1986 - Je le confesse volontiers sans faire la fine bouche:
Même si ça étonne les amoureux de la Pagode ou les aficionados du 7ème Art qui ne jurent que pas les chiantissimes Palmes sous-titrées en serbo-croate récompensées à Cannes et encensées par Télérama, j'aime bien Sly.
Au contraire de tant de gens qui se contentent de reprendre les critiques et les caricatures beaufs répandues sur les personnages sans jamais avoir vu un seul de ses films, je connais la carrière de l'acteur depuis ses débuts, y compris son apparition les fesses à l'air dans le rôle principal masculin de "the party at Kitty and Stud's" qui date de ses années vaches maigres et petits cachets. Traduit en France par "l'étalon italien", qui est aussi son surnom dans Rocky...
Pour Stud, on parle de $ 200 de 1970... Le budget total de ce curieux porn-érotico d'antan souvent évoqué par la presse comme étant le premier film de l'acteur étant de $ 5 000, c'est plus que plausible...
Le scénario ? Quel scénario ? "Kitty et Stud sont amants. Ils ont une vie sexuelle active, incluant fellations et SM soft, Stud adorant fesser Kitty à la ceinture. Trois de leurs copines viennent chez eux pour la soirée et Stud va honorer les quatre filles à tour de rôle..."
Oui, j'ai aimé "First Blood" (le premier Rambo), "Rocky" du 1 au 3 et quelques autres. Au-delà de l'image caricaturale de crétin congénital imposée par la toute puissance télévisuelle des Guignols, Sylvester Stallone, le garçon à la voix traînante (pour une fois, le doublage n'est pas trop mal, sa vraie voix est presque comme celle d'Alain Dorval, le comédien qui le fait en français) a écrit tout seul son premier film et a réussi à s'imposer à Hollywood comme acteur principal de surcroit, en obtenant un Oscar et lançant définitivement le mythe autour de ses héros, ce qui n'était pas une mince affaire au milieu des années 70...
Quand on pense que les studios, réticents à confier le rôle à un acteur complètement inconnu, voulaient Paul Newman en lieu et place de "l'étalon italien", on frémit rétrospectivement...
Parce que franchement, Paulo les yeux bleus, c'était tout sauf Rocky Balboa...
Ici, je dois dire qu'il me semble infiniment moins convaincant en fesseur qu'en boxeur. Même à la ceinture, les coups portent à côté, la fille, une totale inconnue nommé Henrietta Holm qui n'a pas fait parler d'elle depuis le tournage du film en novembre 69, il y a... pile 41 ans, se tortille sans une marque, bref, c'est... du cinéma !
Mais de la vache enragée, Stallone en a mangé à cette période plus que de raison avant d'aller boxer les quartiers de bœuf chez Paulie...
Probablement qu'il y a dans ces images de l'entraînement d'un boxeur qui n'a pas les moyens d'aller en salle bien plus qu'une simple rage et envie de revanche...
Merci à Chross qui a déniché l'extrait de la période porno de l'acteur, lequel n'a jamais caché avoir tourné dans quelques productions de 5ème catégorie assez étonnamment médiocres. Fallait bien vivre...
Au passage, simple observation, on est assez plaisamment surpris de constater que la mode de l'épilation a bien pris en Occident depuis les années "toison et tablier de sapeur"...
3 commentaires:
"encensées par Télérama": oui, c'est le critère absolu ! Je partage l'opinion de Laurent Gerra sur ce magazine
En même temps, c'est aussi une saillie, une façon de parler un peu facile, tout n'est pas à jeter chez les ayatollahs de la culture non plus.
Pour avoir eu l'occasion d'en causer un peu avec Gerra (charmant garçon) de choses et d'autres, il est vrai qu'il ne porte pas le journal dans son cœur.
Je suis abonnée à Télérama depuis de (très) longues années et je dois constater que leurs critiques de films et de musique sont plutôt élitistes. La critique littéraire, est plus ‘abordable’.
Lire Télérama c’est aussi lire des articles de fond que je ne trouve nulle part ailleurs sur des sujets parfois très surprenants.
Quant à Sylvester et bien, je trouve que son jeu s’est amélioré avec les années. Nettement.
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