Assise le front collé sur ses genoux, la fille se cache le visage et se sent rougir d'un coup, emportée par l'émotion des mots qu'il vient de prononcer. Les menaces verbales font leur effet. Le martinet lui fait peur. Et puis elle relève la tête avec le regard déjà flou, pas encore brouillé de larmes et reprend très vite ce petit air de défi qu'elle affiche parfois pour le pousser à bout, repousser ses limites, tester les siennes.
Elle le provoque...
"Qu'est-ce que tu attends ? T’oses pas ? Peur de me faire mal ? Tu vois bien que j'arrive toujours à t'attendrir..."
Que ressentira-t-elle vraiment le jour où d'aventure il l'entrainera "au-delà", comme elle en rêve. Il va la punir. Il lui a dit qu'il la ferait chialer comme une gamine.
Elle dit qu'elle a hâte de vivre ça... Assumer.
"Je crois que je suis folle. Cette envie d'avoir mal aux fesses et de pleurer ! Intense forcément, la première fois, celle où tu m'emmèneras jusqu'aux larmes !"
Elle n'a encore jamais atteint ce stade avec son amoureux. Il sourit. N'en fait ni une recherche à tout prix et encore moins un enjeu. Seul un trop plein d'émotions et de douleur seront vecteurs de l’abandon qu'elle recherche et réclame avec impatience. La responsabilité qu'elle lui confère montre quand même que c'est elle qui mène le jeu. Au fond, du "Maitre" ou de "l'esclave", qui donc tient les rênes ?
On connait tous la réponse.
Et lui sait qu'il ne la fessera que parce qu'elle l'y autorise, qu'elle en rêve, veut aller loin et pour se faire, lui a confié les clés de son fantasme. Le leur. C'est lui qui décide maintenant.
Oh, elle lui fait confiance. Il a de suite repéré la serrure, là où ses précédents compagnons de jeu avaient parfois du mal à trouver ne serait-ce que la porte, déjà...
Ah, le cœur bat. Répondre à la demande. À SA demande. Y trouver du plaisir pour soi tout en étant attentif à l'emmener exactement où elle veut, dans un premier temps... avant de dépasser les limites et l'entraîner juste un ou deux mètres plus loin !
Et ça, même avec la clé, pas dit que ce soit plus facile pour autant !
Image © Varga
3 commentaires:
"Qu'est-ce que tu attends ? T’oses pas ? Peur de me faire mal ? Tu vois bien que j'arrive toujours à t'attendrir..."
Ah ben ! j’espère qu'il n'attends trois secondes pour réagir a ce genre de remarques... C'est que c'est usant de provoquer dans le mou, comme ça ! :D
À ce que je crois savoir, il ne laisse pas passer plus d'une seconde... et il se félicite de ne pas avoir cédé à ses certitudes en confiant le martinet waldesque à une tierce personne. Laisser simplement planer la menace est d'une efficacité dévastatrice.
J’aime beaucoup l’illustration et le texte.
La tendresse, la fermeté et la complicité y sont palpables...
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