26 mai 2020

95 % ? je demande à voir...

3488 - "Un peu de psy et pas mal de technique..."

Une fessée ? Et une bonne ?

Sous l'angle de l'acte érotique, c'est bien antérieur au fameux et merdique “50 nuances de Grey“, livre cucul et foutrement mal écrit pourtant vendus à des millions d'exemplaires dans le monde à la suite d'un engouement publicitaire surprenant et surtout qui aurait - dit-on - fortement relancé l'appétence des femmes (et donc des hommes, qui en bénéficient) pour ce jeu si particulier que nous aimons tant ici...

La demande s'en serait accrue et beaucoup ont voulu essayer, “puisque c'était à la mode“... Avec parfois de grosses déconvenues.

Pourtant, voilà des siècles qu'on fesse...

J'ai parlé il y a peu des fresques du célèbre “tombeau des flagellations“ (“tomba della fustigazione“) de Tarquinia qui daterait de 500 ans avant notre ère dont une montre clairement une femme nue penchée tandis que deux hommes la baisent et la fessent.

Rien de surprenant: de l'Égypte ancienne aux dessins tribaux, du Kamasutra à l'érotisme de l'ère victorienne, des maisons closes françaises d'avant-guerre chères à Alphonse Boudard aux call-girls recrutées par le net, sans oublier évidemment - et comment le pourrais-je moi ? - les innombrables blogs (sic) sites et forums dédiés au sujet, les jeux sadomasochistes en général et la fessée en particulier ont de tout temps fasciné hommes et femmes sans discontinuer à travers les siècles.

Dans “Sensual, Erotic, ad Sexual Behaviors of Women“, ("Comportements sensuels, érotiques et sexuels des femmes") étude publiée en 2017, des chercheurs (super boulot...) ont interrogé 1 580 femmes dans le Monde entier. Et selon leurs résultats, 95% de tous les participants appréciaient la fessée, classant même la pratique au troisième rang sur 126 comportements sexuels ! (là, j'ai un vieux doute sur le ratio qui ne se retrouve pas forcément sur le terrain, quand vient le moment de la chasse, mais bon...)

Alors, pourquoi diable se faire claquer les fesses à la main ou avec un objet dédié est-il source de plaisir pour autant de femmes? Quelle est la psychologie derrière tout ça? la célèbre (enfin il parait, hein) sexologue Wendy Strgar (au nom de laquelle on pourrait croire qu'il manque une consonne...) explique que la relation étroite entre douleur et plaisir dans la sexualité humaine est aussi profonde que complexe...

Bon, jusqu’ici tout le monde suit ?

“C'est une polarité qui vit en chacun de nous et mérite notre curiosité... Amour, sexe, douleur et violence stimulent tous la libération complexe d'hormones similaires dans le corps humain. Les endorphines ainsi libérées lors d'expériences douloureuses sont du coup souvent perçues comme étant agréables...“ dit-elle. Biologiquement, elle explique que la fessée peut libérer de l'épinéphrine et de la norépinéphrine, deux produits chimiques contre la douleur, mais qui peuvent provoquer une sensation immédiate sensuellement très plaisante.

Strgar dit que lorsqu'il s'agit de sexe, le plaisir et la douleur peuvent devenir "une seule et même sensation“ procurant à la femme des expressions faciales identiques à celles qu'elles affichent pendant l'orgasme qui, sans contexte, pourraient être confondues avec les mimiques de la douleur.

La sexologue rappelle également que les thèmes de la domination et de la soumission sexuelles sont profondément ancrés dans notre sexualité humaine et ont sous-tendus nos rituels sexuels depuis la nuit des Temps.

Mais le docteur Rebecca Plante a une théorie supplémentaire sur les raisons pour lesquelles hommes et femmes aiment tant la fessée.

Tout simplement, parce que... ça fait du bien !

"Oui, ça se passe dans une région musculaire assez bien protégée du corps qui se trouve juste à la base de la colonne vertébrale où il y a pas mal de nerfs, donc ultra sensible et réceptive..." a-t-elle déclaré dans une interview. CQFD.

Donc, c'est juste ça ? “Ça“ fait du bien ? Gloria Brame, une autre sexologue acquiesce: "Je pense surtout que c'est la sensation piquante délicieuse, la chaleur délicieuse et les vibrations délicieuses que la fessée envoie à travers toute la région", dit-elle.

Et cette ronde partie du corps que la plupart des amateurs de fessées aiment se faire claquer est une zone sensible qui stimule la circulation sanguine et suscite physiologiquement les organes génitaux voisins. Il est donc logique que la personne fessée trouve cela excitant. Bien sûr, tout le monde n'apprécie pas cette pratique... et ne devrait pas non plus s'y sentir obligé.

“L'essentiel pour nos sexualités aux unes et aux autres implique que nous devrions être à l'aise avec et qu'elles évoluent naturellement, tout au long de notre vie, mais que nous ne devrions jamais nous sentir contraints pour ce que nous faisons ou non. Donc, si la fessée est quelque chose que vous souhaitez expérimenter, il est important d'en discuter avec votre partenaire et de vous assurer que vous êtes sur la même longueur d'onde en ce qui concerne l'intensité et la façon de procéder..."

Je ne peux pas dire mieux. Plus simplement sans doute et moins pontifiant, mais pas mieux...

Bref, comme pour toute forme d'exploration sexuelle "entre adultes consentants", la communication, le partage et l'honnêteté forment la clé de la réussite...

Vous en faites ce que vous voulez...

1 commentaire:

Anne a dit…

Déculottée debout de face devant le fesseur : celui ci s'offre une vue directe sur notre chatte.
Si c'est son désir, on doit l'accepter malgré une forte gêne !