21 mars 2010

On n'est pas au cirque, quand même !

1582 - Si on excepte un titre provocateur qui propose de corriger Madame avec un fouet de cocher, cette belle illustration passée chez Isabelle et extraite d'une revue américaine des sixties vaut le coup d'être revue.

D'autant que pour mieux la déguster, je l'ai "nettoyée", dépoussiérée puis remise en un seul morceau - c'était paru en double page avec la femme "coupée en deux" en plein dans la pliure - merci Photoshop...

Oh, ce n'est pas que je fouette les filles, mais bien que démodé, ce style graphique très "années 60" me plaît fort. N'y voyez rien d'autre.

13 commentaires:

Joy a dit…

Jolie, bien que la douleur semble trop présente sur le visage de la femme pour pleinement, apprécier cette image. Du moins c'est mon humble avis...

Stan/E. a dit…

Je ne suis pas non plus branché fouet, à vrai dire. Du tout. Je parlais bien du dessin, de sa "facture", et pas de l'action en elle-même. Ni du regard de la dame, plutôt réussi aussi, pour rendre la trouille.

Et j'ai déjà tellement dit que j'étais un manuel avant tout que je ne crois pas que les lecteurs seront surpris: pas d'instruments dans ma vision des choses.

En "vrai".

N'empêche que j'aime bien l'illustration. Isabelle l'avait trouvée dans une revue non identifiée, sur deux pages séparées et découpées. J'ai eu envie de la "réparer", et de voir le dessin non mutilé. Quelques minutes et l'outil "tampon" pour nettoyer et refaire les traits manquants. Un boulot de graphiste, facile.

Bon, ça n'a pas ému grand monde, puisque personne n'a réagi sur l'image. Mais je fais ce blog pour moi avant toute chose...

petite française a dit…

Si vous me permettez, en disant que cela n'a pas ému grand monde, vous vous trompez peut-être un peu.

L'ensemble pour ma part, à bien des égards, ne me plait pas.

A mieux y regarder, il y a évidemment quelque chose d'intéressant dans le traitement de la situation par le dessin.

D'baord, dans l'expression des protagonistes, dans le trait qui effectivement rend la peur d'un côté, le petit sourire vicelard de l'autre.

Je n'ai pas assez de référence en matière de dessin pour reconnaître la "facture" et donc l'apprécier de ce point de vue. C'est pourquoi j'ai préféré rester dicrète. Je pense ne pas être la seule.

L'action est bien évidemment choquante, mais comme vous l'avez dit ailleurs, il faut savoir la resituer dans un contexte, une époque. Et donc être indulgent et ne pas lancer un débat polémique pour lequel au final, vraisemblablement, nous serons tous d'accord. Voilà une deuxième raison pour ne pas réagir.

Il est vrai que le dessin en lui-même a quelque chose, le trait noir souligné de rose pour elle, cette taille fine, très fétishiste, cette façon de flotter dans l'espace, comme en appesanteur sont très évocateurs, la position de l'homme, à la fois stable et en mouvement, le tapis (volant ?) dont la présence rend la scène domestique (mais aussi par ses ondulations, fantasmagorique)... on devine le talent.

Bref, ce qui pourrait être une scène très réaliste est en fait bien ambigüe. Enfin pour moi.

Dommage qu'on ne peut pas lire le texte. Quoique... On crierait peut être au scandale et on vous poursuivrait pour incitation à la violence ! ;))

***
Faire un blog surtout pour soi est une raison essentielle à sa qualité.

B

Stan/E. a dit…

@ pf (B): Merci de cette longue réaction. Oui, je sais bien que les gens ne réagissent pas toujours par écrit sur ce qu'ils lisent, mais que les images et les textes sont vus par pas mal de monde. C'est la loi du genre. La majorité des lecteurs gardent leurs avis pour eux, même en passant quotidiennement voir ce qui se passe.

Dommage ? Sans doute un peu. Mais j'ai toujours préféré la qualité à la quantité. En toutes choses...

J'aime le dessin, parce que le traité (au moins pour la femme) est une interprétation graphique qui est plutôt intéressante. À mes yeux, s'entend...

Très "années 60" dans le trait, très daté dans le genre. Beaucoup de "féminins" des années 60 utilisaient ce genre de dessin (je parle de la facture, pas du sujet...) en illustration de leurs articles.

Le bonhomme au fouet a été lui bâclé et vite traité, on sent bien que l'artiste (qui n'a pas signé, si quelqu'un sait qui c'est...) s'est plus appesanti sur la fille. Je le comprends...

Il est évident aussi que le fouet n'est pas ma tasse de thé. Je fesse à la main, et le côté "divin marquis" n'est pas mon univers de prédilection. Mais j'ai déjà souvent dit ça.

Le tapis volant... Oui, pas mal vu.

Quand au texte, malheureusement illisible, je crois surtout qu'il est au moins aussi daté que le journal dans lequel il est paru. Le titre suffit à mon plaisir...

Je me comprends.

Et oui, je crois que les gens qui écrivent d'abord pour eux, sans se soucier des lecteurs (enfin de ce qu'ils vont penser) sont plus intéressants et authentiques, du coup. J'en lis d'autre, plutôt bien. Il faut emmener les lecteurs, pas les suivre et écrire ce qu'ils veulent ou attendent.

Où serait la surprise, sinon ?

Ellie C. a dit…

Je rejoins petite française.Le lecteur ne réagit pas toujours quand il est déstabilisé..., surtout, la lectrice :)
Cette image est d'une violence inouï dans sa représentation de l'acte comme dans sa représentation torturée du corps féminin (un peu à la ‘Egon Schiele’). Les pommettes rouges, le regard d'épouvante….
Je me sens beaucoup plus dans mon élément, par rapport au joyeux fantasme de la fessée en regardant vos dessins... et ça tombe bien ! ;)

Stan/E. a dit…

@ Ellie: je crois qu'il faut relire ma dernière phrase de ce post. Moi non plus, je ne suis guère sensibilisé par l'acte au premier degré. Ni d'ailleurs au second, au troisième, etc.

Mais je suis graphiste et donc à ce titre, passionné par le dessin et l'art en général. Et les représentations sensuellement explicites de la fessée et autres dérivés m'intéressent, sans les pratiquer pour autant...

Sinon, merci de vos commentaires, j'aime bien ces débats entre gens de bonne compagnie...

On est grâce à vous assez loin des forums dédiés SM ou fessée dans lesquels les membres (mâles principalement, à vrai dire) semblent vouloir à tout prix se prouver qu'ils ont raison, sans écouter l'autre.

Ou le lire en l'occurrence.

Ellie C. a dit…

Il est évident pour tous ici, grâce à vos écrits et vos commentaires que votre vision du fantasme ne rejoint aucunement cette image. Personnellement, si j'en avais le moindre doute, ça fait longtemps que j'aurai pris mes clics et mes claques !
Par ailleurs sachant que vous êtes lu c'est assez courageux de mettre tout ce que vous trouvez sur le sujet sans auto censure aucune (pratiquement...) Mais, c'est là aussi que réside l'intérêt de permettre le commentaire à vos lecteurs, bien sur...:)

Stan/E. a dit…

Vos "clics" ("cliques", d'ailleurs, non ?), bon, mais... Vos claques ? Il est amusant de noter qu'un claque (au masculin) en argot, ça désignait un bordel.

Il n'y a pas de "courage" à proprement parler à parler de ce que l'on aime (plus ou moins) anonymement sur un blog, comme je le fais depuis plus de 4 ans... Et quelques temps sur un forum avant.

Si vous me connaissiez "in real life", vous sauriez que c'est juste une façon d'être, de faire les choses sans trop se soucier du qu'en dira-t-on...

Mon côté "artiste"...

Stan/E. a dit…

@ Ellie: pour le "pratiquement", vous avez tout à fait raison, là encore. C'est toute la nuance.

Ellie C. a dit…

'In real life' je fais de toutes façons beaucoup de fautes d'orthographe.

Mon côté "artiste"...;D

Ellie C. a dit…

Ps : vous vouliez dire - La clique (fanfare de l'armée)va au claque (bordel) ? :D

In real life : les mauvais jeux de mots, toujours mon coté artiste...

petite française a dit…

Je me permets de préciser ma pensée. Même si je n'ai qu"un goût très modéré (voire aucun) pour le fouet, je reconnais que c'est tout un art, comme la fessée érotique.

Il n'est pas rare qu'un expert se contente et excelle dans l'art de "chauffer" avec l'extrémité du fouet, plutot que de cingler sur la longueur au risque assuré de fendre la peau et de laisser irrémédiablement une cicatrice.
Quelques zébrures éphémères parachèvent l'oeuvre.

Les masochistes ne s'y trompent pas et choisissent généralement leur tourmenteur avec précaution afin de ne pas avoir le dos et le corps ravagé à vie.

Non sans parler du frémissement de l'air et du son si particulier...

D'ailleurs c'est bien plus le bruit que la douleur qui effraie les chevaux, c'est pourquoi on utilise encore de nos jours le fouet en haute école (à Saumur par exemple).


Je crois que les claques sont des chaussures en bois d'autrefois, pour la vieille expression, mais ce sont surtout des trucs très moches au Canada en plastique noir pour protéger les chaussures quand on sort dans la neige ou la boue, ça ressemble à de grands chaussons mous. Je ne vous dis pas comme c'est élégant. pour les cliques, je ne sais pas.

B

Stan/E. a dit…

Ahhhh, Saumur et son "cadre noir". Christal, c'est pas loin de chez toi, ça... Les claquements du fouet, ça vous branche, toi et Chéri ? Enfin une fois "remise", hein. Là tu vas avoir à faire, dans les nuits qui arrivent. Et autre chose à penser, je présume...