08 octobre 2009

Ambiance aux Halles...

1232 - "Deux filles et leur mère"...

J'ai depuis longtemps ce livre d'un érotisme plutôt flamboyant et charnel dans ma bibliothèque.

Dans la collection Librio...

C'est paillard en diable, ça se passe dans le milieu populaire du Paris de 1900 dans le quartier des Halles bien avant Beaubourg, le trou (sic) et ensuite l'actuel forum...

Gilles de Saint-Avit - qui est le pseudo d'un écrivain connu et amateur de littérature érotique - a connu un joli succès avec ce pastiche-hommage à Pierre Louÿs et à son célèbre "Trois filles de leur mère" qu'il revisite ici à sa façon...

Le roman de Gilles de Saint-Avit est un hymne au plaisir, à la gaieté de la chair et la démesure des sens, rappelant par instant l'univers de Mimi Pinson où évoluent grisettes, arpettes, petites bonnes, étudiants désargentés, peintres bohèmes, "louchébems" et "forts" des Halles portés sur le cul, et évidemment la fessée et la sodomie...

Le livre ne pouvait que me plaire...

Le café de Ninon dans le quartier des Halles se remplit le soir d'habitués sans tabous ni complexes. La personnalité de la patronne Ninon y est pour beaucoup. Quand à ses filles, Rose et Violette, elles révèlent aussi très vite des dons exceptionnels pour la débauche...

Ninon vit en femme libre, jouissant de ses amants avec gourmandise.

Consciente du pouvoir des sens, elle décide de guider ses filles sur le chemin de la volupté. C'est ainsi que
Rose - l'aînée - perdra sa virginité sous l'oeil attendri de sa mère.

Violette
, elle, est encore vierge, mais ce n'est plus qu'une question de jours... et de candidat.

Entre Gérard, l'artiste-peintre, l'étudiant du troisième et les amants de sa mère, Rose désignera l'heureux élu. Julie, une amie délurée de Violette qui travaille dans le même atelier de couture sous la houlette de madame Thérèse, se chargera également de son éducation amoureuse...

Bref, ça baise à toutes les pages.

" (...) En fait, Thérèse se fichait de savoir si c'était vrai ou non. Elle était surtout contente de trouver là un prétexte pour satisfaire ses désirs. Elle ordonna à Mireille de se pencher contre le bureau, comme l'avait fait Violette puis retroussa sa jupe avec son jupon sur ses reins.

- "Vous allez recevoir une bonne correction…" dit-elle en faisant glisser le pantalon sur les cuisses.

- "Oh non... Pas devant elles !" se plaignit Mireille, profon­dément honteuse d'exhiber son intimité aux deux jeunes filles.

- "Taisez-vous", lui rétorqua Thérèse, "sinon je vous flanque à la porte immédiatement !
"

Violette et Julie regardaient avec plaisir la croupe cambrée au sillon sombre et profond. Les globes charnus se contrac­taient dans la crainte de la punition.

Plus bas, on devinait le renflement de la vulve et son entaille rose à travers une touffe épaisse de poils noirs.


Julie ne put s'empêcher de fourrer une main sous sa robe quand elle vit Thérèse s'emparer du martinet.

Mireille gémit lorsque les fines lanières de cuir s'abattirent sur ses fesses. Chaque coup lui faisait relever convulsivement son corps. Surexcitée par ce spectacle, Julie se branlait en se caressant les seins.

L'ayant aperçue, Thérèse sentit une violente bouf­fée de désir envahir son corps. Elle posa le martinet et conti­nua en fessant à main nue les fesses brûlantes. Elle arrêta seulement lorsque des rougeurs marquèrent la peau.


Violette mouillait copieusement, mais n'osait pas se masturber comme son amie. Elle fut à nouveau stupéfaite quand elle l'entendit s'adresser à leur patronne:

- "Madame, si vous lui mettiez le gode? Elle doit y être habituée !"

En fait, Thérèse y avait pensé, sans oser le faire. Les mots de sa jeune ouvrière l'incitèrent à passer à l'acte. Mais elle resta un peu intimidée de le faire elle-même. Elle prit le gode qu'elle tendit à Julie.

- "Pour te remercier, je te propose de le lui mettre."

Thérèse avait surtout envie de voir Julie à l'œuvre, car elle avait rapidement deviné son tempérament libertin.


- "Madame, j'aimerais lui mettre dans le cul..."

- "Fais comme tu veux..", lui dit Thérèse qui s'était assise dans un sofa avec Violette…


- "Oh non ! Pas par là !" se plaignit Mireille qui n'avait jamais osé s'en servir de cette façon. Mais Julie était indifférente à ses plaintes. Au contraire ses gémissements, entrecoupés de quelques pleurs, avivèrent son excitation. Elle insinua la pointe d'ivoire entre les fesses volumineuses...

Mireille fut secouée par un spasme nerveux lorsque le gland força son anus contracté.

Échauffée par cette scène, Thérès
e prit la main de Violette pour la glisser sous sa jupe. Elle-même fourra ses doigts sous les vêtements de Violette, jusqu'à la vulve moite et entrouverte. Elles se masturbèrent en regardant Julie opérer.

Celle-ci continuait tranquillement sa sodomisation. Elle poussait lentement le sexe factice dans le rectum qui s'était un peu dilaté. Mireille gémissait toujours sous la douleur qui tiraillait sa chair. Le plus pénible n'était même pas la brûlure qui irritait son anus mais l'humiliation de se savoir ainsi livrée aux caprices de cette jeune fille.

Le gode était entré sur la moitié de sa longueur. Julie le fit aller et venir comme l'aurait fait un homme avec son sexe. Thérèse remuait violemment ses hanches sous les caresses de Violette qui s'agitait, elle aussi, de plus en plus.

Julie arrêta ses va-et-vient et enfonça le gode jusqu'au fond. Mireille gémit sous cette brutale pénétration.


- "Ça te fait mouiller, sale vicieuse !" dit-elle en fichant un doigt dans le vagin humide.

Thérèse jouit en entendant ces mots, rapidement suivie par Violette. Ayant remis de l'ordre dans ses vêtements, elle se releva pour s'approcher de Mireille. Sûre de son ascendant sur sa patronne, Julie lui dit:

- "Elle pourrait le garder tout l'après-midi. Qu'est-ce que vous en pensez, madame ?"

À nouveau sidérée par le culot de sa jeune employée, Thérèse lui répondit simplement:

- "Oui, c'est une bonne idée.
.."

Plus humiliée que jamais, Mireille dut se redresser en conservant le gode fiché dans son cul.


- "Vous repasserez me voir avant de partir", lui dit Thérèse avant qu'elle quitte son bureau..."


Texte © Gilles de Saint-Avit
Illustration © Paul-Émile Bécat
Photos © China Hamilton

Tableau: "Les Halles" © Giuseppe Canella

6 commentaires:

Sof-e a dit…

L'extrait donne très envie... de lire...
Dommage qu'il s'agisse de mère et de fille, ca me refroidi quand même.

Très jolies illustrations.

Stan/E. a dit…

Allons, Sof, tu sais ce que j'en pense. Mais c'est là une licence littéraire, et à relire hier, on est plus dans la débauche borgiesque (familiale itou) que dans la pédo...ilie que j'abomine tout autant que toi...

Alors oui, ça se laisse lire, il y a des scènes très fortes, de ces récits qui "sentent le cul", un texte âpre et sensuel... Ne pas s'arrêter à l'aspect "famille", qui n'est d'ailleurs pas le principal du livre (des filles à qui leur mère apprend à baiser...) et de toute façon obligatoire puisque le prétexte de départ est un hommage au roman de Loüys.

Stan/E. a dit…

à part le dessin de Bécat qui est un génie, les photos très osées "grande époque" sont du photographe Hamilton, (China est un homme et pas la fille de David, ni la sœur de Lewis) qui en a toute une série que vous irez voir en cliquant sur les liens, c'est fait pour ça. Je vous mâche le boulot, mais moi-aussi j'aime voir un tas de choses quand je découvre, autant en faire profiter les lecteurs...

... Ou lectrices.

Sof-e a dit…

J'entends bien Stany, nous sommes sur la même longueur d'onde.

Stan/E. a dit…

Oui, évidemment... Tout ça pour dire que tu peux lire le livre sans crainte, en éludant l'aspect qui te gêne aisément, au profit de scènes très chaudes et réellement excitantes.

Dans le genre, tu m'en diras des nouvelles...

Stan/E. a dit…

À redécouvrir...