27 octobre 2006

Ovidie est une "salope" !

J'aime bien Ovidie. Je ne la connais pas. K, une de mes ex-amies de coeur la fréquente parfois et a eu l'occasion de lui parler en tête à tête. Elle m'en dit du bien. La demoiselle n'est pas sotte, loin s'en faut, et parle de sexe (et d'autres choses) de façon plutôt sensée. À-priori favorable, donc...

Voilà une jeune femme souvent traitée de "salope", par des pisse-froids. Et des cons. Et des frustrés: inondée de mails sur son blog, elle sature un peu. Au début c'est gentil et flatteur et si elle ne répond pas, très vite fusent les insultes...

Dont ce fameux "salope". Ici en l'occurence, vulgaire et gratuit. Mais ce n'est pas toujours un gros mot pourtant, tout dépend du ton avec lequel on prononce. Chez moi c'est souvent accompagné d'un sifflement admiratif, donc au second degré...

Bref, elle n'a pas tort, Ovidie... Et j'aime bien lire ça venant d'une femme. J'ai fait un copié collé, et j'espère qu'elle ne m'en voudra pas de diffuser un peu ailleurs que chez elle.

Pour toutes celles et ceux qui ont besoin de l'entendre aussi. C'est un peu la suite, dans l'esprit du message précédent et je ne résiste pas à vous en livrer un peu, là:

"Si chaque femme recevait 1 € à chaque fois qu'elle se fait traiter de "salope" (que ce soit de face ou dans le dos) le monde serait peuplé de femmes millionnaires. Le monde est divisé en deux : les femmes respectables qui se la bouclent, et les salopes.

Les femmes qui l'ouvrent un peu trop, qui décident de faire ce qu'elles veulent de leur corps, qui sont un peu trop indépendantes, qui s'habillent comme elles l'entendent, qui couchent avec quelqu'un dont elles ne sont pas amoureuses, qui font des plans à plusieurs avec leur mari, qui parlent librement de sexe, qui se masturbent, qui fantasment, qui sont soumises ou dominatrices, qui osent dire non, qui couchent avec d'autres femmes, qui ne sont pas soumises aux désirs sexuels de leur mec, et qui, d'une manière générale apprécient les joies du sexe : toutes des salopes !


Si c'est ça "être une salope", c'est à dire une femme qui est capable de dire non mais aussi de dire parfois oui, qui est la seule propriétaire de son corps, et qui est la seule au monde à décider de ce qu'elle veut faire (ou au contraire refuser de faire...) avec ses fesses, alors oui, dans ce sens, probablement que je suis une salope...

Et je passe ma vie à ne croiser que des salopes, car la plupart de mes copines ou collègues rentrent parfaitement dans cette définition-là.

J'encourage toutes les femmes à devenir à leur tour des "salopes". Car ce que la plupart appellent "salope", moi j'appelle ça une femme libre. C'est ça le féminisme : avoir le droit de dire non, mais également avoir le droit de dire oui sans être traitée de salope.

Salopes de la Terre, unissons-nous !
(Blog d'Ovidie - 13 octobre 2006)"

Voilà ! Et venez chez moi ensuite...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

La première fois que j’ai entendu et vu Ovidie ce fut il y a quelques années : elle m’a époustouflée: une allure décoiffante, calme, pondérée, un discours structuré et une manière concise de répondre aux attaques qu’elle subit. Depuis je suis ‘fan’. J’ai vu un de ces films et j’adhère à sa conception du ‘salope’...totalement !

Erik A. a dit…

chez vous deux, rien ne m'étonne en l'occurence. Pour vous lire au travers de vos blogs respectifs, je sais à peu près sur quelle longueur d'ondes naviguer avec l'une ou l'autre.

Anonyme a dit…

Mon cher E

Ce n’est pas que le mot « salope » me choque, il ne me plait pas, tout simplement. Question de goût.

Dans le sens d’Ovidie il prend une autre allure qui est plaisante à lire. Mais son humour me parait trop subtil pour utiliser ce terme en toute liberté.

Il y a trop peu de lecteurs d’Ovidie à rapport des gens qui utilisent ce mot dans un autre sens. Alors je préfère de m’abstenir de l’usage.

isa