22 septembre 2016

Sévices après-vente...

3353 - "Dépannage en urgence ?"

Je crois que les lectrices et lecteurs les plus assidus s'en souviennent, le célèbre Waldo m'a confectionné il y a quelques années un superbe martinet photographié ici-même sous toutes ses coutures... J'avoue ne pas en avoir eu l'usage, et un peu comme une poule qui trouve un couteau et ne sait pas trop quoi en faire, l'avoir laissé dans un tiroir de ma commode "meubles du Monde" sans m'en servir, au point qu'il m'a même été gentiment conseillé de ne pas gâcher et de revendre l'objet à quelqu'un (ou quelqu'une...) "qui saurait y faire".

Et puis…

L'idée de la menace (sans nécessairement passer à l'acte mais suffisante pour la voir blêmir) d'une correction au martinet comme complément d'une bonne fessée manuelle est devenu quelque chose de récurrent, en tout cas dans la conversation et la suggestion.

… Quelques essais à la demande de plusieurs curieuses, mais sans réelle conviction. Et un jour, l'irruption d'une plus obstinée et plus "bratty" que la moyenne m'incite à ressortir du tiroir le joli instrument artisanal... et à le tester sur son cul avec tant de conviction ce soir-là que le truc se casse...

... En deux.

Tant va la cruche à l'eau. Me voici éclatant de rire avec le manche dans la main et un bouquet de lanières de l'autre... Il y a bien un robuste pas de vis sur le manche, mais ce qui est vissé dessus et sur lequel sont montées les fines bandes de cuir rouge... est un bouchon de liège ! Alors du coup un peu friable. Le mouvement régulier, le poids et l'amplitude des mouvements ont fait le reste, la vis ne tient plus bien l'ensemble et avec la force des coups, l'objet s'est séparé en deux parties...

Bon, une colle à bois et c'est réparé, pour l'instant ça semble tenir mais il faudra voir à l'usage. Ce serait un peu bête de ne pas poursuivre au moment où - la menace portant ses fruits - je me lance et découvre que l'obéissance vertueuse est parfois motivée par la trouille bleue d'une fessée mémorable avec cet inquiétant instrument de torture fessière...

Je me souviens aussi avoir eu de la part d'une amie des conseils d'utilisation avant de me servir de mon jouet. Je les suivrai.

... Excepté si le waldesque instrument cède à nouveau sous l'effet d'une sévère fouaillée. Je suis une brute.

19 commentaires:

Alda a dit…

J'aime bien les brutes.

Stan/E. a dit…

@ Alda: "et c'est quoi, ta spécialité ?"

Alda a dit…

Ah ah aaaaah. Je débite des cochon(nerie)s.

Ed a dit…

Tant que c'est le martinet qui s'est cassé ... Vous avez pu en rigoler, et rédiger cet article ...

Si l'un de vous deux avait été cassé en deux, qu'aurait fait le martinet ?

Ed

Stan/E. a dit…

C'est que la charcuterie a de beaux jours devant elle encore. Je te lis…

Stan/E. a dit…

C'est une intéressante question que j'avoue je ne suis pas encore posé… C'est que je suis solide… Et… Elle aussi !

Huyana a dit…

C'est une calamité: même les p'tits artisans maîtrisent le principe de l'obsolescence programmée... Et évidemment, le truc vous pète dans les doigts après que la garantie soit écoulée...
Enfin, le truc rigolo dans cette histoire, c'est que, maintenant, vous pourrez raconter que W vous a baisé!

Stan/E. a dit…

Chère Huyana, ouî, c'est un fait et on pourrait dire ça. Mais même si jai été étonné de découvrir ce bouchon de liège passé au brou de noix comme porte-lanières, je dois avouer que je n'en tiens pas rigueur à l'artisan non plus... Et puis pour l'instant meme si je sais que je serai méfiant et moins cinglant, je n'ai pas encore repris le cours de mes chères études culières...

waldo a dit…

Permets-moi de signaler que l'expression triviale : "baiser", est parfaitement inadaptée à la situation.
"Se faire baiser", c'est être victime d'un sale coup, d'une arnaque. Comme si je t'avais sciemment filé un instrument en toc, pour justifier son prix particulièrement doux. J'ose espérer que ce n'est pas ce que tu penses.

Je dois signaler également qu'un certain nombre de gens s'amusent avec des instruments fabriqués par mes soins, depuis quelques années, et rigoureusement personne ne m'a signalé un cas semblable.
Quant à ceux que j'utilise personnellement, si j'ai cassé beaucoup de badines, jamais un martinet ne m'a lâché.

Je crois que tu étais tellement contre ce charmant ustensile que quelque chose de paranormal s'est produit...
Ou alors, tu manies le martinet comme un bucheron canadien sa cognée. Heureusement qu'il a cassé, sinon tu aurais haché les fesses de ta pénitente !...
Ou nous avons à faire à un bouchon défectueux. Tout est possible.

Tu peux me le renvoyer. Je le rendrai indestructible.

W.

Et n'oublions pas que la colle à bois, et la caravane passe.

Stan/E. a dit…

Waldo mon ami, la réparation tient parfaitement. Au passage, tu as sans le savoir écrit un truc très amusant et qui a du sens oh combien dont je te ferai part en privé...

Bien entendu il n'est pas question de remettre en cause ton travail artisanal soigné, qui a été parfait, ni la qualité de cet objet que j'adore esthétiquement. Je recommande chaudement à mes amis du blog de te contacter s'ils veulent acheter par ton entremise un autre de ces objets que tu confectionnes de temps à autre.

C'est probablement moi qui ai trop fait siffler le truc ou je ne sais quoi, mais désormais tout est rentré dans l'ordre, une fois le support collé au pas de vis, il semble - et je crois que la pénitente pourrait en témoigner le cas échéant ce matin même - que désormais ça soit parfaitement efficace et cinglant à souhait.

Décidément, "fontaine je ne boirai pas de ton eau" est une phrase qui n'a plus court dans mon vocabulaire. Tout en restant puissamment manuel, (tu me connais) - ce qui étonne toujours les naïves qui semblent ignorer à quel point une main peut s’avérer parfaite pour fesser et ce de la bonne manière, en étant au moins aussi douloureuse qu'un instrument - j'apprécie de plus en plus l'utilisation parcellaire et l'apport foutrement efficace dudit objet...

Huyana a dit…

Allons, allons, W très cher, voulez-vous bien rendre à Huyana ce qui est à César? L'expression "baiser" vient de moi! Je trouvais ça rigolo: W à baisé Stan avec un bouchon! Non?? .... Euh... Broum, broum... Bon, ça va, je retire tout ca, sinon ce sera vite mon tour d'avoir des doléances à verser sur vos martinets!

Stan/E. a dit…

Avec un bouchon, comme vous y allez… J'avais bien rémarqué que ce n'était pas une expression qui émanait de moi… Mais de vous.

Ceci posé il me semble que ce sont vos premiers commentaires chez moi ? Ou presque…

La Pénitente a dit…

(Boude...) oui, il est foutrement efficace.

Stan/E. a dit…

<3

Monsieur Méchant a dit…

En tant que chevalier aux sévices de sa majesté la Vilaine, instrumenté par l'armurerie Waldo, je tiens à témoigner le fait que le martinet avec lequel j'adoube à tour de bras une petite garce, quand elle dépasse les limites du convenable, n'a jamais témoigné d'une quelconque défaillance !
Il y en a eu avec lui: du sang, des larmes et de la sueur !!!! :p
Ce qui fait qu'il ne me quitte jamais quand je sors du bois....

Ellie C. a dit…

Je témoigne volontiers de leur solidité et de la cruauté de certains. Heureusement, on peux se détendre en leurs faisant des p'tites tresses quand le bras armé les dépose...

Stan/E. a dit…

Ah mais maintenant qu'il est réparé, j'en use avec la sévérité qui me caractérise parfois...

Misty a dit…

Eh bien, si on m'avait dit un jour qu'un martinet made in W était susceptible de casser, je crois que je ne l'aurais pas cru tant celui qui sert sur moi peut être redoutable ! Ce qui n'empêche pas qu'il m'est parfois arrivé de souhaiter très fort qu'il lâche... Heureusement il n'a jamais montré la moindre faiblesse ! C'eût été fort dommage...

Stan/E. a dit…

Bon, il faut dire les choses, l'objet est réparé depuis belle lurette et sert très régulièrement sans l'ombre d'un problème, comment dire ? Technique ! Merci qui ? Merci Waldo !