14 décembre 2008

Pigeon sans petits pois... (8)

832 - suite et fin...

Cathy
et lui sont restés ensemble, un temps. Suffisamment long pour qu'il finisse par avoir le fin mot de son histoire avec la secrétaire du patron... Elle lui raconté tout ce qu'elle savait.

En clair et pour faire simple, la demoiselle ne l'avait jamais envisagé comme compagnon potentiel et encore moins comme ami, mais connaissant son salaire, vu son poste dans la boîte, elle avait décidé de le plumer en douceur avec l'assentiment de son amant, un avocat de vingt ans plus âgé qu'elle que l'idée de faire raquer un petit jeunot amoureux éperdu faisait bien marrer.

L'homme téléguidait donc les actions de sa maîtresse, avec qui il couchait, lui, tout en lui recommandant de ne jamais céder pour se donner une image vertueuse, quitte à lâcher du lest si elle sentait que le petit jeune allait finir par se lasser.

Chaque sortie ensemble sans que le pigeon ne la touche, les week-ends "je suis pas prête" et autres "sois patient" faisaient rigoler le lundi toutes les filles du bureau, tenues au courant de l'histoire "sentimentale" sans toutefois avoir vent de l'escroquerie finale... Parce que ce n'était pas autre chose: l'argent extorqué, les cadeaux, bijoux, et autres ne suffisaient pas, elle avait décidé de se faire offrir la voiture aussi.

C'est là que la machine s'était grippée. Trop gros...

Elle a senti que qu'il hésitait, qu'il renâclait. Elle a insisté en minaudant mais c'était trop tard, il y eu Valence où le ressort se cassa pour de bon. Sans toutefois qu'il sache le fin mot de l'histoire.

C'est donc plusieurs semaines plus tard que Cathy lui raconta tout en détails, une nuit, dans l'appartement où il avait emmené l'intrigante au bord de la mer, quelques mois plus tôt. Il ne fût pas surpris plus que ça. Le deuil était fait.

Eux ne sont pas allés en boîte allumer les dockers.

Du haut de ses vingt printemps, la jeune femme préférait passer des nuits tendrement agitées avec son mec plutôt que d'aller danser dans un night-club de province...

... Et j'en garde un joli souvenir. (de Cathy, pas de l'autre...)

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Question peut-être un peu stupide mais est-ce qu'elle s'est excusée à un moment ou un autre ? A-t-elle des remords ? Elle n'a quand même pas pu rester aussi froide et insensible tout au long de "votre" histoire ?

Erik A. a dit…

Non, aucune excuse et plus de nouvelles après Valence... Le but étant de me faire raquer et sentant que c'était terminé, elle a préféré se faire oublier. Et je suis passé à autre chose. Avec bonheur.

Mais on ne peut pas raconter que ses triomphes. C'est bien aussi de montrer à quel point on peut être aveugle. Ça m'a servi de leçon... Et ça peut servir à d'autres.

Je suis resté naïf. Mais moins.

Anonyme a dit…

Desfois on ne veut pas voir les choses tout simplement.

Tu étais sincerement complètement aveugle à ce moment là ? Ou tu avais plutôt conscience de ta naïveté tout en ne voulant pas y penser ?

Parce que j'ai été souvent naive dans mes actes mais rarement en pensées.

(je ne sais pas si je suis bien clair là...)

Erik A. a dit…

Aveugle, sans doute, naïf évidemment, sûr de mon bon fait, aussi.

C'est plus facile de juger une fois à l'extérieur de l'histoire. Sur le coup, je trouvais ce côté "dame aux camélias" assez romanesque. Et différent, pour le moins.

Bon, OK, j'aurais bien aimé un peu de cul, aussi, mais je comprenais l'attente... "Ce n'en sera que meilleur !"

Tu parles.

Quant à la manip pour me piquer du blé, j'avoue que je l'avais pas vu venir.

isabelle183 a dit…

Peut-être il y a un peu absence de fessée dans cette histoire. A vrai dire je m’en moque. J’aime beaucoup le côté humain, surtout sur un blog qui a comme sujet à priori la fessée.
Ce texte me parait tellement crédible que cela concerne le monsieur ou la dame. Ca respire le vrai dans les moindres détails.
Connaissant un peu ce genre de constellations, il y a toujours une question que je me pose :
Comment parler à un ami homme qui se fait plumer d’une telle manière sans que cela soit mal interprété ? Est-ce qu’il y a un sens de lui en parler ?

Erik A. a dit…

Je pense évidemment que si j'avais été plus "homme", la demoiselle aurait pris une bonne correction...

Mais en fait même pas. Elle était attirée par le fric possible et l'envie de me pigeonner, en aucun cas par mon charme éventuel. Donc aucune ouverture, et une absence d'amour évidente.

Une fessée et je terminais en taule pour viol et attentat à la pudeur. Cela n'aurait pas été un jeu érotique du tout, puisque ce n'était pas un jeu à la base. Il n'y avait rien à attendre de cette fille, mais je ne l'ai compris que bien plus tard...

Pour répondre à ta question, sur le moment, personne ne pouvait me raisonner. C'est après que j'ai compris et remercié ceux de mes copains-copines qui m'avaient mis en garde... Et qui m'énervaient à essayer de m'ouvrir les yeux quand ils me voyaient raide dingue de cette garce.

Putain, que j'ai été con ! Mais depuis tout en restant naïf et préservé dans une certaine candeur amoureuse, j'ai aussi gagné en lucidité, heureusement...

Erik A. a dit…

@ Isabelle: oui, absolument, il n'y a pas de fessées dans cette histoire. C'est vrai qu'elle plane en permanence et que si cette dame était devenue mon amante, elle n'y aurait pas échappé. Mais j'avais envie de laisser vagabonder des souvenirs imbriqués qui laissent planer la possibilité de... Il y a en filigrane l'envie...

Le côté "mais il va se réveiller, oui ?" Et lui en coller une bonne, magistrale, déculottée...

C'est arrivé après. Mais à d'autres.

Et soyez rassurées, les filles: elles n'ont pas "pris" pour une autre mais bien pour elles, je n'ai pas l'esprit de vengeance.

Surtout que j'avais été bien naïf dans cette histoire-là.