2146 - "L'impression d'un filet de pêche !"
En fait, des bas à résilles probablement achetés pour l'occasion à Prisunic, histoire de faire monter la pression des mâles. Sauf que ça ne lui allait pas, mais alors pas du tout.
On avait évoqué une partouze. Enfin, plus élégamment "un jeu à trois"... (le mot "triolisme" très usité dans les magazines féminins n'était pas à la mode comme aujourd'hui !) Une collègue de travail de mon copain, dénommée Martine était très partante.
Faut dire qu'il l'avait briefée et travaillée au corps.
Sergio m'avait dit: "tu vas voir, elle vient habillée super sexy..." et j'avais en face de moi, dans ce café où elle venait d'entrer pour nous rejoindre, une demoiselle un peu timide, visiblement habillée pour la circonstance et engoncée dans des fringues trop osées pour elle. Ses jambes résillées un peu plus fortes que de raison, le tout accentué par la pression et l'élastique en haut du jarret me firent immédiatement penser à deux saucissons entourés d'un filet et accrochés au plafond d'une charcuterie.
Pas charitable. La vision de la brave Martine accrochée comme un jambon de Bayonne en haut de la boutique tripière m'est apparue d'un coup. Je fus pris d'une crise de fou-rire incontrôlable, perdu dans des pensées évidemment inexplicables. Mon pote m'interrogea du regard pendant que cette pauvre Martine s'asseyait, pas très à l'aise et que je cherchais désespérément une excuse potable à mon rire idiot impossible à stopper.
"C'est nerveux..." tenta de justifier l'ami Sergio...
- "Tu vois, il est troublé... T'es super féminine ! Elle est très belle, hein ?" reprit-il en lui palpant vigoureusement le cuissot avec un clin d'œil égrillard vaguement complice dans ma direction, tandis que les larmes de rire brouillaient ma vue et coulaient sur mes joues...
Nouvelle crise de rire incontrôlé dont j'ai bien conscience qu'à force, ça devient de moins en moins agréable pour la demoiselle. Je pouffe ! (non, ce n'est pas un jeu de mot)...
Difficile lui préciser l'image grotesque que j'avais en tête pour ne pas paraître plus discourtois que je venais de l'être accidentellement. Tout le repas se passa dans une fausse bonne ambiance avec des conversations prétextes assez vaines et une façon de procéder où chacun se jaugeait gentiment, mais trop tard, le mal était fait...
Saucisson !
Va-t-en récupérer ça, tiens !
Bref, ratage sur toute la ligne...
On s'est retrouvé chez elle, dans un petit trois-pièces coquet de Vincennes.
Là, une fois sur place, on s'est motivé pour la part... Euh, le trio. Mais impossible de me détacher de l'image charcutière.
Alors oui, ils sont devenus entreprenants et ont commencé à se lutiner de plus en plus sous mes yeux, vautrés sur le divan. Je ne pouvais pas retirer mon regard des cuisses enfermées dans ces bas dont un avait filé, laissant apparaître un trou s'élargissant à vue d'œil.
Seul avec Titine, j'aurais probablement surmonté mon peu d'envie et accentué l'ouverture, déchirant cette panoplie convenue avant de la fesser avec vigueur.
Mais là, je me suis contenté de regarder leurs ébats sans grande saveur, déclinant poliment une demande de venir les rejoindre... Prétextant un herpès géant évidemment sacrément dissuasif.
Quand l'osmose n'y est pas...
7 commentaires:
Ah vous êtes vaaache !!!
En même temps, à quoi bon s'alourdir d'un met qui ne vous allèche pas, qui plus est emballé chez Monop (ça n'existe plus Prisu, non ?!), si vous êtes fin gourmet.
Mais euhh... pour l'herpès géant, ils vous ont cru ?! Moi j'aurais demandé à voir ! Ah ah, curieuse hein ! Je confirme, TRES curieuse...
L'herpes n'est pas un truc très engageant, assez peu ragoutant même, surtout si on dit que ça ressemble très fort à une fraise des bois... M'ont cru sur facture. En même temps je leur ai pas laissé le choix. Et puis on ne me force pas...
ça date d'il y a quelques années, hein. D'où Prisu. Sur le ton, (thon) je raconte un truc dont je me souviens,je n'ai pas que des triomphes brillantissimes à mon actif, malheureusement...
Voilà. Toute la question est là. N'en portez pas. Sauf si vous en avez envie, pas pour vous déguiser. une de mes amies croyait que pour aller à un "rendez-vous sexe" il fallait obligatoirement être habillé en pute avec "baisez-moi" écrit sur le front.
Perso, je préférerai toujours et de loin une sage apparence et un tempérament de feu qu'on découvre en allant plus avant dans la soirée, une petite culotte coquine sous un jean ou une jupe classique plutôt qu'une panoplie de salope...
Suis-je assez clair ?...
Quand à Martine, je doute qu'elle n'ai jamais compris les raisons réelles de ce fou-rire. Et puis c'était il y a vingt ans, hein... De l'eau est passé sous les ponts depuis.
C'est ce que j'ai toujours dit: si ça ne te va pas, ne te force pas. C'est pas parce qu'on se force à ressembler à un stéréotype qu'on sera forcément belle, ou sexy, en général c'est le contraire qui se produit. Moi ce ne sont pas les bas résilles, ce sont les talons hauts: je sais que ça remonte les fesses et que ça fuselle la jambe: sauf qu'au delà de 4 cm je perds toute grâce. A quoi bon s'acharner?
Après, si j'en avais vraiment envie, si ça me faisait plaisir à moi d'abord, je dirais pourquoi pas. Mais là, non.
Je suppose que Martine pensait que ça lui allait et qu'il suffisait de les mettre pour être sexy. Hélas... Et je suis bien d'accord sur le fait que ça doit en premier lieu faire plaisir à qui fait les choses, c'est bien là l'essentiel.
Ahaha autant la toute première image était fort plaisante, autant les histoires de jambonneaux, de sauciflard et d'herpès peu ragoûtants sont quelques peu rébarbatives ^^
J'avais lu l'autre jour un des articles de ce blog dans le même contexte, avec la dame qui vient déposer sa culotte à côté de la pizza, c'est la même histoire ?
Non, c'est une autre personne, quoi que de même style tristement insignifiant, si je creuse dans mes souvenirs... Mais c'est le même copain séducteur de banlieue, par contre.
Comme je le dis toujours, sans osmose, peu de chance de réussite.
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