16 septembre 2007

Tu mériterais que je te fesse...

342 - Claire me regarde en coin, vaguement boudeuse, assise sur la moquette, son dos appuyé contre le papier peint un peu vieillot de cette chambre d'hôtel de Bretagne où nous avons trouvé refuge pour la nuit.

La façon récurrente qu'a cette fille de faire la gueule pour un rien a le don de m'exaspérer.

Toute la journée, on s'est un peu cherchés tous les deux dans la voiture, une tension palpable règne entre nous depuis je-ne-sais quel stupide malentendu. Qu'elle ne fait rien pour dissiper.

Ce serait trop simple. Salope !

Maussade, répondant par onamatopées à mes questions au début jusqu'à ce que le silence ne s'installe pour le reste du voyage, sans raisons apparentes.

Et là, à l'heure de descendre dîner dans la grande salle de restaurant quasi-déserte en cette pluvieuse arrière-saison, Claire me nargue. Ouvertement. Comme si elle attendait quelque chose. Quelque chose qu'elle serait déçue de ne pas me voir faire.

Puisqu'il faut un prétexte...

Le dîner sera très gai. Elle se tortillera juste sur la chaise un peu plus que de raison au cours du repas (délicieux), son joli sourire retrouvé pour le reste du week-end. Apaisée, comblée... Un temps calmée !

Oh, la nuit sera courte... Sacrée Claire.

Décidément, les vertus d'une bonne fessée seront toujours pour moi source d'étonnement et de surprise. Les méandres de l'âme féminine encore davantage.

"Toi au moins, tu me comprends ! T'es plus fâché, hein ? Euh... Dis... Tu m'aimes ?"

Forcément...

Dinard, un soir de novembre 1981 avec la petite Claire, 18 ans...

2 commentaires:

Artemis a dit…

Toujours une source d'étonnement ...Vraiment ?

Erik A. a dit…

Heureusement, Chris. Où serait le plaisir sinon...?

Je serais blasé à force...