19 août 2011

La découverte de Vancouver...

 2509 - "Chercher ses limites. Et les trouver."

Un témoignage dans ma boite mail. Envoyé par une lectrice assidue...

Ce récit authentique lance une nouvelle rubrique et VOUS donne la parole. J'attends vos mails... Le but étant de nous rapporter une fessée vécue par vous qui reste votre souvenir le plus fort. Les circonstances, ce qui vous est arrivé et qui vous a marqué, au propre comme au figuré... 

Vancouver. Depuis que j'ai lu le message, rien à faire, la chanson de Véronique Sanson me tourne dans la tête...

"Je chante dans le port de Vancouver
Je chante sur des souvenirs amers
Et je danse, je danse
C'est bien
Je n'vois jamais le matin
Et c'est bien
À midi je suis dans mon lit
Et je rêve de quelque chose
À minuit je suis dans la ville
Et je cherche quelque chose..."

Que "cherchait" précisément dans cette ville de Colombie Britannique à l'Ouest du Canada la personne qui m'envoie le long texte qui suit ? Réponse...

"Pour être efficace une fessée doit aller au-delà des gigotements et autres simagrées plus ou moins volontaires. Si la fessée commence dès le moment où elle apparaît inéluctable, se concrétise lors du déculottage et de la mise en position de discipline, commence pratiquement lors de la première claque ou de la première cinglée elle ne débute réellement qu'au moment où le ou la punie "perd pied" et cesse de pouvoir contrôler la situation. Car l'adulte qui va recevoir la correction va obligatoirement chercher à garder un minimum d'influence sur le déroulement des évènements et ce n'est que quand il atteint ses limites, qu'il "perd pied", que la véritable fessée, celle qui marque l'esprit, celle dont on se souviendra longtemps, commence.

J'ai des souvenirs précis de ces moments quand j'ai été punie au collège et lors d'une séance disciplinaire que j'avais moi-même cherchée, afin de savoir où était mon seuil de résistance...

La fameuse "Canadian Prison Strap" m'a vite remise à ma place, certainement guère mieux qu'une gamine désobéissante ! Ce jour-là, j'ai su exactement ce que le mot correction voulait dire....

C'est vers 35 ans, au milieu des années 80, que m'est étrangement venu le besoin impérieux de connaitre les affres d'une véritable fessée disciplinaire. En fait, j'ai longtemps refusé d'admettre que j'étais fascinée par les fessées judiciaires dont les fessées scolaires sont un avant-goût...

Je voulais savoir comment je me comporterais pendant cette épreuve.

À cette époque, je vivais à Vancouver et j'ai su qu'il existait un couple se chargeant d'administrer des punitions corporelles, moyennant finances... Ces gens "officiaient" dans un pavillon de la banlieue de Vancouver. Ce n'était pas du SM mais ils administraient des fessées plus ou moins sévères à qui en désirait.

Tenaillée par l'envie mais n'osant sauter le pas, j'ai attendu plus d'un an avant de me lancer.

Je désirais recevoir une correction "magistrale", du genre de celles qu'on administrait encore aux délinquantes dans les années 50. La femme a très bien compris mon désir et après avoir longtemps discuté avec moi, décida de la punition et plus particulièrement de son terme: je devrais, toute honte bue, tout amour-propre oublié, la supplier de cesser la punition.

Je fus "convoquée" pour la semaine suivante, ma future correctrice exigeant que je paye d'avance l'équivalent de 300 euros à l'époque. Cela m'a coûté - au sens propre comme au figuré - la peau des fesses ! Nombre de personnes ne venaient finalement pas au rendez-vous...

Après d'incroyables hésitations, je me suis présentée au jour-dit pour recevoir la correction.

La salle de punition n'avait rien d'un donjon médiéval ou d'une cave obscure. C'était un bureau clair et spacieux, seule la "table à fessées" et une collection de strappes et de paddles détonait dans cet intérieur bourgeois. Je dû signer un papier spécifiant que je demandais à être punie. La femme me demanda alors de me déshabiller et d'être "nue jusqu'à la ceinture".

Ensuite elle me fixa sur la table à fessées, les fesses légèrement surélevées... Mes sentiments étaient alors indescriptibles.

Que dire ? J'ai essayé de résister tant que j'ai pu, luttant pied-à-pied... Plusieurs fois, j'ai cru craquer mais mon orgueil et mon amour-propre reprenaient le dessus, jusqu'au moment où j'ai compris avec horreur que je ne pourrais pas en supporter plus et là, comme un barrage qui cède, j'ai lâché... Cris, supplications, hurlements, larmes.

Comme convenu, je l'ai suppliée pour qu'elle arrête, jurant que je ne recommencerais plus...

Je savais - mais je n'avais pas réalisé avant qu'une fois cette humiliation subie - que j'allais encore recevoir vingt coups de lanières "full force".

Enfin cela se termina.

Il me fallu bien cinq minutes pour reprendre mes esprits et descendre de la "table à fessées"... Pour m'apercevoir avec horreur qu'une jeune fille d'une vingtaine d'années attendait, terrorisée, au seuil de la pièce, elle aussi nue jusqu'à la ceinture et tenant à la main sa jupe, ses collants... et sa culotte.

Visiblement, elle allait elle aussi être corrigée. La femme me conduisit dans une petite pièce pour reprendre mes esprits, retrouver une certaine contenance et me rhabiller, un miroir me permettant de constater que mes fesses et le haut des cuisses étaient d'un joli rouge bordeaux...

Quand je suis sortie du pavillon, j'ai entendu le bruit mat de la strappe...

Il m'a fallu des mois pour bien analyser tout ce que j'avais ressenti et j'en ai encore des frissons rien qu'à l'évoquer. Je n'ai jamais recommencé cette expérience qui fut pour moi véritablement mémorable..."
Texte © M.

34 commentaires:

Manioc a dit…

On croirait voir Martine Aubry en mère fouettard!

Très intéressante, cette lettre, mais je suis frustrée car il manque des détails à mon avis essentiels:

1) "J'ai su qu'il existait un couple...". Par quel biais l'a-t-elle su? Où chercher?

2) Les vingt coup de lanière supplémentaires étaient donc annoncés, elle savait d'avance qu'elle les recevrait après avoir supplié qu'on arrête? Dans ce cas il aurait fallu supplier plus tôt, non?

3) "Il m'a fallu des mois pour bien analyser...": elle ne nous fait pas part de son analyse, et c'est vraiment bien dommage!

Manioc a dit…

Et 300 euros, je trouve ça excessif, pas vous?

Stan/E. a dit…

Comme elle nous lit, je suppose qu'elle aura à cœur de nous donner les détails manquants. Je reconnais bien là votre esprit curieux... Au début, c'était un texte dans un mail personnel mais comme c'était très intéressant, j'ai demandé à pouvoir le passer sur le blog, accompagné d'images venant d'elle aussi, son choix illustratif, comme ce pavillon de banlieue de Vancouver qui ressemble - selon elle - à l'endroit où "sévissait" le couple correcteur évoqué.

Je trouve ça d'autant plus intéressant que j'ai moi aussi cherché mes "limites", au cours d'une séance à Paris chez un homme, sorte de précepteur" bien plus âgé que moi, lorsque j'avais environ 25 ans... Je l'ai déjà évoqué et j'ai fait le parallèle en lisant le mail.

Du coup, je pense raconter à mon tour ce moment intense extrême et unique qui date aussi du milieu des années 80...

Stan/E. a dit…

Pour être clair je trouve tout à fait anormal de payer, parce que je vois la notion de partage, chacun apportant sa "part" de l'histoire, mais c'est un contexte particulier...

Au fond, ici, c'est pris comme une séance psy, on sait que la démarche et la notion d'argent font partie du schéma...

Manioc a dit…

Je n'ai rien contre l'idée de payer, mais pas à ce tarif, boudiou!

Oui, Stan, racontez! Car bon nombre d'entre nous ne connaitrons ça que dans les histoires fantasmées, donc un vrai reportage vécu serait intéressant!

Stan/E. a dit…

Je crois en avoir causé déjà... je vous retrouve ça et je fais un vrai récit. J'ai une photo étonnante qui m'a été envoyée par mail hier, une image troublante parce que le bonhomme a un peu la tête de mon correcteur d'antan...

Stan/E. a dit…

La correctrice sur la photo me semble provenir de realspankings, où elle apparaît très souvent, si je ne m'abuse ?

Stan/E. a dit…

@ manioc: "bon nombre" ? Je crois au contraire que pas mal de gens franchissent le pas, moi... Et à lire celles et ceux de nos amis qui me font la gentillesse de me suivre, il me semble même que la proportion de gens qui passent à l'acte est très importante. On tentera un petit recensement, sur un post à venir ?

Manioc a dit…

Snif! Quand j'ai dit "bon nombre", je me suis trahie. Car je n'ai pas franchi le pas et ne sais pas comment le faire.

Manioc a dit…

"Au fond, ici, c'est pris comme une séance psy, on sait que la démarche et la notion d'argent font partie du schéma..."

Oui, je l'ai appris en voyant "Art" de Yasmina Reza.

Stan/E. a dit…

Manioc: bah ce n'est pas du tout critiquable vous imaginez bien que bon nombre de personnes tentées hésitent aussi et se posent la question, ne serait-ce que de trouver la bonne personne, et d'avoir confiance...

Une mienne amie a franchi le pas à plus de 40 ans révolus, une autre a commencé à 17 ans, une autre en a envie mais ne sais pas qui sera digne de lui claquer le postérieur, bref, ce n'est pas du tout "infamant" de ne pas avoir trouvé chaussure à son pied.

Je suis certain que beaucoup des gens qui lisent auront un point de vue sur la question... Non ?

Merci en tout cas de votre franchises aux unes et aux autres...

Stan/E. a dit…

Latis : J'en déduis que je n'aurai pas ma petite enveloppe ? Flûte alors...

Stan/E. a dit…

Choses promises...

waldo a dit…

Il me semble qu'il est question d'un couple fesseur, dans cette affaire, hors on ne parle que de la dame qui administre le châtiment.
C'est aussi un élément important, ça, de se faire corriger par une femme ou par un homme, selon que l'on est une femme ou un homme, non?...

Stan/E. a dit…

Je sais que l'amie qui m'a envoyé ce récit répondra à toutes nos questions, mais attend qu'il y en ait plusieurs.

Manioc a dit…

@Waldo
Mais c'est vrai, ça! Ç'aurait été intéressant de les interviewer tous les deux!
Stan qui a du talent pourrait imaginer cette interview, non?

Stan/E. a dit…

J'ai du talent, sans doute, ou pas. Mais pas facile de faire causer des gens qui doivent plus être dans le circuit SM depuis un moment, je suppose... C'était il y plus de trente ans... Je ne sais pas pourquoi, mais je les imagine quinquagénaires, à l'époque citée dans le témoignage. Mais on va voir ce qu'en dira l'auteur du texte...

nonessa a dit…

je trouve curieux que la jeune femme ne mentionne
pas du tout les instruments que la fesseuse a utilisé pour la faire "craquer", si bien elle parle de "lanières" après sa defaite.

Stan/E. a dit…

Vous avez mal lu, c'est mentionné... "Canadian Prison Strap" dans le début du texte...

Stan/E. a dit…

C'est à dire ça, pour mieux visualiser.

nonessa a dit…

I stand corrected.
And I further inform myself http://www.corpun.com/canada.htm

Stan/E. a dit…

C'est comme dans les contrats d'assurance, faut tout lire...

M. a dit…

Bonjour à tous..
Je voudrais apporter quelques précisions concernant mon témoignage.

Cette histoire remonte maintenant à presque 30 ans. A l'époque il n'y avait ni internet ni réseaux sociaux mais un bon bouche à oreille ! Une amie canadienne connaissait mon goût pour les châtiments corporels et c'est par elle que j'ai eu cette adresse.. ils n'avaient évidemment pas pignon sur rue !

Je recherchais à connaître mes réactions quand je devrais affronter les affres d'une "véritable" fessée, pas un jeu, pas une fessée contrôlée mais une véritable correction. Je ne cherchais pas à partager une émotion avec celle qui allait me punir, je cherchais simplement une bonne professionnelle capable de comprendre ce que je recherchais et capable de m'administrer la raclée demandée.. Alors oui l'équivalent de 300 Euros c'est très cher mais j'ai trouvé ce que je cherchais... A bien y réfléchir c'était peut être d'ailleurs une façon de reprendre le contrôle de la situation puisque j'étais la "cliente" !

Effectivement j'aurai pu arrêter la punition 20 coups plus tôt sachant que même quand j'aurai abdiquée la correction continuerait mais cela aurait été contraire à ma recherche, je ne cherchais pas à "abréger mes souffrances" (sinon il suffisait de ne pas se présenter au rendez-vous) et que je peux vous dire que dans ces moments là on perd un peu de son esprit cartésien !

Je me suis aperçue qu'il existe maintenant sur le net une organisation "The spanking court"
(www.spankingcourt.com/home.php) qui "juge" puis administre la correction à des personnes volontaires.... c'est dans cet esprit là que je m'étais rendu à la punition..

M.

Ellie C. a dit…

C'est bien vrai que le sentiment de la véritable fessée commence quand on voudrait que cela s'arrête, pour nous qui sommes adultes consentants. D'ou l'importance, quand on recherche le fait de n'être plus au commandes de rien du tout, à travers le 'jeu', de la fessée qui continue, après l'abandon évident.

Ce n'est pas une règle qu'on peut se permettre de partager avec tout le monde...

Stan/E. a dit…

Si vous lisez l'anglais, je crois que ce post est assez proche de ce que vous dites en commençant.Le seuil de la douleur. Ce n'est pas le même pour tout le monde...

Ellie C. a dit…

Dans 'ce post', elle parle surtout de l'euphorie, du bien être et de l'impulsion sexuelle, déclenchés par une magnifique fessée...

Il y a une autre fessée...
Ce n'est pas simple à expliquer.
Ce n'est pas non plus le fait de repousser le seuil de tolérance de la douleur mais plutôt d'utiliser cette douleur et la transe psychologique qui en résulte pour basculer, se libérer, tiens. C'est un peu ça…

Oulala, c'est l'heure que j’aille manger une petite glace ! ;D

Stan/E. a dit…

Pour une fois que vous êtes sérieuse, hein... Bon, cette glace, on la mange ensemble ?

Ellie C. a dit…

Oh ben oui !

En plus ça seulement un an qu'on en parle. On pourrai commencer à envisager de se mettre en chemin. Démarrez, je vous suis. C'est moi qui habite le plus près de chez Berthi ! ;D

Stan/E. a dit…

Avant la rentrée des classes, hein. ça laisse encore quelques jours. Morgen ist auch ein tag.

Stan/E. a dit…

En plus ça fait une éternité que je n'ai plus été chez ce glacier, moi... Tiens, j'ai acheté un truc la semaine passée, pas très loin...

Stan/E. a dit…

Pour ma part, je connais un peu mon seuil de résistance à la douleur et il est assez élevé. Le besoin de régression, d'abandon et de confiance est essentiel pour qui se laisse aller. Fesser une femme ou se faire fesser par icelle demande pas mal d'écoute dans les deux sens de l'histoire, quel que soit le personnage que l'on incarne...

J'ai très envie de passer à l'acte en ce moment, moi...

Stan/E. a dit…

Un texte à faire remonter... Parce que les réactions sont souvent intéressantes...

Ogreline a dit…

J'aime bien ce témoignage. L'idée que la narratrice soit allée au bout de son désir de recevoir la fessée qu'elle souhaitait depuis longtemps est très intéressante.
Je ne suis pas du tout strap et je rejoins Waldo sur la dimension sexuelle de la fessée (un homme c'est mieux) mais je ne suis pas choquée qu'elle ait payé pour ça...l'important pour moi est qu'elle ait trouvé le partenaire idéal et qu'elle est obtenue ce qu'elle cherchait...

Stan/E. a dit…

Tiens ? J’étais justement à Vancouver, en octobre dernier... Me souvenais plus du tout de cette histoire.