05 mai 2020

Tradition oblige... Ou pas !

3475 - "Allez, hein... Bon anniversaire ?"

Voilà qui ne cesse de m'étonner... Cette tradition américaine de la fessée d'anniversaire, "Birthday Spanking" en VO...

En clair, c'est une claque par année auxquelles s'ajoute une dernière, sorte d"extra ball" en bonus pour souhaiter bonne chance à l'année qui commence !

Nous autres latins, on y voit l'érotisme à peine dissimulé et une évidente propension à un petit sadisme ordinaire qui se lâche à l'occasion, dans cette société puritaine bourrée de principes faits à l’évidence pour être transgressés... Il suffit pour s'en convaincre de voir les participants (aussi bien les spectateurs que celui ou celle à qui ça s'adresse) filles et garçons si excités avec les yeux brillants au moment de claquer des fesses sur les photos qui proviennent d'outre-Atlantique pour se rendre compte de l'hypocrisie de ce moment particulier qui recouvre probablement bien plus qu'une simple tradition...

Bon, comme on reste corrects là-bas, ça se pratique SUR le pantalon ou par dessus la jupe, sans baisser la culotte. Qui a dit "dommage..." ? En attendant, l'honneur est sauf ?

Tu parles... Encore une belle perversion qui ne dit pas son nom.
Dessin: "Birthday Surprise“ © Dave Wolfe - 2020

8 commentaires:

Mademoiselle G a dit…

Hypocrisie quand tu nous tiens !!!

Richard Le Corre a dit…

Oh oui, hypocrisie...
Mais pas que là-bas.
Par exemple, pourquoi ne pas aller jusqu'au bout de la traduction ? Que veut dire dans cette bulle "une simple birthday spanking" alors qu'il est si aisé d'invoquer "une simple fessée d'anniversaire" ?
Snobisme hypocrite pour "faire branché" ?
La langue française émettrait-elle une odeur aussi pestilentielle qu'on ne puisse pas aller jusqu'au bout de la traduction d'une simple petite bulle ?
Que cela cache-t-il ?
J'avoue rester perplexe...

Stan/E. a dit…

Oui mais tu cherches midi à quatorze heures, je t'avoue que je n'ai pas pensé si loin... j'ai probablement voulu garder l'expression anglaise par ce que c'est le terme adéquat et que chez nous ça ne signifie rien. De plus parlant anglais et français mélangé au quotidien, étroitement utiliser les deux langues m'est assez naturel, c'est sans doute la raison première...

Mademoiselle G a dit…

Effectivement pas seulement là-bas. En nous regardant on le voit très bien aussi.

Richard Le Corre a dit…

Je ne te mets pas en cause, pas personnellement du moins, je ne sais pas qui a fait cette traduction. Ce serait toi ?
Mais en fait tu me donnes raison en avouant "je t'avoue que je n'ai pas pensé si loin...", ce qui signifie que cette trahison envers notre langue passe maintenant inaperçue ! Ceux qui ont voulu détruire les formes d'esprit si particulières liées à la maîtrise du français doivent être aux anges en lisant cela ! Car les spécialistes du cerveau le savent bien : la langue conditionne en partie les modes de raisonnement, et ce mélange qui n'était nullement obligatoire ici et ne comporte même pas de guillemets pour le signaler couronne la stratégie des destructeurs.
En tant qu'écrivain et auteur/compositeur, activité que les Anglo-saxons ont habilement condensée en "songwriter", il m'arrive d'écrire aussi bien en français qu'en anglais, mais je prends bien soin à chaque fois (et cela vaut pour les deux langues) de mélanger le moins possible les vocabulaires, d'essayer de trouver à chaque fois le mot exact, la meilleure formule dans la "bonne" langue, au moins tant que c'est possible... et ça l'est souvent ! Il me semble que je respecte ainsi ces spécificités de raisonnement qui rendent aussi, par exemple, l'esprit anglais si délectable.
Quelque part, cela lutte contre l'uniformisation forcée des esprits, et ça n'est pas pour me déplaire, même si parfois ça demande quelques efforts. Cela permet aussi de mieux se comprendre en incitant à l'utilisation du terme adéquat, qui ne laisse place à aucun doute.
Par exemple, pour moi un coach est une voiture à deux portes et quatre grandes glaces latérales (R15, Panhard 24 BT, BMW "02", etc...), pas un entraîneur, qui est le mot français à utiliser... Et un coupé ne peut comporter que deux portes latérales ! Quatre, ça s'appelle une berline, n'en déplaise à quelques snobinards des services commerciaux ! Un "coupé quatre portes" est donc une ineptie ! Même pas eu l'imagination d'utiliser la juxtaposition du style "berline-coupé" comme dans les années 60 on a utilisé le terme de "berline-break" pour décrire quelques véhicules innovants comme les R16, Simca 1100 et autres Autobianchi Primula ! L'âge de la formule est hélas assez signifiant : l'esprit et la rigueur se perdent (se sont perdus ?)...
Laissons là les exemples pratiques du secteur de l'automobile : le risque, à force de tout mélanger hors de propos, est à terme un affaiblissement considérable de la réflexion, de la compréhension, et de la rigueur dans le raisonnement pour arriver au règne de l'approximation.
Descartes doit se prendre pour un vilebrequin à force de se retourner à cette vitesse dans sa tombe ! Mais il ne doit pas être le seul (je pense à un certain Nicolas Boileau, pour qui les choses devaient clairement s'énoncer : nous fonçons vers un monde mal conçu, et nous en payons actuellement lourdement les conséquences).
Sans aller jusqu'à la rigidité, tout aussi redoutable et déplorable, il faut bien admettre que de telles dérives préparent le terrain à des communicants, commerciaux comme politiques, qui s'en serviront pour essayer de nous faire avaler tout et n'importe quoi. Dangereux... ;)
Je suis peut-être trop sérieux pour ton blog. ;)
lol

Stan/E. a dit…

@Rich: Non non, je respecte tout à fait ton combat, sans doute légitime et que je connais mais que je trouve toutefois un peu rigoriste, pensant pour ma part qu'une langue n'est jamais figée et que les apports venus des autres pays nous enrichissent davantage qu'ils ne nous humilient... D'autant que les Anglo saxons utilisent aussi quantité de mots français dans leur conversation courante...

Mais effectivement, ça nous entraîne un peu loin de nos (in)estimables rondeurs...

... Et évidemment, c'est moi qui ai d'abord traduit et ensuite lettré le dessin de notre ami Dave.

Pour te dire les choses, j'ai hésité à mettre "fessée d'anniversaire" et je ne l'ai pas fait, non pas par mépris de la belle langue maternelle ou respect obséquieux d'un quelconque diktat anglo-saxon tutélaire, mais avant tout parce que 1 - ça sonnait mieux, 2 - que je trouve que ça ne signifiait rien pour nous Français, pas plus que d'utiliser "fin de semaine" en lieu et place de "week-end"...

Richard Le Corre a dit…

Dans ce cas...

Je ne trouve pas que ça sonne "mieux", honnêtement, mais des coups et des douleurs...

Et comme l'expression n'est pas venue dans le vocabulaire "courant" (alors que c'est le cas pour week-end), et que c'est quand même un vocabulaire "spécialisé", au moins pour spanking, je ne trouve pas que pour le commun des mortels (ce qui n'est pas notre cas, l'un comme l'autre, n'est-ce pas? lol) cela signifie quelque chose, alors que "fessée d'anniversaire", là, tout le monde a au moins une petite idée de ce que ça peut être, même sans en savoir les détails.

Mais si c'est ton choix @Stan, puisque tu t'es occupé des bulles (tu pouvais en avoir récupéré le contenu avec le reste du dessin sur un autre site...), je te le laisse volontiers.

Petit détail quand même : je ne suis pas du tout contre les apports venus d'autres pays, que ce soit pour le français ou pour l'anglais, mais à une condition : que cela corresponde à un vrai manque, et par là à un besoin.

Dans ce cas, je préfère le terme original à une traduction mal foutue (eh oui !), mais trop souvent, je trouve qu'on cède à la facilité, à la veulerie, à la servilité ou au jargonage snobinard, "trop souvent" ne voulant pas dire "à chaque fois" !

Donc rigoureux, oui, rigoriste... Là non. Si la définition en est "forme de radicalisation religieuse (ou non), et pouvant être apparentée ou associée à de la rigidité morale", cela ne me correspond pas du tout puisque je ne suis pas du tout pour la rigidité et que j'accueille volontiers des mots comme "riff", "fills", "coach" (si c'est une voiture !), etc... Même week-end, j'en veux bien ! ;)

Que cela nous entraîne bien loin de nos rondeurs colorables, en effet...
Mais ça permet aussi d'y revenir : je me verrais bien fesser très rouge le derrière d'une commerciale prétentieuse truffant inutilement son bilan de mots anglais trop souvent inutiles ou mal utilisés, juste pour paraître inutilement "branchée" (cela doit s'appeler de la cuistrerie...).
Ne serais-tu pas partant pour une telle... correction ? lol

Stan/E. a dit…

Cher Rich, je signe des deux mains !