Alibi !

2304 - "Marilyn, hein ?"

Une photo dans un site de plus, rempli d'inédits et qui me fait réagir. L'imaginaire travaille, construisant aussitôt avec l'image toute une petite histoire, ici vieille comme le monde... Vécue ou non. C'est sans importance. Prétexte, sans plus.

"Jeux d'amants. Illégitimes, selon l'expression consacrée...

Ce fut un peu... vif ! Encore une fois, ils ont été loin, emportés par l'envie, l'élan, le désir, piégés par leur libido, que sais-je encore ? Elle grimace, contemplant dans la glace de l'armoire de cette chambre anonyme son cul marqué plus que de raison. Des traces suspectes dont il sera compliqué de justifier la provenance. 

Pour revenir dans sa vie d'épouse rangée et un peu terne, celle qui ne sort pas des clous et dont les univers troubles enfouis surprendraient un entourage qui croit pourtant la connaitre, est perturbée. 

Anxieuse, elle fronce les sourcils tout en passant sur sa croupe un baume supposer atténuer les traces, cherchant une solution au cas où son homme (pas du tout attiré par ces jeux qui lui sont indispensables, d'où l'amant) voudrait pratiquer dans quelques heures leur devoir conjugal hebdomadaire...

Y penser gâche un peu ce qui vient de se passer. Le sperme en elle, les senteurs poivrées, parfums et autres odeurs de cul, elle gère, une bonne douche à son retour fera l'affaire. Mais ces traces de fessée ? 

Difficile d'éviter qu'il ne découvre les rougeurs ou les bleus de l'après-midi au cours de leurs ébats. Baiser dans le noir, bien sûr. Ou lui proposer un jeu qui éviterait d'en trop montrer. Ah, s'il passe ses mains sur le cul chaud, marbré et gaufré de l'épouse infidèle, ce sera plus compliqué...

Lui se veut rassurant, tandis qu'il remet sa chemise. On le devine déjà revenu dans sa vie aussi, peu enclin à trouver des solutions pour une suite qui ne le concerne plus...

L'égoïste imbécile n'a pas pris garde aux traces de rouge à lèvres sur le col de sa chemise. Agacée par son attitude, elle se garde bien de lui dire en l'embrassant distraitement sur le parking de la séparation, déjà ailleurs l'un et l'autre...

Elle n'aura pas d'ennuis en rentrant.

Et évitera sans difficulté le rapprochement marital tant craint, permettant aux traces de s'estomper puis disparaître tranquillement.

Par contre, lui aura énormément de mal à justifier qu'au cours de ce séminaire de trois jours censé se passer uniquement entre collègues masculins, il y a eu une sorte de jeu d'immersion et qu'ils se sont pour ça déguisés en filles sous l'égide du psy de la boîte, comme dans "certains l'aiment chaud" avec tous les attributs féminins nécessaires.

Poudre, blush, parfum et rouge..."