08 mars 2010

Désirs d'Alice...

1552 - "Alice ou les désirs"...

Film avec des moments qu'on aimerait aimer.

Mais ce n'est pas aussi simple. Il semble que ce soit toujours assez compliqué de mettre en image les réalités du SM...

Et malheureusement, comme souvent dans ce genre de film français, l'ennui prend vite le pas sur les troubles que pourtant on est en droit d'attendre de l'histoire. On dirait parfois un mauvais téléfilm pour la fin de soirée sur la TNT avec un ton de sitcom... J'avais envie d'écrire dessus, avant de tomber sur cet article qui dit exactement ce que j'en pense.

Alors, autant aller lire l'original, hein...

4 commentaires:

Am a dit…

Un peu déçue aussi des extraits, manque de moyens? J'aime la bouille de l'actrice mais effectivement pas très bien mise en valeur.

Le ton est surjoué. Mais la question qu'elle pose à un moment " dois je faire réellement tout ce que vous me demanderez"? et cri de surprise qu'elle pousse lorsqu'il l'enferme dans un placard...dommage, il y avait pourtant de la matière à travailler avec plus de conviction et de sensibilité.

La critique que vous avez mis en lien est effectivement très juste.

petite française a dit…

Je crois que le manque de moyens y est pour beaucoup... mais pas seulement.

Pendant les 2/3 du film, je me suis enfoncée peu à peu dans mon siège, sous la charge des poncifs, clichés et maladresses, j'ai même failli partir 2 fois, bruyament, ce que je ne fais jamais, par respect pour les artistes (surtout lorsqu'ils sont dans la salle), je suis bien élevée.
Je n'ai pas vraiment ri (sauf quand elle arbore le t-shirt "pet me" ou à la vue du pseudo du "maître" sur le net).

Intriguée quand même par le long plan séquence.

J'ai bien aimé la tirade sur le SM bourgeois.

Malheureusement, à vouloir faire plusieurs choses en une, on finit par brouiller tous les messages.
Si message il y a.

Et contrairement à ce qui est écrit dans l'article que vous référencez, je suis assez d'accord avec le parti pris non esthétisant du film, qui est beaucoup plus réaliste qu'onirique. Toutes les soirées ne sont pas dignes, loin s'en faut, du baroque vénitien ou du glamour chic, soie et cuir précieux.

C'est peut-être ça qui est dérangeant, pour un milieu qui bien qu'il s'en défende, se préoccupe beaucoup de l'apparence.

Evidemment, je crois que le milieu SM, si tant est qu'il existe, rejettera ce film pour l'éclairage qu'il tente d'apporter. Maladroitement.

Pour ma part, j'ai aimé, en filigranne, l'histoire de ces deux femmes, au-delà de la banalité narrative. Enfin un film où elles sont le sujet. Ca aussi, peut-être que c'est dérangeant.

D'ailleurs, permettez moi de jouer un peu la mouche du coche : pourquoi ce post si vous n'avez pas trouvé quelque chose à ce film, mmm ? vu le peu de chance qu'il a d'être distribué, votre intérêt m'intrigue.

B

Soumise N. a dit…

Dommage si comme vous le dites le film est ennuyeux car les extraits sont merveilleux

Stan/E. a dit…

@ SN: ce n'est que mon avis, vous savez...

@ PF: Basé sur le film et parce que le sujet traité au cinéma m'intéresse. En bien ou mal, peu importe qu'on en parle, du moment qu'on en parle, précisément...

Le grand film sur le thème reste à faire, c'est évident... Je trouve que là, les acteurs ne sont pas concernés et que ça se sent... Du coup tout ceci "sonne faux" et les répliques tombent à plat.

Quand aux soirées "sans masques vénitiens", je suis bien d'accord avec vous. Le cul, c'est le cul et l'emballage des désirs n'est pas toujours à la hauteur des fantasmes qui vont avec.

J'ai vu de mes yeux quelques trucs assez glauques dans le genre, des moments qui font fuir à toute jambes tant la chair est triste, parfois. Rester sélectif dans mes histoires avec des critères élevés est une marque de fabrique.

Les rares fois où j'ai dérivé en le sachant par avance, c'était nul. Le plu nul est d'avoir quand même persévéré mais je ne suis qu'un homme, avec ses doutes et ses faiblesses...