'y avait pas été de main morte et quel cochon ! Ça ne transparaissait pas du tout dans ses mails !

Zut, on s'est pas dit si on se reverrait !

Bon de toute façon côté fessée ça ira pour aujourd'hui..."

PS: Vos propres (ou sales, rire) expériences sont les bienvenues, évidemment...
Texte © Une lectrice qui a de l'imagination

4 commentaires:

ondine a dit…

c'est un peu mon état d'esprit, ce soir!..
coincidence troublante...
Désir/crainte...mais le désir toujours plus fort que la crainte..
Douleur/plaisir..c'est le paradoxe de la fessée, sans doute..mais aussi, un besoin, presque vital, pour me sentir encore plus femme, plus sereine, plus équilibrée.

Ellie C. a dit…

L'Auteur(e) ....Ah mais vous n'avez pas le copyright au masculin vous ? Moi si ! :p

Lune Carmine a dit…

Joli texte qui ressort toutes les émotions précédent "Le moment" de franchir le pas. L'instant où l'on hésite, faisant appel à la raison, puis l'irrésistible envie de passer le cap qui nous pousse avec une limite inconscience, à aller vers l'inconnu. Je l'ai vécu, sans jamais de regret. ;)

Puis j'ai connu la situation inverse aussi, une seule fois, où c'est lui, qui, avait changé d'avis. Forçant un peu le destin de la rencontre, il a finalement cédé à la "tentation" pour mon plaisir, ce qui rend pour ma part ce souvenir, encore plus fort, je crois ... :)

Professeur Max a dit…

Oui... pas facile de sauter le pas... Quel que soit le rôle et/ou le sexe, bien que je conçoive que ce soit encore plus délicat pour une femme... La décision n'est pas toujours simple. Il faut peser le pour et le contre. Au final, il faut pouvoir répondre à la question suivante : "Qu'est-ce que je risque de regretter le plus? d'y être allé(e) ou de ne pas y être allé(e)?"