03 mars 2011

Grandes eaux !

2227 - "Pssss..."

Il lui a intimé d'attendre. Jusqu'au dernier instant, quand elle sautillera d'un pied sur l'autre, n'en pouvant plus, suppliante, au bord des larmes, mais ne voulant par fierté ni céder, ni montrer ce qui deviendra forcément incontrôlable à un moment ou un autre...

Dans la crainte et le soulagement mêlé de s'oublier dans sa culotte comme une gamine qui ne maîtrise rien, sachant qu'une telle attitude lui vaudra forcément un châtiment exemplaire, elle se retient encore, jusqu'au bout, courageuse, serrant les dents, le ventre tordu de spasmes et d'une douleur de moins en moins délicieuse. Insupportable, presque... Attendant que d'un mot, d'un geste, il lui désigne enfin l'endroit de sa délivrance et qu'elle y file, sans demander son reste...

Peu importe qu'il regarde ou pas, toute honte bue et les yeux clos, elle en jouirait presque... La nature humaine est curieuse, tout autant que ces lois du corps, contre lesquelles on ne peut pas grand-chose.

C'est une part de leur jeu. Inracontable comme la plupart de ces plaisirs d'amants "au-delà du charnel", en osmose. Oui, évidemment, il suffirait qu'elle l'envoie balader en lui disant que ce n'est pas son truc, qu'elle pisse quand elle veut. Juste dire que ce genre-là l'indispose ou lui déplaît pour que ça cesse immédiatement, mais elle a accepté de rentrer dans cette forme de régression proposée-imposée par tacite accord, sans se poser trop de questions.

Et ça lui plaît...
Dessin © Manara

1 commentaire:

Valentine a dit…

C’est typiquement masculin ce genre d’envie « sadique » de retarder le moment du soulagement de la femme, tout comme l’interdiction de jouir jusqu’à ce qu’il l’autorise. Ce qui est sadique peut aussi être délicieux, selon le contexte.