117 - Dans ma chambre d'hôtel, samedi dernier.
Week-end de travail, rien à voir avec la fessée.
Après avoir quitté les autres à la fin du dîner, j'ai acheté une carte wi-fi et me voici en train de surfer, vers 2 heures du matin. Je n'arrive pas à dormir. Ça ne va pas s'arranger...
Soudain un gémissement féminin de l'autre côté de la cloison... Damned !
Je tends l'oreille, les sens en éveil et un sourire sur les lèvres...
De petits cris très faibles d'abord, plus sourds ensuite, carrément plus rauques au fil des secondes, devenant des hurlements.
Une petite séance sonore qui va se poursuivre pendant trois-quart d'heures avec des nuances et crescendos acoustiques. Parfois le son monte, au gré du pilonnage que semble lui faire subir un homme, qui restera muet, lui... Mais quelle santé.
Un temps je me suis même demandé si ce n'était pas le son de la télé. À force, plus de doutes, il y a bien des gens qui sont en train de baiser dans la chambre 207...
J'ai la 209. Je me sens bien seul tout d'un coup...
Quelques claques résonnent, les gémissements s'amplifient, et moi de l'autre côté de la cloison, après avoir collé mon oreille au mur pour saisir les détails, les sons, les mots... Tiens, elle dit: "aïe, aïe..."
Bon sang, il lui fait quoi ?
J'essaye d'imaginer les yeux clos.
Forcément en mieux que ce que doit être la réalité de ce qui bouge de l'autre côté, et pendant quelques minutes, j'avoue être troublé, limite branlette... .
Allons, E., redescends sur terre: si ça se trouve, c'est un petit chauve bedonnant et une grosse vulgasse qui s'envoient en l'air dans la 207, bien loin de ma vision "esthétique" du sexe.
Pourtant le lendemain matin, j'ai un bon début de torticolis... (Ah, au fait, ils ont recommencé le dimanche dans la nuit!)
PS: bon, j'ai essayé de savoir qui étaient mes voisins le lendemain matin... Dans le hall, dans la salle des petits déjeuners... Il y a bien quelques couples, plutôts moches qui pouraient correspondre...
Mais après une ultime démarche pour soudoyer (en vain) le gars de la réception, je me fais une raison: peut-être qu'il vaut mieux continuer de rester dans l'imaginaire...
5 commentaires:
Que c'est triste d'être tout seul dans une chambre d'hôtel ... la prochaine fois, emmenez une invitée avec toi ! Mais j'aime bien vous imaginer en train d'imaginer ...
ça pour imaginer... j'ai pas eu trop le choix.
Mais bon point positif, ça fait travailler les neurones et contribue à enrichir les fantasmes.
Je n'ai pas détesté. Au contraire.
Reste que quand on a sommeil les galipettes des autres, c'est assez pénible.
moi-même j'imagine Clara, ce qui n'est pas rien ...
oui, c'est le principe du virtuel: on imagine pas mal...
Mais un peu de concret n'est pas mal non plus, un peu comme pour un feu de cheminée à qui il faut remettre une bûche de temps à autre pour alimenter...
... et ne pas vivre que de souvenirs !
Oui quelques fois l'imaginaire vaut bien mieux que la réalité...Quoique...sourire
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