2299 - "Fais de moi ce que tu voudras..."
Il a fermé la porte. Les voici seuls enfin, isolés de cette foule qui les a entourés l'après-midi durant à chaque instant, cassant une part essentielle de leur intimité. Sobres et discrets, ils n'ont rien montré à l'extérieur de leurs envies, de leurs désirs... Attendant avec hâte d'être en duo intime, privé, sans témoins.
Le moment est arrivé.
Elle se tient debout face à lui, sans oser le regarder et le cœur battant. Ce soir, elle ne porte qu'un chemisier de soie sauvage déboutonné noué à la taille, laissant apparaître un soutien-gorge noir qui fait pigeonner ses seins. Pourtant, elle n'a pas cœur à se redresser pour le séduire, bombant le torse, fièrement, poitrine tendue, jouant de ses atouts de femme. Parce que sa culotte est tombée à ses pieds, et qu'ainsi elle est vulnérable et offerte.
À sa disposition. Surtout pas à égalité.
Du moins à ce moment du jeu...
C'est lui qui choisira l'instant où il prendra son pouvoir. Elle a déjà imaginé cet instant souhaité, plusieurs fois... Tout en sachant qu'il ets préférable pour que ça fonctionne encore mieux que ce ne soit surtout pas comme elle l'a imaginé des dizaines de fois dans ses rêves et plaisirs solitaires, qu'il lui faut des surprises, des émotions qui soient crées au feeling et non attendues...
Là devant lui, sans pouvoir reculer désormais, au pied du mur de ses troubles, elle sait que c'est pour de vrai...
4 commentaires:
J'aime cette photo.
J'aime ce texte.
Peut-être parce que j'aime par-dessus tout ce moment...
Cœur qui bat la chamade.
Instants de tous les possibles, suspendus, à vif.
Frissons...
J’imagine qu’entre le moment où ils se sont retrouvés et celui où la porte s’est refermée les laissant seuls, sans témoins, elle aura eu toutes les peines du monde à cacher son trouble sachant très bien, ce qu’il se passera plus tard lorsqu’il aura décidé que c’est maintenant. Qu’elle s’évertuera à ne pas perdre le fil de leurs conversations sans penser à ce qui la ferait rougir instantanément si elle se projetait déjà à l’instant où elle sera au pied du mur. Un trouble qui n’aurait pas de rapport avec la discussion engagée d’un ton léger, qu’il capterait aussitôt. Elle essaiera vainement de ne pas céder à la tentation de laisser échapper un rire nerveux dont il détecterait qu’il sonne faux, juste pour se donner une contenance. Rester digne jusqu’à ce que la porte se referme, en évitant son regard dans lequel elle saurait deviner que le moment qu’elle aura tant imaginé est arrivé et en se concentrant sur les battements de son cœur dont elle aura l’impression qu’ils raisonnent si fort dans la pièce qu’il pourrait l’entendre.
Le laisser prendre le contrôle, il connaît les mots qui la font frissonner, il en aura joué à distance, il sait ce qui ce qui la fait vibrer le plus. Seule, face à lui elle n’a plus qu’à se remettre entre ses mains, se laissant emporter et glisser vers ses troubles qui ne seront plus issus du fantasme, mais de la réelle et inéluctable fessée qui l’attend, et à l’instant où il s’approchera d’elle, elle ne pourra s’empêcher de retenir son souffle, avec cette impression que son cœur s’arrête de battre quelques secondes avant de libérer un long soupir.
Re- frisson!
J 'adore , Val.!
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