996 - Dans sa petite salle de bain, songeuse, elle se regarde dans la glace.
Debout, à demi-tournée, elle tente de voir son joli cul rond demi dénudé, soulevant un peu la dentelle noire de sa culotte, baissée à mi-fesse...
Bon sang, plus la moindre trace ! Pourtant elle a l'impression de sentir encore la chaleur de ses mains. Une brûlure incandescente qui perdure, à l'intérieur...
Mais pas de marques ni de rougeurs intempestives, aucune empreinte de doigts gaufrant sa peau.
Cette peau qui marque si vite, d'ordinaire. Et redevient immaculée tout aussi rapidement, d'ailleurs...
Elle sourit. Elle n'a pourtant pas rêvée cette fessée.
"Magistrale", a-t-il dit... Magistrale elle fût.
Jamais elle n'aurait cru être capable de supporter une telle punition, même dans ses fantasmes les plus fous. Une correction à couper le souffle, fessée retentissante, presque rageuse et méthodique, administrée à même la peau nue. Il l'a fessée de longues minutes avant de la redresser une fois la punition jugée suffisante, le cul écarlate et irradiant d'une chaleur sourde qui se diffuse dans tout le bas de son corps, puis de la prendre dans ses bras pour calmer ses soubresauts... La laissant retrouver ses esprit, le temps qu'il faut. Elle s'étonne de le laisser aller si loin, mais surtout d'y aller avec lui, le précédant parfois, à son grand étonnement.
Ensuite ? Ils ont fait l'amour. tendrement, plus brutalement aussi. Dans le noir, elle a osé, a prononcé des mots interdits, a tenté des gestes et des jeux qu'elle ne savait pas aimer autant... Avant lui.
C'était la veille au soir. Dans un hôtel dit "de charme", avec lui, à une trentaine de kilomètres de chez elle. Là, c'est fini. Elle est rentrée. Seule. Au calme. Dans son univers si féminin, ses repères, son appartement de fille...
À chaque fois, elle s'étonne de ce que la fessée reçue est plus intense, plus claquante, plus forte. Et d'aimer ça autant.
Comme s'il la forçait l'air de rien à repousser ses limites une à une.
Désormais, la différence entre la première fois un an plus tôt et cette dernière correction saute aux yeux. Tout en faisant attention à elle et à ses cris de moins en moins maîtrisés, il reste prudent et attentif pour ne pas la perdre, jamais, mais claque de plus en plus fort, lui brûle le cuir, l'entraîne au-delà des barrières...
Il lui sert de garde-fou. Pourtant...
C'est son "Homme", comme elle dit. Avec un H majuscule... Ils ne vivent pas ensemble, se voient peu... Parfois elle ne le rencontre que pour se faire recadrer l'espace d'un week-end prolongé, comme si elle en avait besoin pour reprendre ensuite le cours de sa vie loin de lui, apaisée. Un temps.
Un temps seulement. Bientôt, elle le sait, elle aura à nouveau besoin de lui. De sa tendresse, de son sourire. De son corps. De ses mots. De ses mains...
... Et de recevoir une bonne fessée ! Il lui manque. Tant.
5 commentaires:
C'est bien de te relire. Elle est touchante cette histoire.
J'adore me réveiller et douter sur ce qui s'est passé la veille. M'a t-il vraiment fessée ? Se retourner dans le miroir, point de trace de son amour et puis s'asseoir et se rendre compte que...
Il lui manque tantElle lui manque aussi...
Cette chaleur irradiante... Je comprends qu'elle puisse leur manquer, à tous les deux...
Oh, Miarka, lui sait très bien qu'il n'aura plus d'émois liés à sa passion désormais sans Elle. C'est pour ça que ça lui pique les yeux. Il ne manque pas d'images en stock dans son cinoche personnel, oh, non...
Mais il n'ira pas rechercher des succédanés à son histoire, ni des "Elle(s)" de substitution pour autant...
Ce serait indigne d'eux. De leurs mots, de leur fusion. De "l'unique" qu'ils ont vécu. Qu'ils vivront. Plus tard.
"Irradiant", comme son sourire. Et ce petit air ingénu...
"Si j't'attrape, j'te mords !"
Contente de voir que vous avez repris le fil...été malade un temps, à l'hosto tenez vous bien.
Suis avec un monsieur qui aime "cela". mais curieusement je ne ressens rien pour lui que de l'affection...
L'histoire d'"Elle" me fait rêver. PLus de passion pour moi depuis si longtemps...
@ JaneB: Il ne suffit pas "d'aimer ça" pour le faire aimer à l'autre, c'est tout le problème, au fond...
Courage.
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