1700 - "El jardin secreto"... Là je ne pense pas avoir besoin de vous traduire, même si on ne parle pas la langue.
Il me fallait marquer le coup pour ce post !
34 secondes de trouble. C'est un très court extrait d'un film espagnol de Carlos Suárez de 1984 qui me procure l'occasion.
Une scène plutôt intense avec Assumpta Serna et Cecilia Roth.
Il m'est arrivé d'en croiser certaines que le collier trouble plus que de raison, à sa simple évocation. Je parle évidemment d'un collier de chien, (en l'occurrence de "chienne", même, un mot que je n'utilise pas et qui par sa rareté peut donc ludiquement "fonctionner") pas d'un bijou de chez Cartier.
Quoi que...
Pour moi qui ne fait pas mystère d'être plus Ségur que Sade, tout en frôlant parfois les contours pas toujours bien définis du SM soft, c'est étonnant (et émouvant de percevoir une faille cachée...) de voir un regard qui fuit, devient flou... On découvre alors que la femme de tête au caractère bien trempé que l'on croit connaitre, devient étrangement silencieuse et semble soudainement perdre pied à l'idée de porter un signe d'appartenance aussi fort que cette étroite bande de cuir et de métal autour du cou...
À l'origine, il est vrai que c'est plutôt prévu pour un animal... Forme de bestialité que l'on n'offre probablement pas à tout le monde.
J'aime bien l'idée d'être l'élu, celui avec lequel on pourrait "oser" des choses imaginées, mais jamais tentée dans la "vraie vie"... Le porter à la maison, à l'hôtel, dans un restaurant même, je crois que c'est possible, assez aisément. Point n'est besoin que tout le monde le voit pour se sentir "sous emprise". Mais dans la rue ? Moins facile, hein...
Elle rougit... "Il y a un collier, dans ton jardin secret ?"
C'est dit, je file "Au chien chic" de ce pas !
14 commentaires:
Scène excessivement simple mais pleine de sensualité. Ceci dit je comprends parfaitement le désaroi de la femme à qui l'on demande de porter un colliuer de chienne. Si j'en ai déjà mis à N elle serait par contre tout à fait incapable de sortir en rue avec son collier.
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Sourire... Au chien chic !!! pouaahhh ! allons il y a aussi un grand maroquinier, faiseur de carrés et carvates, dont la marque est éponyme d'un dieu ailé, qui honore certaines commandes "particulières" en toute discrétion.
J'arrête l'ironie.
Vous avez ici, encore une fois, senti et su exprimer toute l'intensité ambivalente, singulière, de cet objet bien plus symbolique que réaliste signe d'appartenance.
Une des clés pour comprendre le trouble est justement ce que vous dites en filigranne : certaines ont besoin de le mettre pour oser (sans guillemet), passer la barrière, et en fait se sentir protégee dans un moment d'absolu abandon, puis de s'en défaire ensuite.
Protégée (et déculpabilisée) par le port d'un objet symbolique. Pour subir les pires outrages.
Situation ambigue n'est-ce pas ?
D'autres ne sauraient s'en passer, une fois le collier offert et accepté. Une façon de s'en remettre totalement à l'autre. Mais qui me laisse perplexe.
Tout ceci peut bien évidemment se conjuguer tout autant au masculin.
Une faille ou une force ? Il y aurait beaucoup à dire...
B
Oui, "tout autant au masculin"... Je suis bien d'accord. Mais je ne donnerais pas l'autre partie de la laisse à n'importe qui...
Pour Hermès, oui, désolé... J'avais un peu oublié.
Le symbole, l'ambiguïté... La perplexité ? Ma foi, rien à redire.
Dans mon imaginaire le ‘collier’ est un symbole fort d’appartenance. Parce que cela renvoie à l’animalité, parce que c’est une parure.
Et je rejoins ce que dit PF : c’est un objet de ‘transition’. Il permet de basculer d’un monde à l’autre. Une sorte de signal émis par celui qui le place et reçu par celle qui le porte.
Quant à ‘où’ le porter je crois que cela dépend de l’environnement et de l’envie de provocation.
J’ai déjeuné récemment à coté d’une femme qui en portait un et j’avoue que c’était juste ‘too much’ ; probablement parce que tout, en elle, respirait la ‘soumise’ et que c’était au-delà de ce que j’imagine comme projection du possible. Néanmoins porté discrètement avec une tenue de ville....
Dans les anecdotes rocambolesques : à un moment je discutais avec un ‘Maitre’ qui trouvait que le collier que je portais en bijou et que j’avais acheté il y a longtemps était parfait comme ‘lien’. J’hésite entre ignorance du symbole ou radinerie chronique.:-)
Quant à Hermès ça fait longtemps que cette vénérable maison a utilisé et détourné les codes BDSM, leur ligne ‘Médor’ (warf, warf….) a largement plus de 20 ans.
Stanny : vous pouvez me commander le collier ou le bracelet en cuir naturel ?
:-))
@ Nush: faut arrêter de "discuter" avec de (petits) "maîtres" qui sont confits dans leur jus de codes et de passages obligés, sans une once d'originalité. Celui-là avait l'air bien... C'est vrai que si vous avez déjà le collier, c'est une bonne économie de faite...
Écroulée de rire.
Franchement je serais bien moins heureuse (et rieuse) si je ne vous avais pas.
A mes yeux, moi qui ai parfois porté de genre de chose, c'est une affaire de jardin secret.....
Je suis allée avant hier chercher des croquettes et colliers pour mes trois chats. je viens ici et je lis le post, ça me fait sourire, jusqu'à ce que je vois qq minutes plus tard mon petit garçon à quatre pattes avec le collier du chat autours du coup tiré par sa sœur avec la ceinture de sa robe de chambre! Dois je m'inquiéter?
Pour être sérieuse, je comprends l'aspect symbolique d'un passage à un autre par cet objet. Je n'ai jamais essayé, pour cela il faudrait qu'il sache m'emmener dans un espace- temps de troubles où tout ce que je crois connaitre de moi puisse voler en éclat.
S'inquiéter pour la sœur, oui... Sinon, je ferais bien mon prochain post sur un truc érotique avec des croquettes, mais ce n'est pas simple. Ou alors une femme à quatre pattes devant une écuell... Euh, non, hein !
Vous savez bien qu'il est possible d'érotiser des millions de choses. Mais bon, j'avoue que les croquettes, pas trop, un os à moelle plutôt? (pluto? pfff je m'égare).
sans compter que les croquettes donnent une haleine...irrespirable!
non , c'est drôle , AM, cette histoire avec tes enfants! et , moi, je me ferais pas de souci pour ça!
Je plaisantais Emma, je ne me fais pas de souci. J'ai trouvé ça assez drôle juste après avoir lu le post de Stan.
Mais bon ça me titille cette histoire de collier quand même. Je ne sais pas si ma capacité à plonger sera plus forte que mon orgueil. Mais, après tout, vivre des choses !
Entendre prononcer des mots qui me choqueraient en temps ordinaire ("chienne", je détesterais ça), entendre évoquer certaines choses même si je n'y tiens pas car elles dépassent mes fantasmes, me jette ds un trouble...pas forcément désagréable. Lorsqu'il lance, comme ça, une idée qui lui vient ou bien qu'il a lue quelque part et qui me rebute, je ne sais jamais trop comment réagir. Lui rétorquer un "Non mais ça va pas la tête!", ou bien ne pas répondre, le regard dans le vague...gênée...troublée...Et si j'acceptais de tenter l'expérience?...Trop dur de prononcer un oui...mais,qui ne dit mot conssent... J'ai porté une soirée un collier, mais bien enroulé dans un foulard. Du monde. Petite raideur dans l'attitude, car en plus, il l'avait choisi un peu large. Une autre fois sans rien pour le cacher, mais isolés sur une plage où les gens qui passaient étaient, je l'espère, suffisamment à distance pour ne rien voir. Pas un bijou de chez Cartier, hein ! Je pourrais recommencer...
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