Ou de les provoquer vous-même avec votre compagne (ou compagnon, les dames sont tout aussi vicieuses que nous) riant même par avance des regards réprobateurs mais aussi amusés (voire complices) de vos voisins, le lendemain au petit déjeuner ?
Lors de mes séjours dans des hôtels, seul ou accompagné, j'ai souvent entendu des couples faisant l'amour, plus ou moins bruyamment: des chuchotements indéchiffrables incitant à coller l'oreille au mur au risque d'un torticolis tenace, de petits cris féminins montant crescendo en parallèle à des grognements d'ours, d'équivoques halètements et grincements de matelas réguliers prouvant qu'on ne dort pas encore tout à fait dans la chambre jouxtant la mienne.
Quand je suis seul, c'est assez frustrant. Et la démarche onaniste qui suit un peu amère. Les images des autres ou les miennes, issues de mon petit cinéma personnel ? À deux (minimum...) c'est plus drôle... Vraiment.
Il arrive que ce soit l'inverse: vers onze heures du soir, après le dîner, des ébats bruyants, les nôtres cette fois et puis le silence, tandis qu'épuisés et en nage dans les bras l'un de l'autre, nous récupérons...
Quelques instant suffisent avant d'entendre à notre tour derrière la cloison des voisins inconnus excités par ce qu'ils viennent d'entendre nous rendre la pareille avec entrain, cherchant parfois à surpasser le concert précédent, avant le brame final ! ... Qui le cas échéant pourra susciter une nouvelle vocation. C'est sans fin.
J'ai souvenir d'une nuit à Saint-Malo avec la petite Claire qui a duré ainsi près de 5 heures, chaque couple reprenant là où l'autre avait laissé cette exquise et charnelle petite musique de nuit...
Au matin, dans la salle de restaurant, un couple installé à la table à côté de la nôtre... La femme a les yeux cernés mais m'adresse un sourire à notre arrivée avant de détourner la tête. Ils ne sont plus tout jeunes, des gens ordinaires comme on en croise des millions. Une brillance excessive dans l'œil peut-être.
"Ce sont nos voisins de cette nuit !", me soufflera Claire avec un rire un peu gêné un peu plus tard, juste après être retournée dans la chambre chercher son sac à main et s'apercevant que le monsieur - remonté lui aussi pour quelque raison fallacieuse - a mis sa clé dans la serrure voisine et est entré dans la chambre jouxtant la nôtre avant de refermer la porte sur un dernier sourire complice...
Tout ça c'est bien joli, mais plus précisément: la fessée ?
Oui, quelquefois, des bruits fort reconnaissables parviennent de la chambre voisine, du couloir, d'une fenêtre ouverte. C'est plus rare, mais ça m'est arrivé aussi... D'aucun diront que j'ai de la chance.
Ce soir-là, jolie Claire avait reçu sa fessée, justement. Mais alors que complices et excités nous écoutions en silence, retenant notre souffle, la suite du programme de l'autre côté du mur de séparation, décryptant dans les bras l'un de l'autre le brouhaha amoureux de nos complices d'une nuit, nous n'eûmes pas la joie troublante d'être imités...
"Nous ne sommes pas seuls"...
dessin © Dubigeon
12 commentaires:
Je crois qu'on a tous vécu un jour ou l'autre un truc semblable. Un lendemain de nuit où mes voisins de chambre avaient été plutôt actifs, j'ai pris mon petit déjeuner à coté d'eux. Le couple semblait plutôt amoureux et le gars et la fille se faisaient des yeux doux.
Je suis retourné à ma chambre en même temps qu'eux. Une autre fille leur a ouvert la porte. J'ai compris pourquoi il m'avait semblé entendre plus d'une voix féminine durant la nuit et que je l'avais pas rêvé!
Un trio ? Dis donc, on s'emmerde pas au Canada...
J'ai eu l'an passé une soirée agitée aussi dans la chambre à côté de la mienne. j'avoue que j'ai écouté...
... et essayé de deviner ce qui se passait (c'était des Italiens qui se parlaient donc en Rital...)avec plaisir. L'oreille collée à la cloison (fine) j'ai failli m'endormir dans cette posture et le lendemain je ne pouvais pratiquement plus tourner la tête...
J'aime beaucoup ce texte qui en plus ne manque pas d'humour, ça ne gâche rien ! Entre autres scènes il m'a rappelé la fois où la femme de ménage est carrément entrée, par automatisme visiblement. Le spectacle l'a statufiée, je me suis toujours demandé laquelle de nous était la plus rougissante ! :) Et comme vous le faites si bien remarquer, nous ne sommes pas les dernières à avoir des audaces.... La fois d'après, réservation délibérée dans le même hôtel et regard savoureusement complice de TOUTES les femmes de ménage :)
J'ai eu aussi droit à la femme de ménage qui entre en pleine levrette... On se sent vaguement ridicule, et puis on pouffe tandis qu'elle s'esquive en portugais (ou autre) toute confuse ou rigolarde selon son degré d'ancienneté dans le métier.
En même temps pour reprendre ensuite, faut arriver à se reconcentrer sans se marrer.
Mais c'est faisable !
A chaque fois c'est pareil; de toute façon la pratique de la fessée n'est pas discrète "par nature" et par ailleurs emportée par l'évenement je peux être 'audible'.
Je crois que cela m'est tout à fait égal....
Et chez soi? En appartement...quand les voisins font partie du long terme...ça devient plus difficile de s'adonner à la pratique de la fessée.
On peut s'amuser que des voisins de passage aient surpris les inévitables répercussions sonores d'une bonne fessée.
Mais ceux que l'on croise tous les jours?
Pour les couples avec enfants,appartement ou maison,c'est encore plus délicat.
J'ai eu l'an passé une soirée agitée aussi dans la chambre à côté de la mienne. j'avoue que j'ai écouté...
... et essayé de deviner ce qui se passait (c'était des Italiens qui se parlaient donc en Rital...)
EH! Ca me rappelle "les Bronzés font du ski"!
Et le chalet a une meilleure acoustique qu'un hôtel!
La fessée est SONORE:mais elle l'est beaucoup moins avec la ceinture;pour des sensations du même ordre de grandeur,la force déployée est très réduite par rapport à celle mise en oeuvre pour une fessée manuelle.
Donc on fait moins de bruit.
C'est de l'A-RI-THME-TI-QUE!
au canada ? pas au québec alors :) parce qu'ici, au québec ... c'est plutôt tranquille !malheureusement ! pourquoi les français aiment-ils autant la fessée ? pourquoi en parlent-ils si bien ? les québécois seraient-ils ignorants ou mal à l'aise ?
Allons, Morgane... Je ne peux pas croire qu'il n'y ait pas quelques québécois bien concernés...
Vous n'avez pas croisé les bons, mais de toute façon ce n'est pas un plaisir donné à tout le monde sur le Vieux Continent non plus... La passion de la fessée vraiment ancrée (et pas pour le vivre juste parce que c'est à la mode ou qu'on en parle dans les journaux féminins) c'est rare et c'est pour ça que quand on se "trouve", on a de la chance...
Très chère Morgane, je dois malheureusement vous concéder que la fessée est malheureusement trop rare par ici. Il ne faudrait toutefois ne pas perdre de vue que notre population n'est pas très élevée par rapport à la France.
De plus, d'expérience, les anglophones semble plus ouverts à leur sexualité que les francophones. Serait-ce dû à des relents de bonne vieille culpabilité catholique?
L'anecdote que j'ai citée plus haut m'est arrivée dans un hôtel de l'État de New York, en banlieue du Big Apple.
Ah, les voisins de chambre à l'hôtel... Quel souvenir.
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