Le loup et l'agnelle...

617 - Son cœur qui bat si fort…

Elle l'a suivi tout en tenant discrètement d’une main ce foutu jean pour ne pas qu’il s’écroule sur ses chevilles en la laissant en petite culotte ! Heureusement, sa veste couvre l’ensemble et la protège du ridicule.

... Mais pas de la jubilatoire honte indicible qui monte en Elle, la faisant rougir rien qu’à évoquer l’image !

Elle regarde du coin de l’œil ce couple qui est monté en même temps qu’eux dans la cabine transparente qui s'élève lentement le long de la paroi, avec les civilités d’usage et la gêne palpable qu’on éprouve toujours quand on est dans un ascenseur en compagnie d’inconnus.

Elle tremble qu’Il ose devant eux à haute voix une allusion - même lointaine - qui la ferait mourir de honte en la laissant interdite et le regard absent, un peu bête, comme foudroyée sur place.

Mais Il ne dit rien et sifflote, avec un sourire détaché, forcément amusé de sa gêne palpable...

Il lui a ordonné de discrètement déboutonner son pantalon dans le hall, tout en lui rappelant les règles du jeu d’une voix douce avant de lui demander de le suivre vers leur chambre en se débrouillant pour que cela ne se voie pas…

Juste un petit challenge. Un de plus.

Elle a obtempéré en silence, cramponnant son jean, déjà totalement ancrée dans l’histoire…

"Pour y régler nos comptes..."

Il va évidemment la gronder, la punir, lui donner la fessée, autant de mots qui la font entrer dans l’histoire, avec une troublante panique au creux du ventre… Même si Elle sait bien qu'il ne s'agit là que d'un jeu... Trouble, mais partagé et qu'Elle désire ardemment...

Oui, dans l’ascenseur, il y a bien déjà ces gens, venant du parking en sous-sol et affichant un sourire figé de convenance, regardant aussitôt ailleurs, l’air détaché. Mais ils descendent un étage avant eux. Ouf…

Et puis, il y a ce plug...

Fameux "bijou" maintes fois évoqué entre eux qu’Elle s’est "(im)posé" juste avant qu’Il n'arrive, (une désobéissance, puisqu’Il lui avait ordonné de le porter depuis le matin. Péché véniel qu’Elle sait déjà qu’Elle lui avouera sans détour !) en se tortillant, assise sur le côté dans sa voiture au parking souterrain, après avoir soigneusement évité de se garer près des caméra de surveillance, rigolant toute seule du ridicule de la situation, avec l’angoisse d’être "vue" ("décryptée...") par les rares passants…

Avant de se rajuster et de sortir de la voiture comme si de rien n'était, une fois l’objet du délit enfilé au plus secret…

Challenge accompli sans que personne ne puisse se douter de l’obligatoire intrusion en Elle, qui sent la présence et le poids de l’objet en acier chirurgical fiché entre ses fesses, en sachant que c’est déjà un peu de Lui qui la possède.

Il lui a demandé de relire ce passage de l'Histoire d’O dans lequel une femme à qui l’héroïne a été confiée veut savoir comment son amant préfère la prendre, avant de vérifier de visu, puis de lui enfiler un gode de bonne taille qu’elle devra garder le temps nécessaire, afin de la préparer.

De l’élargir… Pour qu’il puisse la prendre ensuite à sa guise et sans difficulté comme il affectionne. Dans son cul…

Une fois arrivés devant la porte de leur chambre, Il se retourne vers Elle, résistant à l'envie soudaine de lui ordonner de se mettre nue, là tout se suite dans le couloir avant de la laisser entrer, une fois qu'Elle lui aura tendu sa culotte.

Mais même si l'idée l'amuse, pas question de choquer ni risquer d'être surpris par des gens non concernés. Alors, s'effaçant galamment sur le seuil, Il la laisse entrer et referme la porte. Enfin seuls.

Il sourit de voir qu’Elle n’ose pas le regarder, que ses yeux sont déjà fermés et qu’Elle respire très vite, plutôt oppressée, plantée au milieu de la pièce dans l'attente de l'inévitable jeu...

Son Petit Chaperon Rouge s’est transformée en Chèvre de monsieur Seguin, mais dans les deux cas, Lui reste... le loup !

... Et Il va forcément la dévorer à sa guise, au petit matin, après une nuit de "lutte". Ou juste une minute. S’il sait d'un regard, d'un mot s’imposer et la rendre docile, instantanément !

(suite et fin dans le prochain post)
Photos: © Edward Weston