04 décembre 2009

Se prendre au sérieux... Ou pas ?

1345 - Curieux dessin du clown Schleppoe dont il existe toute une étrange série peinte par l'Américain John Mulder...

Petit, je détestais le cirque et plus encore les clowns, qui ne me faisaient pas rire, mais peur !

À voir ces illustrations, je comprends mieux pourquoi... Malaise. Il est vraiment inquiétant, ce clown-ci, issu des pinceaux du peintre floridien.

Encore un qui a dû être traumatisé par le cirque et ses avatars destinés aux rêves et cauchemars des petits enfants... C'est marrant de choisir un thème et d'ainsi le décliner.

Pour moi, la fessée érotique est avant tout un jeu, trouble, prenant et faisant partie intégrante de mon univers fantasmatique. Rien de clownesque. Un jeu de rôle entre partenaires qui savent de qu'ils veulent et attendent de l'autre une partition irréprochable... Et surtout pas de fausses notes.

J'aime plonger dans les délices et l'abandon tout autant que faire lâcher prise à ma partenaire pour l'entraîner vers les rivages du stupre le plus loin possible.

Ma libido a toujours flirté ainsi avec l'interdit et une sorte de SM soft, délimité et précis: la fessée, mais pas le fouet; le plaisir dans la douleur, mais pas la torture, la tendresse et une forme de consolation et surtout pas de relation maître/esclave pure et dure...

Jouer est un mot que j'emploie à chaque fois quand je parle de fessée, mais qui étrangement déplait, la plupart des femmes avec qui je l'ai utilisé le prenant d'entrée de façon péjorative.

Comme si je "jouais" avec elles.

Comme si l'engagement n'était qu'en surface et non réel, au fond, un peu comme si je m'amusais à leurs dépens sans vraiment croire à ce que je fais. Erreur.

Pour moi, c'est un mot qui doit rassurer et en aucun cas une façon de botter en touche et de ne pas s'impliquer. Alors "je joue" ne signifie pas que je ne suis pas en entier plongé dans le rôle qu'elle m'attribue. De toute façon, sans elle (la dame au sens générique) et son acceptation tacite, la confiance totale qu'elle m'offre en m'accordant son abandon et ses fesses, je ne suis rien.

Donc... je joue ma part de concert avec celle qui m'a offert ses fesses, à l'unisson. C'est là qu'il faut un peu savoir où on va, et déterminer en amont les frontières du jeu...

Ensuite, action !

Juste se souvenir qu'à un moment, une fois la pièce terminée et le rideau retombé (la jupe... ?) j'en ressort avec elle, en lui tenant la main.

Le truc de base , c'est qu'elle entende que l'on joue ensemble et certainement pas que je me joue d'elle...

Je vous le dis encore une fois... Tout, sauf un clown !

Tableaux acryliques © John Mulder

5 commentaires:

Amoureuse a dit…

Etonnantes peintures. Jamais l'imagination n'a été jusqu'à penser à un clown dans cette situation là. De toute façon après le "ça" de Stephen King, je n'ai plus le même regard sur eux. D'ailleurs dans cette histoire il y avait un Stan il me semble. Je crois que ça finissait pas bien pour lui. Méfiez vous des clowns !

Ellie C. a dit…

J’utilise aussi ce mot ‘jouer’ peut être parce que je n’en ai pas trouvé d’autre. Mais comme je n’arrivais pas bien à m’expliquer, pourquoi ? Surtout moi qui joue rarement pour gagner, sinon c’est trop sérieux, je parle de ce « drôle de petit jeux » consciente que le jeu de rôle a ici toute son importance. Et puis vous avez écrit les mots, musique et partition et maintenant je sais que ce n’est pas contre, mais ensemble, pour créer cette émotion impalpable, ce côté tête dans les étoiles que oui, j’aime ‘jouer’… !

Stan/E. a dit…

Je ne lis pas Stephen King, mais il est possible que le peintre par contre... Pour autant, le mythe du clown tueur doit bien exister dans certains films US.

@ Ellie: ravi si j'ai pu faire bouger les lignes, un peu. Le mot "jeu" est souvent pris de façon péjorative par les filles que j'ai pu croiser dans ma vie, à tort, à mon avis. Question de sémantique, je suppose. Filles, garçons, parfois on n'entend pas pareil...

Amoureuse a dit…

Le mot "jeu" n'enlève rien à l' idée de profondeur pour moi. On peut jouer sans sentiment ou avec. De toute façon je n'aime pas trop les relations superficielles, mais jouer avec ceux que j'aime, oui. Et je ne parle pas que des jeux coquins.

Céline a dit…

Je les aime pas du tout, ses dessins. Ca me rappelle la série pour enfant "Fais-moi peur !" Ca marchait très bien sur moi à tel point que j'arrivais même à faire flipper ma Maman, tellement j'étais persuadée que le clown de ma chambre devenait réel lui aussi dans la nuit. (Il a fini dans un placard, sous une couverture).

Pour ce qui est du "Jeu", moi ce mot aurait plutôt tendance à me rassurer. Ca signifie qu'il y a des règles, qu'on peut dire stop, qu'il peut aussi y avoir des fausses notes (ca arrive toutes les fessées ne sont pas magistrales !). Bref, cela cadre mes envies et les siennes et une fois la partie terminée, je reprends le pouvoir :D