"On ne bat pas une femme, même avec une rose !"... (Surtout pas avec une rose plutôt, à cause des épines... Non ?)
Une de ces innombrables sentences éducatives entendues maintes et maintes fois au cours de mon enfance, du même ordre que le classique "on ne parle pas à table", "tiens-toi droit" ou "dis bonjour à la dame"... (j'en ai toute une floppée...)
Sur le fond on est bien d'accord. Mais...
J'ai parfois eu des discussions délicates avec des amies traumatisées par la violence (la vraie) qui mettaient mes jeux de fessées dans le même sac, sans parvenir à percevoir la moindre nuance érotique.
Je ne les en blâme pas et ne cherche pas à les convaincre de passer à l'acte, tentant juste de faire saisir la nuance. Ça ne marche pas toujours. Chacun son parcours. Le mien n'a pas été douloureux.
Ce n'est pas le cas pour tout le monde et il vaut mieux en tenir compte...
Pour dire que je ne fais pas, dans ce cas précis, la moindre tentative de prosélytisme: il est des douleurs profondes et réelles que ce jeu peut éveiller chez certaines, et c'est aussi pour ça qu'il est préférable de balancer quelques phrases d'essai autour du sujet, avant de se lancer bille en tête dans un déculottage en règle avec une nouvelle amante...
Avec ce petit mot, je réponds à une amie de passage ici, très choquée par la (ma) "violence machiste" à l'encontre des femmes "battues" contenue dans ce blog... Par pitié, ne confondons pas. Mais je reconnais que la frontière peut apparaître ténue...
Elle qui pense que c'est là un fantasme purement masculin se reconnaîtra.
Du coup, comme je ne suis pas bien placé pour défendre mes convictions en la matière, n'étant "qu'un homme", si des filles peuvent commenter, dire qu'elles aiment ça sans que cela leur soit imposé par qui que ce soit, histoire de la rassurer, merci d'avance...
PS: Très sérieuse étude dans le livre ci-contre "Why spanking doesn't work", (ce qui signifie: "Pourquoi la fessée ne marche pas !") écrit par un psychologue américain et consacré à un sujet grave, l'éducation des enfants. Nous parlons ici de fessées érotiques, entre adultes consentants. Je ne l'ai évidemment mis que pour le titre, comme un élément purement illustratif, en forme de clin d'oeil...
4 commentaires:
Ah oui, mon cher collègue!...
la fessée mal perçue, ou plutôt ressentie autrement que nous la concevons toi et moi, par des dames éloignées de ce fantasme, ou qui s'en éloignent au nom d'expériences déplaisantes - voire plus - vécues dans leur enfance, ou leur adolescence, ou même leur vie d'adulte, j'en ai plein mes tiroirs!... Je les comprends parfaitement, et le drame - j'ose le mot - est sans doute de n'avoir pu expliciter notre acte, notre pulsion, au préalable.
Je me souviens parfaitement d'une demoiselle qui me poursuivait de ses assiduités depuis plusieurs années, et aux charmes certains de laquelle je finis par succomber un jour. Nos ébats l'ayant amenée à se retrouver en position dominante sur mon corps d'albâtre, offrant ainsi son derrière à mes mains prédatrices, je ne pus m'empêcher de lui claquer les fesses dans le feu de l'action; nous étions certes loin d'une "correction"... Elle se cabra alors, indignée, et me lança: "pourquoi est-ce que tu me bats?..." J'en suis resté ébahi et il faut le dire, débandant... La battre? Le mot lui-même m'était odieux, et bien loin de mes intentions!... Je lui répondis gentiment: "je ne te bats pas, je te fesse!"
Ouais... Notre séance a tourné court, la charmante a remis sa culotte avec un air pincé, et nous en sommes restés là. J'étais jeune, je n'ai pas su - ou pas osé - lui expliquer mon attitude, je ne crois d'ailleurs pas qu'elle l'aurait comprise, ou acceptée.
Heureusement pour moi, cet échec ne s'est pas renouvelé souvent, et ma passion a pu se donner libre cours avec d'autres partenaires. Un seul regret: cette petite possédait un des plus remarquables postérieurs qu'il m'ait été donné d'admirer, et je l'imagine encore aujourd'hui, tant d'années plus tard, paré d'un incarnat émouvant...
Ecrit à l’intention de l’amie :
Lorsque je lis certains textes qui placent la femme dans une situation négative (viol, situations qu’elle ne maitrise pas et qui lui sont imposées…) je bondis, je me révolte et je pars au combat ; qu’ils soient réels ou fictifs peu importe, cela me touche profondément.
Ce dont parle E. est un acte ‘autre’ ; fesser c’est donner du plaisir, fesser c’est renoncer, fesser c’est ‘recevoir’….fesser, c’est aussi « percevoir une certaine douleur » et ça c’est ce qui est ‘limite’ car certaines femmes ne conçoivent l’acte sexuel que dans la douceur.
La première fois qu’un homme a évoqué cette pratique devant moi j’ai eu un véritable fou rire. Quelques années après, un autre a su me convaincre....et je fus bouleversée, étonnée de ma capacité à m’oublier par la fessée. La liberté de l’abandon.
Je fais court car je n’aime pas envahir la zone commentaires des blogs ; mais si vous voulez des renseignements n’hésitez pas...E. saura vous conduire jusqu’à moi.
(Oui, Nush. Mais il faudrait déjà que je sois capable de ME conduire jusqu'à vous d'abord...)
Quand à votre commentaire et à ce que vous appelez "envahissement", c'est plus que souhaité. Moi j'adore les commentaires longs et argumentés.
Cher Waldo, j'aime décidément tes textes et tes anecdotes, ce qui me fait regretter que tu n'aies pas un espace blog toi-même. Au moins par tes dessins, tu nous donnes à réfléchir de façon amusante ou troublante. C'est toujours ça de gagné.
Mon cher E
… « violence machiste » à l’encontre des femmes « battues » …
Le goût pour la fessée entre adultes n’est pas accessible aux arguments rationnels. C’est le sujet qui le veut.
Essaye de présenter à ton amie la phrase de la grande Simone :
« Il est absurde de prétendre que l’orgie, le vice, l’extase, la passion deviendraient impossibles si l’homme et la femme étaient concrètement des semblables ; les contradictions qui opposent la chair à l’esprit, l’instant au temps, l’absolu du plaisir au néant de l’oubli ne seront jamais levées. »
Je n’ai pas trouvé meilleur argument pour la fessée entre adultes consentants dans mon parcours de féministe, car je me considère comme telle. Vivre mes préférences érotiques est mon droit de femme libre et n’a rien à voir avec ma vie sociale ou de la violence machiste contre une femme. Cela ne regarde que moi.
Je n’ai jamais été fessée dans ma vie par un homme contre mon consentement, mais que pour me faire plaisir.
Par contre j’ai subie des violences de la part de femmes pour avoir mentionné mon goût pour la fessée. C’est traumatisant aussi et explique bien ma discrétion sur ma personne sur le net. Je suis craintive, mais ouverte au dialogue avec ton amie, si elle le désire.
Un petit mot à waldo :
Vous me fendez le cœur avec votre petite histoire. Il m’est arrivé d’avoir, par des connaissances féminines, des échos sur des « salopards » de votre genre.
Je suppose que vous avec pu remarquer que chaque femme est une singularité et pour certaines, comme moi, vous n’avez rien d’un être ignoble. Plutôt le mérite être un homme imaginatif. Bon j’arrête, les artistes et surtout ceux qui dessinent ou fond de la peinture me font trop craquer.
isa
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