Quand j'étais môme, dans les années soixante, j'aimais bien aller regarder en douce les livres de ma mère, et je passais des heures au milieu de ses jouets et livres d'enfant, habituellement rangés (et même dissimulés) dans une malle au grenier remplie de choses désuètes et mystérieuses issues de son enfance à elle, au début des années trente... Avant-guerre, quoi...
Ce grenier, c'était mon île au trésor. Je me souviens entre autre de ces planches de personnages imprimées sur un carton épais qu'il fallait habiller avec des costumes à découper, avant de les adapter sur les silhouettes... Des poupées filles, en général, corps de gamines rondes et dodues aux bonnes joues rouges juste vêtues d'une petite culotte, et de nombreuses robes, socquettes et autres falbalas et fanfreluches qu'il suffisait de poser puis de faire tenir avec deux petites pattes de carton à replier derrière...
C'est sûr, on s'amusait d'un rien en ces temps-là...
Mais récemment, j'ai retrouvé d'autres petites silhouettes, dans un esprit un peu différent de mes souvenirs, certes, mais construites selon le même principe...
L'imaginaire est sans limite. Et même là, me voici rattrapé par mes "madeleines de Proust"... Aimez-vous les gâteaux ?
Ah, nostalgie, quand tu nous tiens....
2 commentaires:
Seigneur Jésus!... ( Comme s'écrie volontiers ce parfait mécréant de Waldo ) sûr que j'ai aussi connu les petites filles à découper, euh... Enfin, ce que tu viens de décrire, ne nous méprenons point...
Et il y avait un autre système, que j'avais allègrement détourné au temps de mon adolescence graphique autant que perverse, qui consistait en une image de base assez semblable - à savoir une ( très ) jeune personne en pied et en petite culotte, qui, grâce à des volets repliables situés à droite et à gauche du dessin central, pouvait changer de costumes, mais, en fait, cela pouvait se résumer à habiller ou déshabiller le sujet... J'ai adoré cela; je créais naturellement les dessins, des femmes, cela va de soi, les fillettes en "Petit Bateau" ayant fort peu d'intérêt pour moi... d'autant que la culotte, elle, était inamovible!
Ce "retour aux sources" sur des dessins de Sassy me fait mourir de rire, et même m'attendrit, tiens...
Salut collègue, heureux de te retrouver avec un aussi charmant sujet.
W.
Ah, Waldo, plaisir de se voir lu, plaisir du partage des idées... Bref heureux de te relire, moi aussi.
Certes un peu plus jeune que toi, mais finalement assez proche pour se souvenir des mêmes (belles) choses en ces temps lointains où on s'amusait d'un rien, loin des consoles de jeux et autres.
Du bois, du carton, comme disait un humoriste, "une boîte de conserve et ils en font un ballon de foot", bref, la place à l'imaginaire, au rêve, à se construire tout seul puisque rien n'était proposé, vu, pré-mâché, etc...
Idem pour le sexe, et les troubles des premières découvertes, vers 15-16 ans, mais c'est un tout autre débat...
Revenons à nos petits jeux de fessées...
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