Enfin ça, c'est le pitch en haut du livre. Superbe illustration par ailleurs sur un sujet on ne peut plus scabreux.
... Mais c'est le lot de tous ces petits bouquins de gare des années 50 à 70, qui mettent en scène des filles toujours à moitié nues aux prises avec des tortionnaires redoutables et sadiques, ici du KKK, mais qui peuvent aussi bien être issu de la Russie rouge, du Congo ou de l’Allemagne nazie pour le plus grand bonheur des lecteurs qui s'en délectent...
J'imagine que pour cette couverture explicite, la petite demoiselle sur le point d’être fouettée comme l'étaient les esclaves dans les plantations de sinistre mémoire a dû flirter avec un étudiant noir... Voire plus.
Ce qui au moment de la parution en 1950 de ce "Pulp Fiction" de Hart Stilwell (1902-1975) auteur texan bon teint, est effectivement encore une faute de goût a minima mais une imprudence de taille qui peut coûter cher dans un état sudiste ouvertement raciste.
Revoyez donc le terrifiant "Mississipi Burning" d'Alan Parker pour vous en convaincre, si besoin était...
Bref, le simple fait pour une fille blanche de s'afficher avec un noir suffisait à attirer la colère des suprémacistes et leur sordide vengeance...
Campus Town, c'est le titre de ce roman sur la politique et l'amour dans un campus alors que règne l'ordre moral imposé par le Ku Klux Klan pendant les années 1920. (la fille me semble dessinée très "années 50" par contre. Seule la voiture dont on aperçoit les phares en arrière-plan peut justifier la date...)
Illustration de couverture © Earle Kulp Bergey
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