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09 octobre 2007

Concert nocturne... et privé...

375 - Vous est-il déjà arrivé la nuit dans un hôtel d'entendre des bruits équivoques en provenance de la chambre à côté de la vôtre ?

Ou de les provoquer vous-même avec votre compagne (ou compagnon, les dames sont tout aussi vicieuses que nous) riant même par avance des regards réprobateurs mais aussi amusés (voire complices) de vos voisins, le lendemain au petit déjeuner ?

Lors de mes séjours dans des hôtels, seul ou accompagné, j'ai souvent entendu des couples faisant l'amour, plus ou moins bruyamment: des chuchotements indéchiffrables incitant à coller l'oreille au mur au risque d'un torticolis tenace, de petits cris féminins montant crescendo en parallèle à des grognements d'ours, d'équivoques halètements et grincements de matelas réguliers prouvant qu'on ne dort pas encore tout à fait dans la chambre jouxtant la mienne.

Quand je suis seul, c'est assez frustrant. Et la démarche onaniste qui suit un peu amère. Les images des autres ou les miennes, issues de mon petit cinéma personnel ? À deux (minimum...) c'est plus drôle... Vraiment.

Il arrive que ce soit l'inverse: vers onze heures du soir, après le dîner, des ébats bruyants, les nôtres cette fois et puis le silence, tandis qu'épuisés et en nage dans les bras l'un de l'autre, nous récupérons...

Quelques instant suffisent avant d'entendre à notre tour derrière la cloison des voisins inconnus excités par ce qu'ils viennent d'entendre nous rendre la pareille avec entrain, cherchant parfois à surpasser le concert précédent, avant le brame final ! ... Qui le cas échéant pourra susciter une nouvelle vocation. C'est sans fin.

J'ai souvenir d'une nuit à Saint-Malo avec la petite Claire qui a duré ainsi près de 5 heures, chaque couple reprenant là où l'autre avait laissé cette exquise et charnelle petite musique de nuit...

Au matin, dans la salle de restaurant, un couple installé à la table à côté de la nôtre... La femme a les yeux cernés mais m'adresse un sourire à notre arrivée avant de détourner la tête. Ils ne sont plus tout jeunes, des gens ordinaires comme on en croise des millions. Une brillance excessive dans l'œil peut-être.

"Ce sont nos voisins de cette nuit !", me soufflera Claire avec un rire un peu gêné un peu plus tard, juste après être retournée dans la chambre chercher son sac à main et s'apercevant que le monsieur - remonté lui aussi pour quelque raison fallacieuse - a mis sa clé dans la serrure voisine et est entré dans la chambre jouxtant la nôtre avant de refermer la porte sur un dernier sourire complice...

Tout ça c'est bien joli, mais plus précisément: la fessée ?

Oui, quelquefois, des bruits fort reconnaissables parviennent de la chambre voisine, du couloir, d'une fenêtre ouverte. C'est plus rare, mais ça m'est arrivé aussi... D'aucun diront que j'ai de la chance.

Ce soir-là, jolie Claire avait reçu sa fessée, justement. Mais alors que complices et excités nous écoutions en silence, retenant notre souffle, la suite du programme de l'autre côté du mur de séparation, décryptant dans les bras l'un de l'autre le brouhaha amoureux de nos complices d'une nuit, nous n'eûmes pas la joie troublante d'être imités...

"Nous ne sommes pas seuls"
...
dessin © Dubigeon

16 septembre 2007

Tu mériterais que je te fesse...

342 - Claire me regarde en coin, vaguement boudeuse, assise sur la moquette, son dos appuyé contre le papier peint un peu vieillot de cette chambre d'hôtel de Bretagne où nous avons trouvé refuge pour la nuit.

La façon récurrente qu'a cette fille de faire la gueule pour un rien a le don de m'exaspérer.

Toute la journée, on s'est un peu cherchés tous les deux dans la voiture, une tension palpable règne entre nous depuis je-ne-sais quel stupide malentendu. Qu'elle ne fait rien pour dissiper.

Ce serait trop simple. Salope !

Maussade, répondant par onamatopées à mes questions au début jusqu'à ce que le silence ne s'installe pour le reste du voyage, sans raisons apparentes.

Et là, à l'heure de descendre dîner dans la grande salle de restaurant quasi-déserte en cette pluvieuse arrière-saison, Claire me nargue. Ouvertement. Comme si elle attendait quelque chose. Quelque chose qu'elle serait déçue de ne pas me voir faire.

Puisqu'il faut un prétexte...

Le dîner sera très gai. Elle se tortillera juste sur la chaise un peu plus que de raison au cours du repas (délicieux), son joli sourire retrouvé pour le reste du week-end. Apaisée, comblée... Un temps calmée !

Oh, la nuit sera courte... Sacrée Claire.

Décidément, les vertus d'une bonne fessée seront toujours pour moi source d'étonnement et de surprise. Les méandres de l'âme féminine encore davantage.

"Toi au moins, tu me comprends ! T'es plus fâché, hein ? Euh... Dis... Tu m'aimes ?"

Forcément...

Dinard, un soir de novembre 1981 avec la petite Claire, 18 ans...