10 novembre 2006

La sirène du Sofitel...

113 - Je me souviens d'avoir fait l'amour un soir au sommet d'un célèbre hôtel de la porte de Sèvres, dans la piscine juste au-dessus de l'héliport d'Issy-les-Moulineaux...

L'endroit qui occupe les deux derniers étages regroupant jacuzzi, spa, hammam et fitness était désert, il ne restait plus que nous deux dans le club.

Audace d'Hélène, ma compagne, qui nous voyant seuls dans l'eau et plus personne sur les matelas (c'était tard le soir au demeurant) nagea vers moi avec un sourire extrêmement ambigu...

Je lui rends son sourire juste une fraction de seconde avant de m'apercevoir qu'elle semble très décidée à jouer... Elle me saute dessus et m'enlace.

Faire glisser mon maillot de bain le long de mes cuisses, dégager d'une main fureteuse mon sexe recroquevillé tout surpris de se tendre rapidement entre ses doigts agiles grâce à quelques caresses précises de sa part ne lui prendra qu'un instant, simple formalité en dépit de mes dénégations étouffées ! (En tout cas au début...)

"On va nous voir, tu es folle, arrête !"

Et puis, se laisser aller. Hélène me plaque le long de la paroi, s'enroule autour de moi en se guidant d'une main pour s'empaler sur ma verge enfin bien disposée, sa bouche soudée à la mienne dans un long baiser, les yeux fermés... Moi, les miens sont ouverts et je ne peux m'empêcher de regarder autour de nous, tout en remuant du bassin, pour voir si quelqu'un vient...

Oui, sous l'eau, on voit certainement beaucoup moins bien les détails de nos deux corps accouplés. Mais quand même ! Sensation bizarre et tiède autour de nous, mon sexe dans le sien glissant d'abord avec quelques difficultés dûes à l'eau et au chlore avant de trouver le chemin accueillant et de coulisser au fond de son ventre au bout de quelques secondes de va-et-vient, en forçant juste un peu au départ ("ouille !")... Loana et Jean-Édouard, vingt ans avant le Loft...

Cinq minutes de corps à corps farouche dans les clapotis et le silence à part quelques gémissements vite contenus, pas plus...

Ce n'est qu'en sortant de l'eau un peu étourdi et la tête à l'envers que tout en remontant mon maillot trempé j'ai aperçu deux belles caméras murales, assez haut placées mais très bien orientées sur la piscine...

Pas de doute, ce soir-là, les vigiles du poste de contrôle ont dû passer un moment plutôt amusant...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai révé de vous hier soir, E. J'étais avec un couple d'amis, vous étiez là, avec votre famille. A propos de rien je vous dis, vous voulez voir mes fesses ? et je me retourne en soulevant ma jupe, là, devant tout le monde. Je sens l'onde de choc qui traverse les autres, mais je sens que derrière moi, vous arborez un large sourire.

Erik A. a dit…

"Sourire", "sourire"... En famille, faut voir...

Mes univers sont assez séparés. Mais l'idée d'un truc à brûle-pourpoint est amusante, je trouve. Comment ça se termine ?

Anonyme a dit…

faire l'amour dans un lieu public, là ou quiconque peut passer la tête à tout moment, voilà une idée qui ne laisse pas de marbre, l'idée qu'on puisse être surpris dans une position plus que chaude (remarque la piscine en général ça refroidit les ardeurs). Les vigils n'ont pas du s'ennuyer du coup....

Erik A. a dit…

je viens de passer deux nuits à l'hôtel, avec dans la chambre d'à-côté deux fois de suite le même couple extrêmement actif et bruyant...

Je me sentais l'âme d'un vigile... Le son sans l'image, néanmoins...