1498 - "Lady Godiva"...
Le cheval et la dame toute nue qui le chevauche... C'est un tableau de John Collier qui date de 1898... Et à droite, c'est Mireille Darc, dans "Galia" de Lautner, en 1965...
Ça part d'une légende...
Celle de Lady Godiva, une noble dame anglaise qui a réellement existé et était l'épouse du comte de Mercie, le seigneur de Coventry.
Ça se passa aux alentours de l'an 1000...
On raconte que cette Dame très belle était sensible à la souffrance du peuple. Les paysans, accablés d'impôts firent donc appel à sa clémence, lui demandant d'intervenir auprès du comte, son mari... Godiva accepta et intercéda donc auprès de son époux pour qu'il diminue les taxes. L'homme commença par refuser en riant de tant de naïveté....
Après plusieurs tentatives aussi infructueuses les unes que les autres, l'épouse lui lança un défi en ces termes:
- "Dites-moi ce qu'il me faut faire, pour que vous acceptiez de baisser les impôts ?"
Le seigneur répondit alors, pensant qu'avec une réponse pareille, elle lui foutrait la paix:
- "Que vous fassiez le tour de la ville nue sur un cheval !"
- "Et si je le fais, vous tiendrez votre promesse ?"
- "Les seigneurs de Coventry tiennent toujours leur promesses !" répondit-il imprudemment...
Le lendemain, Lady Godiva enfourcha un cheval et, vêtue de sa seule blonde chevelure, fit le tour de la ville devant la ville ébahie. On raconte que pour respecter sa pudeur, les habitants ont fermé les volets et que les voyeurs en ont été pour leurs frais... Gros doute.
Furieux, le seigneur de Coventry ne voulu pas se parjurer, mais avant de céder, administra une bonne fessée à son impudente épouse devant toute sa domesticité réunie !
Puis, contraint et forcé, le comte respecta sa parole et tint sa promesse...
À sa mort, les gens de Coventry décidèrent d'honorer chaque année sa mémoire en faisant une fête au cours de laquelle la plus belle fille de la ville devrait faire à son tour, le tour de la ville toute nue. Et la tradition perdure...
Selon la légende, le passage de Godiva au marché de Coventry, d'une extrémité à l'autre s'est effectué alors que le peuple était rassemblé, surveillé seulement par deux cavalières (vêtues). Cette version est narrée par Roger de Wendover (mort en 1236), un collectionneur d'anecdotes quelque peu crédule, qui citait lui-même un autre auteur plus ancien.
Tout ça pour vous dire qu'on n'en sait rien, finalement. Mais il y a quantité de peintres que ça a inspirés...
Au XIIIe siècle le roi Édouard 1er a voulu savoir exactement ce qu'il en était de cette légende.
L'étude des annales de Coventry a bien confirmé qu'à partir de 1057 l'impôt n'a effectivement plus été perçu mais on n'a trouvé aucune preuve que ce fût dû à l'événement qu'on raconte...
Le cortège de Godiva, commémoration du tour légendaire institué le 31 mai 1678, en tant qu'élément de la foire de Coventry, a été célébré régulièrement durant des dizaines d'années et continue encore aujourd'hui.
De nos jours, les participants s'habillent en costumes du XIe siècle. Le défilé commence à partir des ruines de l'ancienne cathédrale et emprunte l'itinéraire suivi autrefois par la courageuse lady, passant bien sûr près de son monument. On joue des musiques d'époque et divers concours sont organisés, dont le plus populaire celui de "la meilleure Lady Godiva".
Navré de devoir préciser que c'est habillées que les femmes y participent ! Seule et impérative condition, avoir des cheveux longs et dorés.
Malgré l'étrangeté de la chose, il arrive que des boutiques de... vêtements (!) prennent le nom de "Lady Godiva"...
4 commentaires:
Ce qui est certain c'est qu'en lisant votre billet et en contemplant les photos qui l'illustrent c'est Mireille Darc qui s'impose à moi sans hésiter comme merveilleuse Lady Godiva et haut la main. Quelle classe cette femme, l'autre image en dessous en est toute fade dirais-je bien que jolie pourtant. Mais il manque l'aura féminine que l'on ne retrouve que chez certaines femmes et qui les rend obsédantes, terriblement obsédantes.
Vous l'aurez compris je me suis laissée aller à un commentaire admiratif pour Mireille Darc mais bon vous ne m'en voudrez pas? Sourire...
Armandie
Welcome on Blog, Armandie. Mireille Darc, en l'occurrence n'était pas Lady Godiva, mais l'héroïne d'un film assez déjanté de Georges Lautner. Il ne suffit pas, vous avez raison, d'une fille nue sur un cheval pour que ça fasse la blague, nous sommes bien d'accord.
Je n'aime pas trop Mireille Darc, qui n'a jamais fait partie de mon idéal féminin, si tant est que j'en aie un, mais c'est une incontestable icône du cinoche des années 60/70...
En fait il y au un "voyeur" parmi les habitants un nommé Tom, d'où l'expression anglaise pour "voyeur" : "peeping Tom"
so long
beautiful asses ..
Il a raison, Scapa...
Selon la légende, lorsque Dame Godiva se promena par Coventry, nue sur l'échine d'un cheval, dans le noble but que l'on sait, elle avait demandé aux villageois de clore leurs fenêtres afin d'épargner sa pudeur dans l'épreuve qu'elle subissait pour tenter de leur apporter un mieux-être.
Un certain Tom fit ce que j'aurais fait aussi pour ma part : il regarda sournoisement les charmes de la Lady lors de son passage devant sa bicoque minable.
Et vous savez quoi ?... Ce cochon de Tom - convaincu je ne sais pas comment de voyeurisme agravé - fut pur et simplement exécuté sur l'ordre de la bonne Lady !...
Parce qu'y faut pas pousser : Je suis humaniste mais quand même, et j'avais bien dit qu'on n'avait pas le droit de mater mon cul !...
"Peeping Tom" est depuis cette époque le voyeur emblématique de l'Angleterre, ce qui m'évoque un terrible film de 1960 qui porte ce titre, un thriller so British glaçant de Michael Powell, qui réalisa là son chef d'oeuvre, et qui provoqua par la même la fin abrupte de sa carrière pourtant "exemplaire".
C'était un film "malsain", dans lequel son réalisateur s'était totalement impliqué, ce que le cinoche Anglais bien pensant de l'époque ne lui pardonna pas.
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