684 - Savita Bhabhi - Une bande dessinée Indienne porno sur le net ?
Surprenant et inattendu dans un pays qui jadis nous a donné le fameux Kâmasûtra, "l’art d’aimer", mais où désormais le sexe est strictement tabou et où il est préférable de ne pas aborder le sujet, sous peine de s'attirer immanquablement les foudres des fondamentalistes religieux de tout poil… Quand on sait à quel point l'extrémisme peut influencer la rue et faire agir les foules, ça fait froid dans le dos...
Donc, oui, vraie curiosité exotique que cette "Savita baby", euh… non, Bhabhi…
Dessinée en Inde depuis fin mars 2008, cette BD pornographique est mise en ligne à raison d'une planche par jour, soit un épisode par mois. Trois ou quatre dessins par pages, couleurs informatiques pétantes.
Lettré en anglais et en neuf dialectes indiens (!) pour toucher le plus large public possible.
Le bouche-à-oreille a provoqué un incroyable afflux de connexions sur le site de l’éditeur Indian Porn Empire dès les premières heures, faisant de Savita Bhabhi LA nouvelle star virtuelle incontournable du X indien. Permettant de découvrir qu'il n'y a pas là-bas que le rose bonbon de Bollywood et de ses interminables sagas sirupeuses...
Mariée à un invisible époux éternellement absent, Savita est une jeune femme qui porte le sari (l’habit traditionnel), le sindur (ce petit trait vermillon à la racine des cheveux qui est le signe des femmes mariées), le bindi (point rouge entre les yeux) et le mangalsutra (lourd pendentif en or, équivalent de l'alliance).
Avec ses longs cheveux noirs, sa peau claire, son regard sage et innocent, ses yeux de biche et ses gros nichons hypertrophiés, la belle ressemble à l'incarnation bien stéréotypée de l’idéal sexuel pour l’Indien moyen.
Nymphomane avérée, Savita, délaissée par un époux trop souvent absent, tue le temps dans les bras d'hommes de passage: vendeur ambulant de lingerie, joueurs de cricket, collègues de son mari.
Et la dame baise beaucoup, suce plus encore et se révèle être une véritable addict de sexe, sur des pages et des pages.
Elle pratique des fellations d’anthologie, sur le lit, sous la table pendant un repas ou dans la cuisine chez des amis au moment de débarrasser. Une sexualité basique, des pipes mais pas de sodomie par contre et encore moins de fessées ! Qui sait, ça viendra peut-être ?
Le site qui diffuse ces planches appartient au groupe Indian Porn qui refuse prudemment de révéler l'identité des Auteurs.
Le scénariste (Si, il y en a un, même si on est là plutôt du niveau dun bon Marc Dorcel des années 70) signe Deshmukh et les dessinateurs (deux styles graphiques différents) se font appeler Dexstar et Mad. Des noms d’emprunts, un anonymat obligatoire pour ne pas s'exposer à des représailles violentes de la part de groupes traditionnalistes de tout bord.
Ici, c'est clair qu' on peut risquer la mort à dessiner des culs en bafouant la morale.
Il faut dire qu’ils cultivent la provocation, même dans le choix du titre: bhabhi est un terme honorifique pour désigner la belle-sœur. En Inde, les rapports entre le frère du mari et sa bhabhi sont particuliers: il est un confident pour cette belle-sœur théoriquement inaccessible et source d'une forte tension érotique.
D'autant que dans l'imaginaire collectif indien, la bhabhi est souvent représentée comme une femme aux mœurs plutôt légères...
La belle Savita ne fait pas exception !
Allons, voir passer un peu de dépravation dans le paysage si puritain des mœurs indiennes vaut le détour… Savita, essai sociologique ironique ou témoignage de la totale frustration ambiante en Inde ? À vous de juger !
2 commentaires:
J'en aurais appris des choses ce matin....:)
C'est un peu fait pour ça. J'apprends des trucs qui m'interpellent et je partage ensuite avec vous, sur le blog...
Pour Savita Bhabhi, j'avoue que j'ai découvert le truc hier (d'autres en ont parlé avant moi, mais je ne prétends pas à l'exclusive non plus) et que même s'il n'y a pas de "jeux" comme j'aime, c'est suffisamment étonnant pour en causer ici...
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