Holà, je vous vois venir. Pas d'angoisses, je vous rassure tout de suite - ou pas, d'ailleurs - en vous narrant ce que m'évoque cette image, je ne vais pas aller dans des zones troubles et malsaines, encore moins altérer mon image de mâle dominant pour autant, l'affaire ne date pas de la semaine dernière non plus. Fessée méritée, mais certes pas avec des menottes, encore moins allongé à plat-ventre sur une table...
Mais bel et bien avec le pantalon de pyjama baissé, par contre. Et euh... les fesses à l'air.
Un "home d'enfants" dans le Valais, en Suisse où je passais un mois d'été. Je devais avoir dix ou onze ans, de mémoire. J'y suis allé plusieurs années de suite, l'endroit était plaisant. Le "joli nid"... Ça fait un bail et date du milieu des années 60, époque où le politiquement correct n'avait pas encore droit de cité. Un temps où on considérait qu'un môme turbulent et insolent pouvait éventuellement s'en prendre une, sans appeler la Ligue des droits de l'Homme, SOS Racisme, ou ameuter les médias.
Faut dire que dans la chambre (il n'y avait pas de dortoir commun, mais plusieurs pièces pour dormir par groupe) que je partageais la nuit avec trois autres gamins, j'avais organisé un bordel de première, sautant sur les lits, chantant et faisant fi des réprimandes annoncées à plusieurs reprises par la surveillante de l'étage.
Entre 21 et 22 heures, la demoiselle est venue à trois reprises nous prévenir qu'elle allait finir par sévir, en nous demandant de nous calmer. Mais à chaque fois, à peine la porte refermée, moi et mes comparses nous regardions, éclations de rire et reprenions la sarabande sans nous préoccuper de ses pourtant précieux conseils.
On aurait dû se méfier...
La quatrième fois, elle est revenue, ouvrant la porte façon "shérif entrant au saloon" et on y est TOUS passés. Moi le dernier. La gueuse était Suisse-Allemande, robuste comme le sont parfois les filles de la campagne là-bas... Comme j'étais "l'organisateur" du chahut - et surtout le plus âgé de la petite bande - je suis passé en dernier sur ses genoux. Elle assise sur le lit, draps tirés extirpa posément chaque galopin de son duvet avant de le corriger, moi en travers de ses cuisses et le seul déculotté pour une fessée claquante, plus mortifiante que douloureuse...
... D'autant que dès le lendemain, tout l'établissement au courant de l'affaire, (bref que "le "Français" avait été fessé...") en faisait des gorges chaudes, rigolant dès que j'arrivais quelque part... Les filles surtout. "Salopes !"
Alors depuis... Un psy vous dirait que c'est probablement pour ça que je me "venge" en fessant les demoiselles à mon tour. J'ai bon, docteur Freud ?
Dessin © Sardax
5 commentaires:
Marrante petite histoire! ça ferait un scandale , maintenant!
Je l'ai déjà dit et je le maintiens, même si je fais bien la différence entre érotisme et enfance, oh combien!
Pour moi, les émois naissent de là, de nos premières années, ensuite en temps qu'adulte, chacun son chemin. Par ailleurs, on ne meurt pas d'une bonne fessée et Dieu sait si certains mômes en méritent. Je n'ai pourtant jamais fait de transfert sur mes enfants, probablement pour éviter de mélanger troubles érotiques m'appartenant et éducation. Il faut dire que ces petits étaient bien sages.
Joli !
Tout à fait cher Ami. Mais vous repasserez me voir, j'ai encore deux ou trois petites choses à vous dire. ;-)
Si on se base sur votre raisonnement, heureusement qu'il y a encore la bonne vieille littérature, car avec l'éducation moderne, on devrait bientôt assister à l'extinction de l'espèce des adeptes de la fessée érotique, dites-moi !
Moi qui n'ai jamais reçu (ni même vu ou entendu derrière une porte) une fessée, dois-je en conclure que c'est uniquement la faute, non pas à Voltaire, mais à la Comtesse ?
Que dirait Freud de tout ça ?
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