Suzanne Ballivet née en 1904 a été compagne d'Albert Dubout, l'amour de sa vie qu'elle épousera en seconde noce en 1968 alors qu'elle vivait avec depuis 1941, après l'avoir eu comme camarade d'atelier dans sa jeunesse tumultueuse lors de ses études aux Beaux-Arts dans les années 20.
Une belle constance.
Illustratrice et peintre, elle a fait du dessin de mode, des décors et des costumes de théâtre ainsi que des dessins d’anatomie.
À Nice, elle participa à la création de dessins animés avec Dubout. Ses premières illustrations pour des éditions d’art débutent dès 1943. Elle rencontre Colette, Sacha Guitry, Marcel Pagnol dont elle illustrera les classiques pour des éditions rares...
Ainsi que certaines oeuvres de Pierre Loüys et quelques ouvrages érotiques...
L'image proposée provient d'un de ces livres...
Dessins © Suzanne Ballivet - 1904-1985
1 commentaire:
Ah, Suzanne Ballivet et ses nanas potelées à la poitrine menue !...
Je me souviens d'un article sur elle, paru dans une revue légère des années 50 qui s'appelait " C'est Paris". Jeune adolescent, je la regardais en cachette, planquée qu'elle était dans les cartons à dessins de mon beau-père qui essayait de faire dans l'artistique...
On la voyait dans une chambre, croquant au fusain ( ou faisant semblant ) un charmant modèle en lingerie coquine et aux seins nus.
Madame Ballivet était loin de ressembler à l'archétype féminin foisonnant dans son œuvre : cheveux noirs coupés à la garçonne, visage anguleux, gauloise sans filtre vissée à la commissure de ses lèvres fines, elle avait tout de la lesbienne caricaturale !...
Suivaient quelques reproductions de ses peintures dont une qui me fascinait : ça représentait deux baigneuses se séchant au bord d'un ruisseau - sujet prétexte classique pour peindre des filles à poil - mais les charmantes avaient une particularité qui me troublait fortement... Leur fesses pommelées étaient d'un rouge si luisant qu'on s'attendait à y apercevoir le reflet déformé d'une fenêtre comme dans les BD humoristiques !...
N'ayant pas attendu l'âge adulte pour être passionné par la fessée, cette image me plongeait dans des abîmes de lubricité...
Au demeurant, rien d'autre dans la toile n'évoquait un jeu claquant entre les deux baigneuses, et je me suis toujours interrogé sur le pourquoi de ces derrières écarlates.
Je ne connais pas bien œuvre de Suzanne Ballivet, et je ne sais si ces rougeurs postérieures se retrouvent en d'autres de ses tableaux, ce qui pourrait alors donner une indication sur les goûts personnels de l'artiste...
Mis à part les souvenirs de tonton Waldo, il faut souligner que cette dame n'a pas hésité à faire dans l'érotique graphique, et qu'il n'y en avait pas des foules à l'époque. Je la salue bien bas.
Amusantes aussi ses illustrations pour la trilogie de Pagnol, dont certaines rappellent le style de ( l'admirable ) Dubout, créateur pour sa part des premières affiches des films. Sans doute pas un hasard...
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