Illustration de Forbes sur laquelle un gaillard à la dégaine de Clark Gable du pauvre lie poliment et avec sollicitude (?) une jeune femme, laquelle découvre avec inquiétude un tas de trucs dans l'armoire en arrière-plan...
Coup de fil de Sophie qui me demande tout à trac d'un ton inquiet si j'accepterais de lui servir de garde-fou. M'indiquant l'endroit où elle sera pour la soirée, charge à moi de prévenir le commissariat si elle n'est pas revenue chez elle avant le lendemain, 14 heures...
Elle me donne même une sorte de mot de passe afin que je sois certain qu'elle sera bien libre de ses faits et gestes quand elle me téléphonera... "Framboise". Ça sent le plan cul.
Et effectivement, madame laisse entendre qu'elle se rend a un rendez-vous libertin le soir même avec un type rencontré sur internet, mec qu'elle ne connait pas "en vrai", pour tenter une sorte de... "d'expérience érotique sensorielle".
Du moins c'est ce qu'elle finit par me lâcher à demi-mots, entrecoupés de petits rires gênés...
- "Mais... Qu'est-ce que tu entends au juste par "expérience érotique sensorielle" ? Il a prévu de te faire quoi, ce type ?" que je demande...
Silence. Hésitation palpable. Sof se lance dans une explication oiseuse englobant tour à tour la curiosité, la solitude, le désir, son célibat forcé depuis que ce salaud de Nicolas a quitté le domicile conjugal pour aller vivre le parfait amour dans un loft du Marais avec son ex-meilleure amie, décoratrice friquée dont le cul rond sodomisable n'est pas l'unique attrait, ainsi que sa lassitude d'un plaisir solitaire qui lui pèse, à force. La branlette trois fois par jour, même sur un cinoche personnel riche et complexe, ça n'a qu'un temps...
- "Je... En fait, je le vois pour... Il va me donner la fessée !"
Elle a parlé très vite, tentant de faire comme si c'était anodin et qu'elle évoque un thé entre copines. Je sursaute intérieurement sans rien montrer de mon trouble naissant, amusé. Sof ignore tout de mes turpitudes et de ma libido branchée éducation anglaise. Sans le savoir, elle touche pile à un élément de ma sexualité débridée, mais je n'en ai jamais parlé avec elle.
- "Tu ne dis rien ? Tu me trouves bizarre ? Pardon, j'aurais pas dû t'en parler. Tu m'en veux ?"
Elle parle vite. Je la rassure. Non, pas de jugement, juste un peu intrigué. Innocemment sans montrer que ça m'intéresse au plus haut point, je lui demande depuis quand est-ce qu'elle pratique ces drôles de jeux sexuels incluant la fessée ?
- "Jamais. Je l'ai jamais fait. Mais on en parle sur skype depuis deux semaines et putain, ça m'excite. Je mouille, t'as pas idée..."
Sof d'ordinaire précieuse devient rapidement crue, voire infiniment vulgaire, quand elle parle de cul. Avec un phrasé de corps de garde, n'oubliant jamais ses années d'internat à l'hôpital de Saint-Germain. Je la met en garde, évoquant les turpitudes d'une copine ayant rencontré un type par le net, elle aussi, et qui s'est retrouvée embringuée dans une saloperie d'histoire complexe avec un désaxé intrusif dangereux qu'elle a mis ensuite des mois à faire sortir de sa vie. Non sans mal et terribles angoisses à la clé. Péril en la demeure.
- "Bah, tu sauras où je suis, pas de danger comme ça. D'ailleurs... Tu pourrais m'attendre en bas de l'immeuble ? Ça me rassurerait de te savoir pas loin..."
C'est ça. J'ai que ça à faire. Et si elle y passe la nuit complète, conquise par la dextérité de ce fesseur d'un soir, je fais quoi, moi dans la rue ? Je dors dans sa Cooper alors que Météo France annonce -2° ? Ça ne la perturbe pas outre mesure...
J'accepte, davantage mû par la curiosité que par l'envie...
Et là, mesdames, si ça vous amuse, carte blanche pour une suite parallèle à nous imaginer, à votre guise Vue de la fille. Évidemment...
Dessin © Forbes
16 commentaires:
Un petit délire Stanien de Noël ?
Comment imaginer une copine à vous n'étant pas au courant de votre fantasme ?
Quoique...je vous imagine assez bien bon copain...et intrigué par un aspect caché de votre copine, après votre guet,vous lui auriez fait avouer et demander de montrer ce qui vous a occasionné une longue veille.
Et plus si affinités...
Superbe texte, j'adore.
La relation copain/copine parlant ainsi de cul a été un changement agréable du fesseur/fessée, amant/amante.
Je ne sais pas si ça se base en partie sur du vécu, mais ça en a le goût et c'est ça qui est bon.
Par contre, je vois difficilement une suite. C'est bien comme ça, non ?
@ Ana: disons qu'il y a une base... Des bribes de plusieurs histoires différentes, un brin mélangées. Dialogues authentiques, notamment la proposition de nuit dans l'auto, à surveiller un immeuble où tout est éteint...
Pas vraiment une suite, plutôt une "version fille" de la même histoire, à votre sauce, si ça vous inspire. Faut avoir envie, c'est tout. Le reste est "up to you"...
Merci d'avoir agrandi les images, je n'avais pas vu les instruments derrière la vitre. La gueule du mec est plus que louche de toutes façons.
J'en profite pour vous rappeler que la plupart des images de ce blog sont retouchées par mes soins et conçues avant tout pour être vues dans les meilleures conditions. J'essaye à chaque fois de trouver la meilleure définition possible de façon à ce qu'on puisse voir les détails/
Il suffit donc de ne pas oublier de cliquer dessus pour les obtenir avec une taille plus agréable à l'œil...
charmant petit texte utilisant la vie privée d'une de nos connaissances communes pour une énième branlette égocentrique.
Elle n'avait vraiment pas besoin de lire ça sur ton blog...Tu es pitoyable.
@ Rose: Tout à fait inexact. rien à voir, à part les prénoms qui s'en approchent, sans être liés à une histoire véridique. C'est un avatar de vie qui est vieux comme le monde et certes pas unique. Tu crois plaquer ta vérité là dessus, mais non.
Et pour ta gouverne, la personne à qui tu penses à lu ce texte le jour même de sa publication, m'en a parlé et ne s'en est pas offusquée.
Donc je ne vois pas ce qui TE perturbes, alors que tu n'es en rien concernée.
Tant mieux si tes petites justifications oiseuses et procédurieres satisfont ta propre conscience.
Si tu avais un chouïa de compassion, tu aurais vu l'impact que tes mots ont eu sur elle.
Je n'ai plus rien à rajouter et plus rien à faire ici.
Il n'y a pas de débat. Tout ce que je raconte là, à part les prénoms qui peuvent s'en rapprocher, effectivement et que j'ai mis l'erreur de poser ainsi, n'a RIEN à voir, c'est sont là des bribes d'histoires mêlées avec un fond très réel (attendre la nuit dans une auto...), et la rencontre de cette copine hollandaise qui vit à Paris et dont le prénom est vraiment Magda, (ben oui...) avec un inconnu qui aurait gagné à le rester.
Bref, une histoire qui appartient à une toute autre personne que celle que tu évoques et dont je n'ai pas parlé ici. L'égocentrisme, c'est de se croire visé alors qu'on parle de quelqu'un d'autre...
Bon vent.
Les prénoms ont changé, l'histoire reste réelle même un peu romancée... Sur le fond plus que sur la forme, vos avis m'intéressent. Qui est capable dormir dans la voiture en attendant son ami(e) imprudent(e), façon garde-fou ?
(la suite de l’histoire…)
- Allo Stan, oui c’est encore Sophie. Voilà, je voulais juste te dire que ce n’est plus la peine de venir, j’ai annulé le rendez-vous. Non, je ne le sentais pas finalement. Allez, excuse-moi de t’avoir dérangé avec tout cela. Bises.
Sophie raccroche les larmes aux yeux. Elle était sûre pourtant que son plan allait marcher, que Stan, lui dirait « Quoi, Sophie, mais tu es folle, qu’est-ce qu’il te prend, à ton âge, de te mettre dans une situation aussi dangereuse. Tu n’as donc pas deux doigts de jugeote ! Oui, c’est vrai que tu mérites une bonne fessée, mais celle-là c’est moi qui vais te la donner et crois-moi, tu ne l’auras pas volée. Je t’attends d’ici 20 minutes, il ne t’en faudra pas plus pour faire le trajet … et sache que chaque minute supplémentaire sera ajoutée à la punition ! ».
Voilà ce qu’elle imaginait depuis que son amie lui avait révélé, dans le plus grand secret, que Stan partageais le même fantasme qu’elle. Mais non, cela n’avait pas marché comme elle l’espérait. Elle pleure maintenant, toujours les mêmes questions inutiles qui tournent dans sa tête « Pourquoi ne veux-t-il pas me fesser ? Ne me trouve-t-il pas à son goût ? Mais qu’est-ce qui cloche chez moi ? »
Parce que voilà, Stan est un homme … et que les filles sont un brin compliquées parfois …
Sauf qu'elle y est allée... Et que j'ai passé près de trois heures dans sa voiture au bas de l'immeuble... Et qu'elle est revenue comblée. Sans que j'en profite. Plutôt que de la choper elle, j'ai juste chopé un rhume.
Donc cette fois, ça c'est bien passé.
Homme et aussi binaire, c'est tout le problème, en fait... Les filles, compliquées ? C'est une vue de l'esprit. On va dire pas toujours aussi "premier degré" que le sont les mâles, pour qui ce qui est dit et ce qu'ils entendent fait foi, alors que les filles disent souvent une chose pour une autre et qu'il faut décrypter tout ça...
Vous êtes TROP gentil en somme ...
(je plaisante, on ne l'est jamais trop!)
Je l’aurai fait sans hésiter. Les amis, même ceux qui font n’importe quoi, c'est bien trop précieux.
Nous compliquées ou ambiguës dans nos propos ? rires
Bon nous sommes très réfléchies dans ce sens où nous cherchons toujours le pourquoi. Nous voulons comprendre contrairement aux homme qui sont plus simples dans leurs propos et leurs actions.
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