20 novembre 2009

La "frileuse" inspire miss Kate...

1314 - "Elle m'inspire..." dit-elle.

Il suffit parfois d'un rien pour vous évoquer des souvenirs, des images incongrues.

Là, c'est juste une "anodine" sculpture qui a fait réagir une lectrice, ce matin. Laquelle s'ennuie en cours et au lieu de bosser, préfère rédiger un petit texte inspiré en ligne directe par la posture de la statue qu'elle vient de trouver sur le net ou mieux, dans un des couloirs du musée qu'elle visita, il y a peu...

Une attitude d'acceptation, d'obéissance. Rien de plus, rien de moins. Alors le trouble s'instaure, le sourire en coin aussi, à l'évocation de jeux d'avant...

Cette statue de femme lui parle.

Alors, pour lui parler à lui, elle tape une suite de mots sur le clavier, avant de les laisser s'envoler dans sa direction, amusée, troublée...

Attendant qu'il lui réponde. Ou pas.

"Les yeux baissés, elle attend. Elle a couvert ses cheveux et ses épaules à d'un châle et ses fesses rougies et marquées n'en sont que plus visibles.

Elle ne le regarde pas.


Il sait que dans ses yeux, brille un feu comparable à celui qui brûle son cul. C’est bien là l’objet de cette fessée magistrale. Cette correction, ils savent tous les deux qu’elle l’avait méritée.

Insolence, condescendance, mépris, rien n’avait manqué dans l’attitude de cette petite conne, qui l’avait défié des heures durant. D’abord dérouté, il avait fini par la laisser faire, lui promettant juste qu’ils règleraient leurs comptes un peu plus tard.

Il avait enfin vu son regard vaciller lorsqu’il l’avait basculée sur ses genoux et ôté la fine dentelle qui recouvrait ses chairs.

Sans la voir, il avait su qu’elle serrerait les dents jusqu’à ce qu’il lui arrache un cri.
Quand il l’avait relevée en douceur, pour signer une paix muette, la garce s’était dérobée, enveloppée dans le tissu et postée face à lui, à la fois humble et fière. Il l'observe, légèrement en retrait, un sourire aux lèvres..."

PS: 20/11/09 - Petit texte d'une lectrice qui en appelle d'autres, si la plume vous en dit. Parce que parfois, une vision de fille pour contrebalancer mes "histoires d'homme" n'est pas inutile.

Si le pari vous amuse, si la plume vous démange, mon
m@il est open...

J'illustrerai ensuite, à moins que vous aussi, vous n'ayez des images en tête et souhaitiez les faire partager...


Anodines pour les autres, mais émouvantes pour vous, parlez-nous de vos images, celles qui vous font rougir. Et plus si affinités...

PPS: Merci pour l'info, qui me signale que cette statue de Jean-Antoine Houdon s'appelle "la frileuse"...

"L'Hiver"... Appelée aussi "La ­Frileuse", cette sculpture exécutée en 1783 pour le compte d'un riche amateur d'art représente une jeune femme vêtue d'un simple châle révélant des fesses voluptueuses. Cette allégorie avant-gardiste de l'hiver crée le scandale sous l'Ancien Régime.

Il faut attendre la Révolution pour qu'enfin elle soit exposée au Louvre, au Salon de 1791. Cette "frileuse" rencontre un tel succès qu'elle va être éditée dans toutes les tailles et les matières.

Aujourd'hui, l'original, donné par le descendant de celui qui avait passé commande auprès de Houdon, est exposé au musée Fabre à Montpellier..."

4 commentaires:

panaché a dit…

L'attitude de la statue me paraît plus humble que fière mais je trouve que de susciter quelques talents littéraires parmi vos lectrices est une bonne idée Stan.

Amoureuse a dit…

Oui, une bonne idée. Dites Monsieur Stan, même sans talent on peut participer?

Stan/E. a dit…

ah, Amoureuse, J'aime bien cette fausse modestie pateline de la fille qui aime bien se faire plaindre... On peut tout. Tant que c'est dans le thème et sans hors-sujet.

Vous devriez pouvoir...

julesdesp a dit…

J'aurais dû vous le dire bien plus tôt: quel bonheur que celui de visiter votre blog, cher Stan.
"l'anodine" statue, bien que du type funéraire, ne laisse pas de marbre; elle est placée dans un coin! au musée de Montpellier (nombreuses répliques en bronze), sans doute pour que le public ne s'attarde pas trop trop à contempler ses fesses. Jean-Antoine Houdon l'avait nommée "la frileuse" pour symboliser l'hiver: winter-bottom. Il n'y a pas de mot en anglais pour dire frileuse! peut-être ... with a shiver, she pulled her shawl around her shoulders?