29 juin 2008

Émotions saphiques imaginées...

619 - Un peu de lecture...

Dans la série des petits romans de gare "à ne lire que d'une main" et dans lesquels parfois le meilleur côtoie le pire, l'extrait que je vous livre là est paru chez MÉDIA 1000, il y a quelques années (2001). Une scène "chaude" entre filles. Vous savez que j'aime le genre...

Ici, effrayée par les plaisirs sulfureux que lui fait découvrir sa belle-sœur, l'héroïne a voulu fuir...

Pour stopper net l'emprise de la maîtresse femme qui la déniaise et est devenue son amante, la naïve (et un peu gourde sur le coup...) Clotilde (forcément bourgeoise un peu coincée, du moins au départ) bien décidée de tout arrêter, va s'expliquer chez la redoutable Myriam pour se sortir de cette passion dévorante... Ça va pas marcher !

Cette collection "témoignages vécus" avec des titres chocs (en l'occurrence ici: "je trompe mon mari avec une femme... qui me prête à ses amants !", tout un programme !) est dirigée par le mystérieux et omniprésent Esparbec qu'il faudra d'ailleurs bien que j'interviewe un de ces jours pour le blog.

Je gage que Sophie Villalong... Euh, qu'Italo Baccardi pourra arranger ça... En attendant, ça se laisse lire:

"Lundi, en fin de matinée, ma belle-sœur m'a téléphoné… Comme je lui en voulais encore, j'ai décroché tout habillée.

Le cœur battant à l'idée de la contrarier, je lui ai affirmé que ne n'étais pas dévêtue et que je voulais bien lui rendre visite pour bavarder, sans plus. Elle n'a pas manifesté la moindre contrariété.

J'ai gardé ma culotte et je ne me suis pas retroussée dans le taxi.

J'étais résolue à rester aimable mais distante avec elle. Je mènerais ma vie comme je l'entendais. Je retournerais au peep-show.

Quand j'aurais été bien excitée, le patron me suffirait, il avait une bonne bite.
..

J'avais déjà moins d'assurance en ouvrant la porte de la chambre de Myriam.

Elle a souri en me voyant tout habillée… Je lui ai tendu la joue pour lui faire comprendre que, désormais, nous n'échangerions qu'un baiser chaste, entre camarades.

- "C'est mieux ainsi, ai-je dit, nous resterons bonnes copines..."

J'ai été interrompue par une paire de gifles qui m'a jetée à plat ventre sur le lit. Avec sa poigne, elle a maintenu mon visage contre le drap, m'étouffant à moitié. Paralysée par la surprise et tout de suite vaincue, je ne me suis pas débattue.


- "Non mais, qu'est-ce que tu crois ?"

Elle m'a arraché mon slip. Le bruit de la déchirure m'a procuré une forte émotion. Je lui ai tendu mon cul. Reprise en main, j'ai répété avec une délectation vicieuse tous les mots qu'elle me dictait...


- "Je suis ta salope, ta putain, ton esclave... Tu as tous les droits sur mon cul. Fesse-moi fort, je le mérite !"


J'ai sursauté quand la première claque s'est abattue sur mon derrière. Mais très vite, j'ai repris ma position, offrant mes fesses. Myriam me frappait avec méthode, me faisant rougir tout le cul. Quand un coup tombait sur un endroit déjà tuméfié, je poussais un cri étouffé contre le drap. Le postérieur en feu, je sanglotais, je suppliais Myriam de m'épargner.

Puis, mes plaintes ont changé de nature. Le plaisir se mêlait à la douleur.


- "Ton cul est à vif,
a-t-elle dit, ça t'apprendra. Écarte les jambes, la punition n'est pas terminée."

En pleurnichant, j'ai obéi. À deux mains, elle m'a ouvert le sexe et fouillé dedans, je me suis laissé faire. Elle a essuyé ses doigts trempés sur mes fesses toutes rouges, m'arrachant des gémissements de douleur.

Me tirant par les cheveux, elle m'a renversé le visage en arrière pour le barbouiller de ma mouille.
Puis elle m'a griffé les seins, évasé l'anus, le vagin. Tripotée durement, j'ai tout accepté. Elle m'a frappé le clitoris, et j'ai joui en pleurant. Elle m'a enfoncé un gode entre les fesses. Sous ses moqueries, j'ai marché à quatre pattes avec la tige dépassant de mon cul. À cause du double pénis me remplissant en même temps le vagin et l'anus, j'ai eu encore un orgasme.

Je n'en pouvais plus, j'avais mal partout.


- "Tu as compris? Ton cul est à moi, je le prête à qui je veux, mais pas toi !"


Debout, elle a écarté les jambes. À genoux, soumise, je l'ai prise aux hanches pour enfouir ma figure entre ses cuisses. Pour me montrer qu'elle m'avait pardonné, elle m'a permis de la faire jouir.

Éperdue de reconnaissance, avec ma langue sur son bouton, et deux doigts dans son cul, je lui ai donné son orgasme."


Ces trucs-là ne vaudront décidément jamais le charme suranné des livres de la collection "Orties Blanches", parus au début du XXème siècle, c'est clair. Dans le cas présent, c'est supposé être écrit par une femme, comme beaucoup de ces "témoignages", mais j'en doute.

Quoi que récemment, une mienne correspondante m'a adressé un texte confondant très "hot" concernant la fessée, un truc que j'aurais pu écrire moi-même en état de turgescence et qui me prouve si besoin est qu'écriture hard et textes osés ne sont pas réservés qu'à la seule plume des mâles...

Comme quoi...

10 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est osé, mais très.....;-))

Erik A. a dit…

Osé, oui. Quelques demoiselles m'ont fait part par mail de leur désapprobation et du fait que c'est un peu vulgaire comme texte.

Je l'ai passé parce qu'il y a dedans des moments intéressants mais je suis assez d'accord avec elles. C'est un peu "too much" comme récit...

Je vous rappelle que ce sont des romans "vite faits vite lus" et destinés à un usage assez précis.

C'est plus rédigé pour les hommes, au fond. Non ?

Votre avis, les filles ? (les autres)

Anonyme a dit…

Je ne pense pas que ce soit exclusivement pour les "hommes"; je suis assez troublée par des ambiances et des mots crus, parfois...tout est dans le 'parfois',alors que le 'brut' m'indispose en général.
Mais c'est notre 'sensibilité' au moment de la lecture qui nous dicte notre comportement vis à vis de celui-ci.

Anonyme a dit…

Je ne dirais pas " vulgaire", car pour moi ca a une connotation de jugement un peu hâtif presque moral alors que je juge ici plutot la formeet le parti pris de contenu...

Je trouve simplement que ce texte n'est pas assez suggestif.. ça peut être "dur", cru mais aussi suggestif et sensuel en même temps ... là c'est tout simplement un peu violent, pas assez sensuel. Et, oui en effet, on dirait que la dame sévère a en fait des mots de mecs dans la bouche, parce que le lectorat visé est masculin, et que c'est bien connu, les hommes préfèrent les trucs bien crus et très très direct pour jouir... enfin... c'est sûrement ce que pensent nombre de réalisateurs pornos et d' écrivains de ce genre.

Ce qui me gêne aussi, c'est que finalement la fessée ici ne suffit absolument pas alors que par expérience, certain(e)s ici savent qu'un bon récit de fessée n'a pas forcément ensuite besoin d'inclure une scène de triple-mega-penis-gang-bang-avec-de-la-top-defonce-de-chatte pour être excitant, hum? :-)

Ici, c'est plus un récit -assez moyen- de "domination + sexe entre femmes" que par exemple dans La gouvernante anglaise que tu as fais découvrir après, où c'est vraiment de la fessée érotique - encore que ça ne m'a pas plus troublée que cela, mais c'est une autre histoire. Apres chacun ses goûts, mais en effet, pourquoi toujours penser que les mecs veulent du direct, du super concentré brut, sans raffinements? La fessée est un truc très particulier, à part même dans le vaste domaine de l'érotisme, au sens où c'est un plaisir trouble aussi bien intellectuel que physique, et si c'est pour écrire un récit dérivant très vite sur de la baise somme toute assez classique, autant faire directement de la baise classique. Comme on a pas l'intégralité du récit, difficile de savoir, mais voilà à mon avis pourquoi grosso modo certaines de tes lectrices n'ont sans doute pas été touchées.

Personnellement je reste sur mes idées - dont je pense que tu les partages, E: on peut sûrement faire du texte "vite fait", pour un usage précis, voire plaisant également aux deux sexes, mais pas dérivant systématiquement sur de la bonne baise ...

Erik A. a dit…

J'aime bien "top-défonce-de-chatte". L'expression est très drôle (plus qu'élégante, rire) et dit bien ce que ça veut dire...

Pour le reste, bien entendu. Et c'est vrai que les extraits sont insuffisants parfois pour se rendre compte si le récit est réussi ou pas. Disons que ces trois livres parlent de fessées et qu'il y a de moments troubles, parfois... De façon inégale.

Je ne dis pas pour autant que c'est de la bonne littérature, mais au moins, comme on trouvera bien une ou deux scènes "efficaces" on en a pour ses sous...

Anonyme a dit…

Personnellement je n'aime pas du tout ce genre de récit ... je ne vais jamais jusqu'au bout d'ailleurs parce que ça ne me dit rien du tout , même pas par curiosité , j'avoues même que je n'ai jamais pu lire un bouquin d'Italo Baccardi en entier c'est vous dire! Au fait E , Esparbec , je me suis retrouvée nue avec lui dans la piscine d' Italo il y a deux ans , na !

Erik A. a dit…

@Anne: Et ? Parce que c'est bien de nous allécher, chère "Loana". Mais va falloir en dire un peu plus...

Nue dans une piscine avec le "maître de l'érotisme hexagonal", ça vaut bien quelques lignes, non ?

Anonyme a dit…

Et: C'etait l'été 2006 , Esparbec était en vacance quelques jours chez Italo , il m'a présentée a Esparbec qui m'a trouvée trés a son gout , je leur ai gentiment joué la soubrette car ils sont trés joueurs tous les deux , ensuite Italo a du partir au début de l'aprés midi , je ne travaillais que le soir cet été là , il m'a demandé de rester avec son ami , je ne le connaissais pas du tout a l'époque parce que je ne suis pas branchée lecture érotique ,mais je le trouvais si sympathique et tellement original que j'étais ravie de pouvoir lui tenir compagnie , j'avoue aussi que j'aime assez les situations coquines (hum!) il faisait trés chaud alors je lui ai proposé de nous baigner dans la piscine , il en avait envie aussi , j'ai juste enlevé le petit tablier de soubrette que je portais et je me suis retrouvée nue dans la piscine avec Esparbec , pour connaitre la suite il n'y a qu'une façon de la savoir , me proposer une nuit d'amour dans un quatre étoile ( je parle en dormant ) ... une histoire toute simple ! en habitant sur la cote d'azur c'est vrai que je vois pas mal de personnages connus mais depuis que je connais Italo , j'ai fréquentée une faune de gens du milieu érotique ( ça se dit ça ? ) ( sinon rectifie E steplait) Il parait qu'en rentrant a Paris Esparbec en a parlé a ses amis de cette aventure piscine rire ! pourquoi on s'en cacherait ?! on est pas marié ni l'un ni l'autre n'est ce pas ?!

Erik A. a dit…

@ Aqua: Joli récit que je te remercie d'avoir pris le temps de rédiger pour nous.

Tu parles en dormant, OK, mais diras-tu ce que je veux entendre ? Le disque dur est bien rempli, encore faut-il sélectionner la bonne séquence, hein.

Imagine qu'au lieu de parler de fessées dans l'eau, tu ne me débites (!) des recettes de cuisine ?

Anonyme a dit…

@ e , je ne parle jamais de recette de cuisine , même pas quand je bosse c'est te dire ! quand je dors je ne fais que des rêves érotiques la plupart du temps ... bon , j'en rajoute un peu , dans la piscine il y a eu beaucoup de caresses et de papouilles mais guère plus ...