15 août 2007

En plein air...

313 - Marie-B. aimait la nature...

Sans elle, je serais resté confiné dans les alcôves bien closes, discrètes et protégées où nos corps-à-corps trouvaient (à mes yeux) leur raison d'être. Comme à la Maison Rouge, à Strasbourg, Chambard à Kaysersberg ou encore dans cet appart prêté pour des vacances dans le sud de la France...

Mais la demoiselle avait un rapport privilégié avec l'extérieur. Une sorte de communion avec la nature.

Écolo avant la lettre, Marie m'a entraîné dans les sous-bois et dans les champs, moi, le rat des villes !

Cette "folle verte" aurait pu reprendre à tue-tête le tube niais de Véronique Jannot, celle qui se vantait en bêlant d'avoir "fait l'amour avec la mer"...

Super programme.

Après m'avoir rencontré, moi, l'inquiet perpétuel aimant par-dessous tout la discrétion, la demoiselle plus insouciante qu'exhibitionniste (en tous cas totalement indifférente à ce que peuvent penser de potentiels spectateurs, un risque toujours possible quand on fait des bêtises dans la nature) n'ayant cure des voyeurs éventuels a élargi le champ de vision plutôt réduit au fond que je pouvais (avant de la rencontrer) avoir des endroits où bais... euh, faire l'amour...

... Et à fortiori y recevoir de bonnes fessées !

Car la bougresse fit tout pour s'en faire donner dans la nature, en forêt Vosgienne, dans des ruines antiques, un coin sombre au sous-sol des arènes d'Arles, une crique déserte (?) du Midi, sous la neige du Ballon d'Alsace ou le balcon venteux (et enneigé en plus !) d'un hôtel de charme...

Un parking parisien, une porte cochère, un ascenseur ou encore le fameux "chemin des douaniers".

Qui n'a pas été sucé en pleine rue - la nuit mais avec la lune éclairant la scène - par une fille à genoux s'appliquant avec ardeur tout en pouffant la bouche pleine (ce qui n'est pas simple si on veut bien faire) de me voir inquiet tourner la tête à toute vitesse à droite et à gauche, comme lors d'une finale à Roland Garros, ne pourra comprendre.

Je ne sais toujours pas avec certitude si ce qui la séduisait le plus dans le fait de jouer de ces endroits à l'extérieur était notre plaisir mutuel ou mon embarras grandissant, ma sacro-sainte trouille de me faire gauler pantalon aux chevilles, mais elle en a abusé avec son sourire candide. Je me suis bien vengé certaines fois, mais la honte était un sentiment plutôt inexistant chez elle. Malheureusement.

Seules quelques petites choses parvenaient à la faire rougir, sur mon territoire clos (hôtels divers, et chambres closes) voire terriblement la gêner, comme entre autre le fait qu'une autre femme (voisine, inconnue ou non) puisse l'entendre à travers la cloison quand je la corrigeais en la faisant parler à voix haute, dans ces instants précis où j'étais "le plus fort".

Une femme. Pas un homme... Va savoir, Charles !

Certaines compagnes qui suivirent ensuite ignorent totalement qu'elles lui doivent des forts jolis émois extérieurs que je n'aurais sans doute JAMAIS tentés, sans ma belle Marie, qui me désinhiba en grande partie de mes angoisses de prendre froid fesses au vent, à la merci d'un chasseur de lapins...

C'est pas tant le fusil que les jumelles à longue-portée qu'ont souvent ces gens-là...

dessin de Waldo

4 commentaires:

Anonyme a dit…

"Qui n'a pas été sucé en pleine rue - la nuit mais avec la lune éclairant la scène - par une fille à genoux s'appliquant avec ardeur tout en pouffant la bouche pleine rue"

MOI...Je ne l'ai jamais fait par pudeur et en pleine rue en plus ! trop peur d'être prise sur le fait mais aussi faut bien le dire ça ne fait pas partie de mes habitudes. Je serais bien trop gênée ! Rire

J'aime bien trop la chaleur d'une belle chambre dont la lumière est tamisée. Mais surtout nous retrouver entre nous seuls sans personne pour nous déranger ou nous surprendre ce qui ne m'empêche pas d'aimer la nature pour bien d'autres raisons
M.

Erik A. a dit…

"Qui", ça s'adressait plus à un garçon qu'à une fille, au vu des circonstances... Mais pourquoi pas ?

J'aime aussi la lumière tamisée. Impossible dans un Campanile, hein...

(à moins de mettre un truc au-dessus de l'ampoule, rire...)

Anonyme a dit…

Impossible en effet. Et mettre quelque chose au dessus d'une ampoule risque de mettre le feu - A la chambre hein...
j'aime beaucoup plus la chambre de R.H... si tu vois ce que je veux dire ?

Pour le " Qui" j'avais compris, quand même ! Faut juste relire
" moi je ne l'ai jamais fait" et jamais inversement non plus dans une rue, surtout dans une rue sous un lampadaire ou au moment de la pleine "lune" au risque d'être arrêtée pour attentat à la pudeur ou être prise pour ce que je ne suis pas hein ? Rire
M.

Artemis a dit…

Je me ballade et je lis cet article ...Savoureux...
Il m'amuse de voir ainsi une illustration que j'ai utilisé pour l'un de me poèmes "Un matin d'été" ...
Comme quoi chacun peut faire parler une image avec ces mots à lui ....