Mais à quoi peut donc bien songer cette jeune femme demi-dévêtue dans un coin de l'atelier du peintre qui la fait poser pour ses tableaux de nus ?
Quand je regarde, l’imaginaire m'emporte rapidement, sans doute comme vous. Car tout dans cette photo peut être prétexte à vagabonder vers une histoire amusante, trouble ou simplement romantique...
Ce n'est pas facile de garder la pose parfois alambiquée que souhaite l'artiste...
Montparnasse, vers 1900. Le peintre qui a du mal à trouver l'inspiration et peine sur sa toile depuis une heure sans grand succès va finir par trouver une raison à ses ratages techniques et s'énerver en cherchant un bouc émissaire (ici plutôt une chèvre, forcément), prétextant en toute mauvaise foi que sa jeune modèle (peut-être aussi sa maîtresse...) n'est pas suffisamment coopérative et que c'est forcément à cause d'elle qu'il n'y arrive pas...
De là à la fesser ? Ben tiens...
Ensuite si la posture l'inspire, chercher au plus profond du séant rougi de la demoiselle au moins de quoi s'amuser un peu, avant évidemment de reprendre sa toile, essoufflé et "vidé"...
Puis comme par magie, de retrouver enfin sur la toile l'inspiration qui lui faisait momentanément défaut.
Comment vous croyez que je bosse ?
Bon sinon, et c'est une recommandation personnelle si on aime le genre, on pourra toujours déguster l’excellent "Deux filles et leur mère" de Gilles de Saint-Avit, petit bijou d'érotisme joyeux et paillard, paru chez Blanche il y a une vingtaine d'années... J'en avais parlé ici, il y a dix ans...
Écrit sous forme d'un vibrant hommage à l’œuvre de Pierre Louÿs, l'action (et il y en a) se passe au début du XXème siècle dans le quartier des Halles et autour du café de Ninon où se retrouvent grisettes, ouvriers, bouchers et peintres.
Plusieurs scènes très crues et assumées entre un artiste et son modèle pourraient parfaitement être illustrées par cette magnifique photo comme prologue...
Image © ?
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