1002 - En "feuilletant" les scans de Zines, on trouve de vraies pépites sur le porno des seventies. Notamment un article d'époque (décembre 75) sur Jean Rollin. Le cinéaste a tourné les plus chouettes films érotico-porno-vampires de ces années-là...
Et d'ailleurs, infatigable, il continue de nos jours.
On peut lire ses mémoires dans "MoteurCoupez ! - Mémoires d'un cinéaste singulier", récit très révélateur des années 70, pour les nostalgiques des grosses fleurs marrons, des téléphones oranges, des pantalons pattes d'eph et des hardeurs à moustache...
"Rollin tourne deux érotiques en 1973 et 74, "Jeunes filles impudiques"» puis "Tout le monde il en a deux" (alias "Bacchanales sexuelles"). Des productions sans génie qu’il préfère signer Michel Gentil ou Robert Xavier, visiblement des œuvres commerciales de pure commande réalisées à la chaîne.
Dans "Phantasmes", il tente bien de mêler porno et épouvante mais n’a pas le succès escompté et revient vite à des productions plus classiques.
Toutefois, on est là loin du gonzo industriel et sans âme qui prévaut aujourd’hui. Le monde du X des âges héroïques est une véritable petite famille qui baigne dans une atmosphère à la fois libertaire et bon enfant.
On est là entre copains et c’est sur le plan humain que Rollin confesse avoir la nostalgie de ces tournages.
D’ailleurs celui-ci va retrouver régulièrement ses actrices, dont Brigitte Lahaie qu’il embauche dans ses productions plus personnelles..."
Et aussi deux sœurs jumelles qui ne sont pas passées à la postérité en dépit de nombreuses participations à l'oeuvre du cinéaste, Catherine et Marie-Pierre Castel, lesquelles ont quand même changé leurs prénoms d'origine en Cathy et Pony...
Ce sont elles que l'on entrevoit dans "Phantasmes", dans une petite scène de fessée datant de 75 et dont vous avez la photo ci-dessus en ouverture de ce post nostalgique...
PS: 15/05/09: J'attite votre attention sur les commentaires de ce posts signés Waldo, qui a bien connu le cinéaste, les jumelles, B. Lahaie et cette époque étonnante qui semblait ringarde dans les années qui ont suivies mais qui - revisitées et revues avec nostalgie - étaient au fond un âge d'or. Les "seventies", c'est ma sortie de l'enfance, mon adolescence et le début de ma vie affective et sexuelle.
En 76, j'avais 20 ans...
4 commentaires:
Crénom, que de souvenirs qui me remontent, comme lorsque j'ai découvert le blog ZINES !...
Si on aime la Culture-bis, il faut absolument fréquenter les pages de Clifford Brown, c'est une mine.
On s'est un peu perdus de vue à cause de l'éloignement géographique et de nos parcours professionnels, mais je connais bien Rollin pour avoir participé à plusieurs de ses films. J'ai été pote aussi avec les innénarrables soeurs Castel, diaboliques jumelles qu'il était fort difficile de différencier si elles n'étaient pas côte à côte...
A tel point que les bougresses s'échangeaient leurs amants sans qu'ils s'en aperçoivent !...
Une seule chose permettait l'identification : l'une d'elles - je ne sais plus laquelle - avait une petite verrue sur la main...
@ Waldo: As-tu connaissance de cette scène du film "Phantasme" alors? Rollin et ses oeuvres, je me doutais bien que tu avais dû mettre ton grain de sel là-dedans à l'époque...
J'ai rencontré Jean Rollin à Bruxelles, en 75, par l'intermédiaire d'un ami décorateur et fan d'érotisme et de fantastique : Jio Berk, qui avait travaillé sur un film précédent de J.R. ( "Le Viol du Vampire", peut-être ).
Rollin tournait en partie à Bruxelles un film qui est sorti en Belgique sous le titre " Les Démoniaques". Joëlle Cœur, Willy Braque et Paul Bisciglia en étaient les principaux interprètes, avec deux nénettes tellement nulles que j'en ai oublié jusqu'à leur nom. Je pense que le titre était un peu différent en France, faut demander à Clifford Brown...
J'apparais dans une séquence, en costume de marin, sculptant au couteau une figurine de Dracula... Rollin est complètement frappé !... Mais on est devenus assez proches.
Si "Phantasmes" datait de l'année précédente je ne l'ai pas vu, et j'ai découvert cette scène de fessée entre les sœurs Castel bien plus tard, dans un magazine qu'animait mon éternel ami J.P. Bouyxou. Hélas, je n'étais pas sur ce tournage...
De retour à Paris en 76, j'ai été engagé comme photographe de plateau sur deux films X, et c'est là que j'ai connu les jumelles, Cathy et Pony Castel, qui ne faisaient pas que dans le vampirisme Rollinesque... Faut bien vivre. C'était pendant la fameuse canicule, et j'ai un bon souvenir de ce tournage... Chaud devant la caméra, et chaud derrière, je vous dis pas !...
Peu de temps plus tard, j'ai réalisé pour Rollin une grande partie des maquillages et effets spéciaux de son film " Les raisins de la Mort".
Cela m'a permis de rencontrer Félix Marten, crooner français quand j'étais ado, un type charmant en fin de carrière, Patrice Valotta qui eut une toute petite heure de gloire, et Marie-Georges Pascal, dont je n'ai plus entendu parler depuis longtemps.
Et aussi Brigitte Lahaie...
Star du X à cette époque, J.R. l'avait engagée pour "un vrai rôle". Même si on la voyait nue, rien n'était porno dans ses scènes.
Mon boulot était de la défigurer après un coup de torche enflammée en plein visage, avec un max de réalisme...
On tournait sur un plateau des Causses en janvier ou février, de nuit, par moins 10°. La môme Brigitte était seulement vêtue d'une longue robe de soirée blanche...
Moi, dans mon manteau en mouton, je caillais.
Respect, Brigitte.
On me voit aussi dans ce film, écrabouillé dans un pressoir à raisin...
J'ai soudain l'impression d'avoir déjà conté ces souvenirs ici même. Désolé si c'est le cas.
Pour le reste, bien que je n'en aie jamais parlé avec lui, je crois que Jean Rollin n'est pas étranger au SM.
Il me souvient d'anecdotes particulières qu'il m'a évoquées, et d'un film signé Michel Gentil, qui doit s'intituler " Douces pénétrations ", que je n'ai pas eu non plus l'occasion de voir, seulement quelques photos.
Ce film comporte une scène purement SM, où une jeune personne nue, poignets liés au-dessus de la tête, se fait fouetter le cul par un des princes de l'érection de l'époque ( Alban Cerray ? )
La jeune personne, Marina Marini, n'était pas une pro du genre; je ne sais comment Jean l'avait rencontrée, mais il ressortait de tout cela qu'elle n'était capable de jouir qu'après une solide fessée à la ceinture... Et que le faire devant la caméra lui semblait intéressant.
La séquence fut tournée, mais la pauvrette resta sur sa faim : "Il n'a pas tapé assez fort !" Se plaignit-elle...
Faudrait toujours avoir à faire à des pros !..
Formidables souvenirs, effectivement en partie déjà un peu esquissés (le pressoir, je crois) mille mercis, Waldo... Les soeurs doivent être grand-mère maintenant...
Mais quelle époque, hein !
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