03 mai 2023

La revanche du confit (private joke)

3571 - “Tu fais le mal si bien !“ 

Achetez ce livre ! Toutes affaires cessantes ! 

© Alda Mantisse  

“La loi du Talon“ 

la Musardine - 380 pages  19 € - Avril 2023

Alda ? Voilà maintenant plus de dix ans que j’ai rencontré pour un premier dîner en tête à tête à Paris autour d’un confit de canard cette élégante et intrigante jeune femme blonde au regard vif et perçant, à l’époque fervente blogueuse et donc de fait consœur par moi liée (enfin, juste “linkée“ à mon blog, ne rêvons pas !) que j’avais eu l’envie de rencontrer “en vrai“... 

Entre autres pour savoir qui se cachait derrière son énigmatique pseudo… 


Troublé ce soir-là ? Assurément un peu... Et j’avoue que si à la fin de ce dîner, Alda m’avait pris par la main et demandé de la suivre de ce ton sans réplique dont je la sais capable, je me serais à coup sûr laissé glisser vers quelques-unes des savantes tortures dont elle m’avait causé une partie du dîner, faisant baver nos voisins de table... Et notamment cette jolie brunette attablée face à un ennuyeux gars à lunettes qui pérorait sans se rendre compte qu’elle ne l’écoutait que d’une oreille, essayant de l'autre de ne pas perdre une miette de ce que me racontait innocemment (!) la belle blonde… 

En fait, il est probable qu’une bonne fessée par elle administrée dans son alcôve m’aurait suffi, je suis sans doute un peu trop douillet pour la cire, les aiguilles et les pratiques au-delà des avatars narrés par la Comtesse de Ségur qu'on sait “née Rostopchine“ ! (Je n'ai jamais caché qu’occasionnellement je pouvais être switch...)

J’y ai pensé un moment pendant qu’elle m’accompagnait jusqu’à ma petite auto avant de déposer un chaste baiser sur mes joues en signe d’au-revoir… C’est comme ça que naissent les légendes... 

C’est trop tard ! (des regrets, Stan ?) Après ce moment, nous avons poursuivi notre dialogue amicalement complice par à-coups dans le temps et par mail seulement, car la demoiselle est rare. Et surtout était repartie vivre bien loin de Paris, sur un autre continent d’où elle consignait de son écriture incisive très personnelle et sans compromis les différents aspects de sa personnalité sur un blog intelligemment érotique, mais ne cherchez pas, il n'existe plus...

Quelques années passent et j'ai la joie lors d’une convention BD parisienne (de fait à Nation cette fois) dont j'étais un des auteurs invités de la voir surgir devant moi un beau samedi de juin avec son sourire carnassier pour se faire dédicacer un de mes albums qu'elle vient d'acheter… 

Alors, vous comprenez bien que je suis évidemment ravi et fier qu’à son tour, elle m’ait dédicacé le sien !


Car malgré sa curieuse façon de tenir une fourchette quand elle n'est pas au restaurant, Alda Mantisse est certes mon amie, mais n'en doutez pas, également une auteure de talent à la plume acérée qui publie à la Musardine depuis la mi-avril un très beau livre intitulé “la loi du talon“ (subtil jeu de mot que n’aurais pas désavoué “Maître“ (tiens..) Capello en son temps. Remettons 10 euros dans le nourrain et revenons à l’essentiel...) consacré sous l'alibi de la fiction (tu parles !) à cette part sulfureuse de sa vie actuelle de “dominatrice à Paris“ utilisant pour ça sa seconde identité, Madame Lule.

Bon, faut dire que pour en faire son métier, elle avait des bases, Alda, Depuis longtemps:

“Oh, gamine, j’avais en moi beaucoup de sauvagerie. L’un de mes jeux favoris était de poursuivre les garçons dans la cour de l’école, de les attraper, de les frapper et de les forcer à me supplier d’arrêter. Je pouvais être sans pitié ! Je jouissais de mon pouvoir sans avoir vraiment conscience du bien ou du mal. Maintenant je ne cours plus après les garçons pour leur flanquer des gifles !“ 

Elle ne court plus... parce que désormais, ce sont eux qui viennent à elle ! 


Alors oui, “la Loi“ est un livre évidemment profondément autobiographique dans lequel Alda se livre beaucoup pour qui connaît les codes. Et possède quelques clés. 

Je ne vais pas vous faire une fiche de lecture, mais sachez que dans ce roman, l’héroïne c’est elle. À peine masquée Alda nous dévoile certains aspects de ce qu’est une vie de dominatrice “professionnelle“ au travers des fantasmes inattendus autant qu'étranges de soumission que les hommes viennent quérir chez elle ! 

Pour la rencontrer avant une session sous sa férule, il y a un cheminement, notamment par l’intermédiaire d’un questionnaire habile qui lui permet de mieux voir à qui elle a affaire… Et il vaut mieux. Les mails ou SMS qu’elle retranscrit de temps à autre fidèlement sont d’ailleurs de vrais messages aussi authentiques et surprenants que quelquefois pathétiques… 

Au fil de "séances" mémorables qu’on pourra, c’est vrai, trouver sublimes, baroques mais aussi parfois assez “tristes“, elle nous narre par le menu dans son livre une expérience de vie hors du commun ainsi que ce qui peut se passer durant ses séances, tout en se confrontant à ses propres limites. 

Et ce sans rien nous épargner de ce que viennent chez elle chercher des hommes tellement “ordinaires“ qu’une fois leur paquet déchargé (sic) ils repartent dans la vraie vie, apaisés. 

Jusqu’à la prochaine fois ! 

(ici une belle interview qui lui est consacrée, son site pro, à vos risques et périls...)


Elle écrit bien, ma copine. Sur un sujet particulièrement scabreux que la morale (mais laquelle ?) peut réprouver avec des cris d’orfraie, elle, la Maitresse-Femme nous plonge au travers de cette fiction pas si inventée au cœur des secrets d’un certain BDSM qu’on peut qualifier de "hors-norme".

Je recommande évidemment chaudement ! (Ici son site de contenus artistiques très BDSM et pour les curieux qui veulent tout savoir et se promènent sur les réseaux sociaux j'ajoute pour le même prix son Instagram et son Twitter !)

Images © Alda Mantisse

2 commentaires:

Anonyme a dit…

« qu’une bonne fessée par elle administrée dans son alcôve m’aurait suffi, » alors celle la ! je ne m y attendais pas … imaginer stan fessé… un monde s’écroule!
En même temps seul les vrais joueurs ont joué des deux côtés!
Mais quand même ça laisse songeuse.
Bonne nuit Monsieur Stan
Baby Slone

Stan/E. a dit…

Chère Baby S je vous trouve quand même passablement imprudente, voire impudente ! Il est vous le savez sans doute, des risques qu'il vaut mieux ne pas prendre, même verbalement. Bonne nuit Mlle Baby