Je ne l'ai pas entendu et n'en jugerai donc pas ici, mais je me souviens qu'il y a pile vingt ans, avec son complice Laurent Boutonnat à la caméra, la belle rousse sulfureuse faisait - mine de rien - l'apologie de la fessée et d'un "goût du revers" n'ayant "rien de pervers"...
Un clip somptueux de près de 18', suite de celui de "Libertine" - et d'ailleurs sous-titré "Libertine 2" - dont tout le monde a sans doute encore les images en mémoire, accompagnait la chanson, qui osait parler ouvertement (!) de sodomie.
Court-métrage introuvable sur le Net, en raison de soucis de droits d'auteur, tout à fait justifiés, comme c'est souvent le cas avec les oeuvres diffusées par DailyMotion ou Youtube...
Mais quelques images ? Pour le devoir de mémoire ?
Extrait des paroles de "Pourvu qu'elles soient douces..."
Ton regard oblique
En rien n'est lubrique,
Ta maman t'a trop fessé...
Ton goût du revers
N'a rien de pervers
Et ton bébé n'est pas fâché !
Ton kamasutra
A bien cent ans d'âge,
Mon Dieu que c'est démodé !
Le nec plus ultra
En ce paysage
C'est d'aimer les deux côtés !
Ta majesté
Jamais ne te déplaces
Sans ton petit oreiller.
À jamais je suis
Ton unique classe
Tout n'est que prix à payer !
Tu fais Ah! des Oh!
Derrière ton ouvrage
Quand mon petit pantalon,
Debout et de dos
Sans perdre courage,
Dénude tes obsessions...
Tu t'entêtes à te foutre de tout
Mais pourvu qu'elles soient douces
D'un poète tu n'as que la lune en tête
De mes rondeurs tu es K.O.!
Tu t'entêtes à te foutre de tout
Mais pourvu qu'elles soient douces
D'un esthète tu n'as gardé qu'un air bête...
Tout est beau si c'est vu de dos !
Images, paroles et musiques © Farmer - Boutonnat
5 commentaires:
Cette chanson et son 'univers' m'a longtemps accompagnée.
C'était quand même très original pour l'époque. Décalé et sulfureux comme 'on' aime à 20 ans....
...Et moins à 40 ?
Personnellement, j'ai toujours été séduit par le travail artistique et la vision graphique d'un Boutonnat plus encore que par celui de sa compagne.
On semble ces temps-ci lui reprocher ses univers en disant qu'elle fait toujours la même chose. Ce qui est logique... Q'est-ce que les chanteurs font d'autre, au fond, que de "dérouler" ?
Farmer "fait" du Farmer comme Goldman fait du Goldman, ou Ferré faisait du Ferré...
Mais il est si classique de brûler ce qu'on a "adoré'... Les idoles sont aussi vite à terre qu'elles sont montées, parfois.
Là, tout de même... 20 ans.
Brûler ce qu'on a adoré" est en effet une expression - et une action - courante, semble-t-il. Je déteste cette façon d'agir ou de penser. Cela traduit une inconstance, voire un retournage de veste. J'ai adoré Brel par exemple, et Ferré - à un moindre niveau mais tout de même - et même si je relativise tant d'années plus tard, je ne renie pas. Ces types m'ont touché au coeur, et si aujourd'hui je peux leur trouver des défauts, je ne les "brûlerai" pas pour autant.
Mylène Farmer, je ne connais pas bien, sauf son physique attrayant. Sorry...
Je ne sais pas si c’est curieux ou non, mais, je n’ai aimé passionnément que cet opus de Mylène.
Je me suis tenue au courant, au fil des ans, de ce qu’elle faisait écoutant ici et là ses ritournelles, sans m’appesantir.
J’ai un ami proche qui est ‘fan et collectionneur’, ça m’a convaincue de ne jamais devenir ‘fan’ de qui que ce soit ;-)
Je suis sensible à l’univers de son ex-compagnon (sophistication des images, des costumes…) mais son film (cinéma) était une 'brave m...e'.
Même son "Jacquou le croquant"?
Si on parle de son premier film, oui, je suis assez d'accord. Mais le second évoqué semble quand même mieux maîtrisé. Toutefois, pour qui a pleuré avec Eric Damain dans le feuilleton de Stellio Lorenzi reste sur sa faim et ses souvenirs...
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