1452 - "Si ces images n'appellent pas la fessée..."
Au milieu des années 60 jusque dans les années 80 environ, les peintres hyperréalistes étaient très en vogue. Je me souviens avoir été soufflé dès 74 par la découverte de toiles étonnantes d'un de ces artistes, américains principalement puisque le mouvement vient des USA à la suite du Pop-Art. Celui-là s'était spécialisé dans la reproduction incroyablement vivante... de femmes en petites culottes, cadrées au plus près.
Tout le monde connait ces toiles. On peut les trouver kitsch, je les redécouvre "émouvantes"...
Pour moi qui m'essayait à la peinture et tentait d'entamer un cursus artistique, c'était un sacré challenge: d'abord "entendre" techniquement, avant même les premiers coups de pinceaux. Reproduire en bon copiste... Donc, et ce n'est pas péjoratif, "copier" pour comprendre, en clair, passer précisément là où est passé l'artiste initial. Un désastre, évidemment. Jamais pu m'approcher du quart de la moitié de cette vérité graphique...
Le grain de la peau les détails du tissu, tout concourrait à se frotter les yeux devant les œuvres exposées pour être certain qu'il ne s'agissait pas d'une photo habilement retouchée mais bel et bien d'une peinture...
Les thèmes de John Kacere sont clairement obsessionnels, autant dans le sujet traité que dans sa recherche d'une forme de perfection absolue dans ses reproductions de lingeries féminines.
Érotiques mais assurément point pornographique. Le nuance est réelle. Le traitement ultra-sophistiqué de chaque surface peinte, l'équilibre et l'ordre qui président à la composition d'ensemble désamorcent en effet la charge sexuelle de la toile, la mettant en quelque sorte "entre parenthèses"...
Même si son succès semble en grande partie capitaliser sur l'implication érotique que l'on prête à ses œuvres, il ne faut pas oublier l'exploit technique et un travail raffiné, une jubilation de l'Artiste à rendre le satiné de la peau, le modelé des draps, les subtilités des transparences.
Mon goût obsessionnel pour la fessée - pourtant très sous-jacente ici - s'en est trouvé confirmé, s'il en était besoin. Je n'ai pas d'attirance particulière ni ne cultive de fantasme pour la lingerie et les accessoires, j'apprécie l'esthétique de la chose sans en faire un passage indispensable...
J'aime bien le blanc. Le côté sage. Quoiqu'une culotte "ébouriffante" que l'on découvre au retroussage sous une robe classique qui ne la laissait pas deviner, c'est plaisant aussi.
Mes complices dans la vie savent vite qu'une petite culotte ne reste pas en place très longtemps dans nos jeux. En boule à terre, accrochée à une cheville ou dans la bouche en bâillon, c'est ma règle... Fesses nues !
John Kacere a disparu en 1999. Je ne regarde pas ses toiles sans une certaine nostalgie du temps qui passe...
... Et ne reviendra pas.
3 commentaires:
Moi-meme, quand j'ai découvert les oeuvre de John Kacere, il y a quelques temps, j'avais été emerveillé et sidéré par tant de réalisme et de beauté qui ressortent de ses tableaux.
Dans ceux que tu présentent, Stan, j'aime beaucoup le deuxième en partant du haut : peut etre, parce que je m'y retrouve (lol).
Merci! Stan de cette si belle découverte.
Lilou
@ Lilou: Oui, à noter que ce second tableau montre les fesses nues, ce que Kacere a peu fait, dans cette période, jouant davantage sur les matières, le tissu, le satiné de la lingerie opposée au grain de peau...
Et j'avoue que du coup voir le cul exposé ainsi est presque incongru...
Le nacré lumineux de la peau des cuisses et du ventre du dernier tableau est fascinant... ah et le petit ruban rouge dénoué!;)
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