01 juillet 2010

Voir subrepticement sa petite culotte...

1750 - "Malicia", en français...

En 1973, c'est un long-métrage italien de Salvatore Samperi qui me procure de jolis émois...

Cette fiction se déroule dans la Sicile des années 50 et décrit l'ascension d'un femme de chambre belle et sensuelle dont l'érotisme fait fantasmer les mâles de la maison pour laquelle elle travaille. Énorme succès commercial, le film consacra une actrice italienne alors inconnue comme un "sex-symbol" de l'époque.

La ravissante Laura Antonelli crève l'écran dans "Malizia" qui révèle sa grâce et sa beauté tranquille, c'est d'ailleurs un des évènements cinématographiques de l'année 1973...

L'arrivée d'une nouvelle bonne affole les hommes de toute une famille désemparée qui vient de perdre la mama et entame son deuil, avant de tomber toute entière sous le charme mais surtout la coulpe de l'ambitieuse qui cachait bien son jeu.

À commencer par le père qui finira par lui passer la bague au doigt. Et le doigt ailleurs par la même occasion. Bon, oui, c'est facile.

Le film aborde principalement les troubles que peuvent exercer une femme plus âgée sur un jeune homme à peine sorti de l'enfance, Nino, un des trois fils de la maison, jeune homme silencieux plutôt pervers et manipulateur tombera donc sous le charme de sa future belle-mère, puisque la bonne épousera le bourgeois à la fin comme dans les contes de fées.

Toutes proportions gardées, on n'est pas si loin du scandale du "souffle au coeur" d'un Louis Malle, excepté qu'il ne s'agit pas ici d'inceste à proprement parler. Mais dans l'Italie puritaine et catholique, on s'en rapproche... La morale en prend un coup derrière la nuque...
 
Des moments très proches de mes propres troubles d'adolescence et je me suis facilement identifié au héros, l'enviant presque... J'ai dit: "presque..."

Le jeune homme qui découvre les émois de l'érotisme ancillaire et les joies de la bicyclette en PJ est interprété par Alessandro Momo...  

Au passage, une précision importante: grâce à l'ami Waldo, on découvre que la demoiselle sur la bicyclette n'est PAS Laura, mais Tina Aumont... C'est drôle parce que je l'ignorais et que j'ai fait la méprise - comme d'ailleurs des tas de sites sur le cinéma qui se trompent aussi - et surtout parce que c'est précisément cette image de vélo qui a déclenché l'envie de rédiger ce post. Comme quoi...

Momo, cet acteur qui montait en puissance, très demandé et au visage angélique, surnommé en son temps le "James Dean italien" par les observateurs, allait connaître lui aussi un funeste destin en novembre 74...

Comme Pierre Blaise, autre jeune homme très en vue, (c'est le héros de "Lacombe Lucien" (Malle, encore !) qui se tua lui six mois plus tard en 1975 au volant de l'auto achetée avec son cachet... Une R15 !) Momo l'étoile filante à qui une carrière énorme semblait s'ouvrir disparaît tragiquement à 21 ans à peine, dans un accident de moto...

On ne dénoncera jamais assez les dangers du deux roues...

Laura Antonelli qui fut un temps la compagne de Belmondo devait tourner avec le même Samperi un "Malizia 2000" (en 92, sic) que personne n'a vu, par contre. C'est pour ce film que sa vie bascule. Elle avait déjà connu les pages des faits divers pour une histoire de cocaïne et une condamnation de trois ans de prison, avant d'être innocentée quelques années plus tard.

Trop tard, le mal est fait.

Pour revenir sur le devant de la scène au cinéma, elle croit rebondir sur un projet opportuniste que lui propose celui qui l'a fait découvrir vingt ans plus tôt, avec le même personnage...

Mais physiquement, après toutes ces épreuves, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. Du coup, elle décide - pour bien faire et retrouver les années perdues - de se faire opérer du visage.

Mauvaise pioche.

C'est "Malizia 2 mila" la fausse bonne idée...

(à noter que Samperi, mort l'an dernier, avait de la suite dans les idées et a été marqué par ces histoires de bonnes, peut-être vécue dans son enfance, puisqu'il a réalisé en 89 un autre film avec ce titre, Florence Guérin et quelques belles scènes de fessées, d'ailleurs...)

Car malheureusement cette opération de chirurgie esthétique pourtant banale est totalement ratée et la laissera avec de terrifiantes séquelles, défigurée à vie.

À près de 70 ans, elle vit aujourd'hui dans la misère dans un quartier pauvre de Rome, grossie, le visage ravagé, à mille lieues de cette femme splendide et vénéneuse qui a fait rêver des millions d'adolescents. Seule consolation de ce terrible destin, Laura reste à jamais grâce au cinéma une figure immortelle de l'érotisme, au même titre qu'une Sylvia Kristel...

"Je remercie tous ceux qui se sont occupés de moi. 

Cela me plairait de vivre d'une façon plus digne et plus sereine, même si la vie terrestre ne m'intéresse plus. Je voudrais seulement qu'on m'oublie." 

Laura Antonelli - juin 2010

9 commentaires:

Emma a dit…

Quelle histoire tragique!
C'est fou , le nombre de gens qui ont connu la gloire et qui finissent dans l'oubli...
C'est vraiment triste.Toute la souffrance d'une vie résumée en une phrase.

Stan/E. a dit…

Bon, je voulais pas vous plomber votre matinée non plus, hein...

Mais c'est une histoire assez terrible.

waldo a dit…

Horrible histoire, on est bien d'accord.
Par contre, "Malizia" est un des films les plus bandants qu'il m'ait été donné de voir !...
Le cinéma X, à côté, c'est vraiment de la daube... Et encore: dans mon assiette, j'aime bien la daube !...
( J'éviterai de parler de la daube photoshop... )

Stan/E. a dit…

Je l'ai vu en VO, sur les Champs, l'année de sa sortie. C'était un film curieux, transgressif et osé. Gros succès. Ayant à peine dépassé l'âge du héros j'ai fait un transfert assez vite et je lui aurais bien appris moi aussi à faire du vélo...

Il faudrait que je le revoie, avec une belle copie DVD pour me faire une opinion, mais le charme marche toujours. C'est vrai que c'est plus fort que du porno classique, ceux à l'époque de ton ami Aubert, par exemple...

waldo a dit…

Et moi en V.O. Aussi, dans un cinoche d'exclusivité de la Porte de Namur, à Bruxelles...
Cela dit, Aubert ( Burd Tranbaree... ) qui n'était pas un ami, a sévi plus tard, quand le cinéma X a été plus ou moins officialisé.

Quand à la leçon de vélo, le sujet féminin est une non moins magnifique créature que Laura, mais ce n'est pas Laura !...
C'est Tina Aumont, décédée bien trop tôt, mais il y avait certainement des raisons...

petite française a dit…

Et bien voilà, vous aller plomber ma nuit maintenant. J'ignorai la déchéance de cette diva. Tristounet.

Quant aux acteurs, oui, il y a des étoiles filantes qui passent ainsi, plus récemment Keith Ledger par exemple.

Bon, c'est pas drole du tout.

B

Aquarelle a dit…

je n'ai jamais vu ce film en entier helas ! mais j'en ai vu plein d'extraits sur youtube et j'ai adoré la scene où il lui enléve la culotte en plein resto , je met le lien parce que c'est a ne pas rater
http://www.youtube.com/watch?v=7N-AEiJ28q8

Nush a dit…

Ces destins dramatiques nous touchent car ils nous ramènent à nos propres « vies ». A priori les ‘stars’, ces gens à part, ne doivent pas vieillir, ne doivent pas avoir des vies classiques d’où notre surprise de les voir confrontés à la maladie, à la vieillesse, à la misère.

C’est tellement vrai dans le cas de cette actrice dont je n’ai jamais vu de film –et encore moins ce film culte- mais que je connais de quelques photos. Elle est si merveilleusement belle, émouvante.

J’aime beaucoup les deux premières photos. Terriblement actuelles. Cette coiffure (qui la fait ressembler fugitivement à Romy S.) et surtout très envie de ces faïences. Je sais que je vais les placer dans un de mes projets, c’est certain !! La deuxième a un cadrage très particulier qui met en exergue le déshabillage et le lit où cela va se passer....et puis j’aime bien ces deux petits plis de peau. Ils sont si féminins.
Et les bas, bien sûr....:-)

sixofthebest a dit…

When the naughty lady is getting on the bicycle, that lifts her skirt up, showing her garter-belt and stockings, for me it most sexually erotic. How I wish I could pull her knickers down, and give her 'six of the best' with the cane, on her bare bottom.