"Honorer". Curieux mot pour un acte cru qu'elle aimait pourtant, mais qualifiait de "bestial", refusant la lumière et n'acceptant de se mettre dans cette position que si la chambre était plongée dans le noir. Total. Une forme de honte jouissive qui ne l'empêchait certes pas de montrer ses fesses dans la pénombre. "Chienne", d'accord mais à condition que nul ne puisse la voir ainsi "soumise", même son amant.
Lui avait l'habileté à percevoir dans l'obscurité qu'ont les myopes.
Ce qui - sans lui dire - lui permettait de la redessiner de ses mains dans l'espace en la palpant, devinant facilement - même sans le voir - le galbe de la croupe entreprise... Il ne se privait pas de la fesser non plus, sans le cérémonial du déculottage pourtant essentiel ni voir rougir ses fesses. Un peu frustrant. Mais il y arrivait très bien, sachant étonnamment pile où claquer ce cul, pourtant invisible.
Elle jubilait de cette façon de faire... Mais ne voulait surtout pas en parler sitôt qu'il rallumait la lumière, après. Comme si rien de sexuel entre eux ne s'était passé.
Lui qui adorait débriefer, comprendre, savoir l'effet produit par ses caresses ne pouvait lui poser de questions - là encore - que dans le noir. Frustré, je l'ai déjà dit, mais il en avait pris son parti. Trouvant son plaisir autrement.
Refusant son animalité pourtant très présente, elle se fermait au désir à la lumière, ne s'ouvrant au final que la nuit dans la pénombre, à l'inverse des fleurs que la rosée du matin éveille...
La nuit, elle osait tout.
Image (bidouillée) © Tony Ryan
9 commentaires:
Je m'y retrouve pas mais j'adore l'avant dernière phrase. Je la trouve poétique et triste.
Ca donne envie de comprendre ce qui se cache derrière une femme qui ne s'illumine que la nuit.
C'est une forme de pudeur. Et j'aime les "pudiques-impudiques", je crois.
J'étais comme ça , au début...C'était tellement autre chose, c'était tellement troublant , tellement bon... comme si c'était mal.
et parfois , ça m'arrive encore de lui dire "éteins la lumière"
Les pudiques-impudiques, elles font l'amour avec une veilleuse. C'est un joli compromis et ça donne une belle couleur à la peau de l'autre, en plus. Les imperfections sont dissimulées. On voit s'en trop voir et c'est donc plus facile de lâcher prise et de devenir "chienne".
Une veilleuse... J'aime assez le noir profond aussi. Mais pour la fessée, la lumière me semble essentielle, permettant le regard, la honte, le trouble d'un jeu à deux.
Pourquoi je dois toujours écrire mon message 4 fois avant qu'il passe sur ton blog ??? Je poste trop ?
Le noir profond... Tu devrais particeper à l'émission du vendredi soir en deuxième partie de soirée sur TF1, alors !
TF1 ? Sûrement pas, quelle horreur...
Pour les dysfonctionnements, je ne sais pas trop, chère Céline, il arrive que ces blogs aient quelques soucis de serveur et d'affichage de temps en temps. je n'en suis pas responsable comme tu peux l'imaginer...
"Refusant son animalité pourtant très présente, elle se fermait au désir à la lumière, ne s'ouvrant au final que la nuit dans la pénombre, à l'inverse des fleurs que la rosée du matin éveille...
La nuit, elle osait tout."
Tout simplement magnifique !
C'est vrai, j'ai dû relire deux fois pour me souvenir que c'était de... moi ! Chuis bon quand même...
En fait c'est quand je suis inspiré par des souvenirs "authentiques" que je les retranscrits au mieux...
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