1231 - Ces fois où elles nous surprennent. Nous dépassent...
1 - Une nuit de février, Marie-B. m'a demandé à brûle-pourpoint de la fouetter avec ma ceinture. Carrément... Et elle a insisté, voulant que j'aille au-delà de la bonne fessée qu'elle venait de recevoir et qui lui avait pourtant déjà marbré le cul d'une belle teinte rouge...
Un fessier écarlate et rond juste enculé par mes soins, de surcroit.
Je me revois après son injonction, surpris et hésitant un temps avant de me lever nu comme un ver, queue soudainement extirpée de son fondement cramoisi, encore bandée et au vent, allant à tâtons dans la pénombre rechercher mon jean jeté en vrac au pied du lit et en retirer la bande de cuir fauve des passants rivetés, tandis qu'elle attendait la croupe haute... et probablement le cœur battant.
Si vous me lisez, vous savez que je n'aime pas les "instruments" et préfère au cuir d'une cravache le contact de la main directement, cuir contre cuir, chair contre chair... Peau sur peau.
Cette fois, pourtant, je me suis laissé tenter. Ensuite...
2 - Un jour de juillet, dans la maison de ses parents en vacances, jugeant que la première correction pourtant claquante et meurtrissante que je venais de lui administrer en travers de mes genoux sur le divan familial n'avait pas permis d'apaiser nos sens, miss Kate s'est remise en position le derrière écarlate et m'a demandé - d'une petite voix d'abord, puis hurlant presque en me sentant hésitant, là encore - de lui infliger une seconde fessée, "bien plus forte" cette fois...
Alors, je l'ai reprise sous mon bras, et lui ai collé une rouste rageuse qui a résonné dans la pièce bientôt mêlée à ses hurlements d'une douleur non feinte mais apparemment nécessaire à son envie du jour... Des marques, traces de doigts et bleus virant au violet huit jours durant.
3 - Une nuit chaude de mai, dans un pays étranger dont je ne parlais pas la langue, Elle m'a réveillé pour me supplier de la punir.
Envie réelle de se faire pardonner une bêtise énorme qu'Elle pensait avoir faite (ce qui s'est avéré inexact, quelques semaines plus tard) parce qu'Elle n'arrivait pas à dormir en se sentant coupable.
Tout en sachant d'ailleurs que la fessée ne résoudrait pas son problème pour autant... Mais qu'au moins un temps, la punition aurait un sens réel en repoussant momentanément ses angoisses. Et qu'Elle pourrait s'endormir dans mes bras ensuite. Là, je n'ai pas hésité...
Alors, je me suis levé, me suis assis sur une chaise avant de l'attirer sur mes genoux et de lui brûler la peau à l'en faire hurler...
Pourquoi ces trois exemples "excessifs" ?
Peut-être pour souligner à quel point les femmes sont jusqu'au-boutistes. Capables d'aller au-delà des limites. Parfois hésitantes, mais une fois lancées...
Respect pour cette façon de s'engager. Totalement. Et probablement plus que les hommes ne le feront jamais...
13 commentaires:
Je sors des brumes voyeuses et m'enhardis à vous écrire que, j'aime beaucoup quand vous parlez d'Elle...(et même quand vous n'en parlez pas vraiment parce qu'il me semble que dans ces cas là vous l'évoquez quand même, à votre manière).
Je ne vous connais ni vous ni Elle, mais j'aime lire et retrouver "ce fil" en ces pages, ce discret et bel hommage ...
(une lectrice excessive, jusqu'au-boutiste, et les fesses en feu ... devant l'Eternel)
:)
D'aucun diraient, chère "discrète", que vous en savez plus que vous n'en dites, perspicace en diable et avec une pointe de rouerie bien féminine et gentiment allusive que j'apprécie...
Merci de sortir du bois. Gare toutefois au grand méchant lo... Euh, fesseur.
Existe-t-Elle ? Sans doute... Et si c'est le cas, Elle me lit aussi, même loin de moi... Avec parfois un sourire, ou une rougeur aux joues quand je détaille précisément certains "troubles rêvés" qui ne le sont finalement pas tant que ça...
Il y a des personnes qui passent leur vie juchées sur votre épaule et vous conseillent, soufflant à l'oreille des choses douces ou pimentées, ou simplement vous disent qu'ils vous aiment d'amour avec infiniment de tendresse.
Comme dans les BD, le bon génie opposé à un diablotin qui finira par l'emporter, on voit ça dans Tintin, une sorte de conscience...
Est-Elle de ceux-là ?
J'ai envie de vous dire que oui.
Je crois être bien plus déraisonnable qu’un homme. Surtout en ce qui concerne l’érotisme. Je dirais que c’est mon « point de fusion ».
Ma vie normative est tellement rigoureuse, perçue comme une performance d’activité que le lieu du sexe devient le lieu de l’insoumission. D’où mes éventuelles demandes d’une soudaine sévérité. Que je peux accepter avec un réel plaisir (et nécessité...). Une sorte de dépassement.
Nota : très intéressant travail sur la force du regard Stan/E.
Le voyage dans le « hors les limites » s’impose naturellement en compagnie d’un homme ‘garde fou, garde corps, ,garde nous …'
Il est un épisode pourtant que vous avez omis (?) de nous narrer. Je me souviens d'une jolie photo, dans un sauna...
Tout comme "discrète", j'aime votre Histoire. Elle se lit comme un roman !
Mais que c'est-il passé dans ce sauna ? à vrai dire rien, à part le fait que je ne meure de chaud et qu'en remontant avec Elle vers la chambre, vers minuit, juste enroulés tous deux d'une serviette dans un long couloir, j'ai résisté à l'envie de tirer sa serviette et de lui laisser finir les derniers mètres jusqu'à la porte nue comme un ver... accompagnant ma prise de serviette de quelques claques sonores...
Je lui rappelle si Elle me lit (et de ça je ne doute pas) que nous nous sommes ensuite endormis comme des bébés, trop épuisés pour faire quoi que ce soit de physiquement troublant...
Très bien dit Ellie, pile les mots que je cherchais.
J'aime beaucoup ce que tu dis, et la photo du regard de l'homme aussi. On dirait les yeux de mon Chéri (la couleur en tout cas).
Tu écris différemment en fonction de la femme en question et quand il s'agit d'Elle, c'est toujours... Beau.
Etre excessive, ça doit être dans la nature des femmes. En amour, c'est bien de l'être un peu. D'oublier les conventions, se laisser aller à ses envies, aller avec Lui au-delà de nous. Lui demander ce qu'il n'aurais jamais osé faire de lui-même.
J'aime lorsque l'empreinte de sa main reste sur moi et encore plus lorsqu'elle reste en moi...
Tiens, je crois que je revivrais bien l'histoire du sauna, moi...
En relisant tout ça (et aussi parce que j'ai "raté" une rencontre avec la belle Céline très récemment alors que j'étais près de là où elle et son homme résident...) je me dis qu'il y a des choses qu'il faut faire remonter, pas toujours parce qu'elle sont sujet à débat, mais parce que sur le plan culturel, ça fait la blague aussi...)
Un roman qui reste à écrire chère Elle... même des années plus tard. je ne dis pas que je ne l’écrirai pas un jour !
Très joli texte une nouvelle fois, plein de tendresse. J'aime beaucoup l'ode à la femme final. Comme quoi on peut lié fessée et feminisme...
@OGR: Je n'ai jamais douté de ça. Seules les personnes qui prennent tout au premier degré voient la fessée comme une violence conjugale ou violence tout court. Moi c'est plutôt une ode au ...cul. Et à la femme. Sans faire l'amalgame "femme=cul", évidemment...
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