1556 - Il y en a, c'est les sushis. Moi, j'adooore les confessions intimes. J'en jouis. Au sens propre autant qu'au figuré, j'avoue. Moi aussi.
Sans grille ni confessionnal (dont j'ai pourtant éprouvé l'efficacité dans mon éducation chrétienne), le téléphone (et à présent skype, faut vivre avec son temps) a souvent permis entre "elles" et moi des confidences très osées, des histoires du genre dont on n'ose pas s'ouvrir (joli mot) à ses ami(e)s les plus proches, pourtant... Les mystères du sexe.
L'anonymat d'un pseudo, le pouvoir suggestif de la voix fait beaucoup.
J'ai l'impression que même si elle permet d'autres plaisirs, la webcam tue un peu de la magie du verbe et de la musicalité d'une voix, des choses que j'ai tant aimées dans mes années "réseau", système pour communiquer issu de la préhistoire dont l'évocation fera soupirer les anciens ou les accros au Minitel. Il paraît qu'il en reste.
La caméra offre d'autres troubles entre amants qui se connaissent...
D'autres jeux, d'autres émois. "Et moi et moi et moi ?" même. Rien ne vaut le réel, bien sûr, mais il ne faut pas dénigrer le virtuel pour peu qu'on en fasse un plus, une autre facette du dé "cul" et pas une façon de consommer exclusive et unique un peu triste...
La première fois que j'ai entendu l'expression "faire l'amour au téléphone" il y a plus de 25 ans, je me suis marré. "Ah, les cons ! Tout ça pour une branlette qui ne veut pas dire son nom ?"
Depuis, je dois reconnaître qu'il peut y avoir une magie jouissive, rare mais prenante à jouer au téléphone avec une dame. Du plaisir partagé, des mots crus, doux ou troublants prononcés dans une complicité forte.
Je n'en ris plus, je sais que c'est possible. Rare, mais possible.
Mais qu'on ne s'y trompe pas, il ne s'agit pas de remplacer le réel par le virtuel: c'est un plus, un complément, pas un succédané providentiel permettant aux pingres de ne pas payer le cinoche et le resto à leurs amantes... Et pire, d'éviter de leur parler ensuite, après avoir joui.
15 commentaires:
Avant qu’internet permette à tout un chacun ses petits délires ‘in private’, il m’arrivait, de tant à autre, de recevoir des coups de fils anonymes orientés cul. Pas souvent très intéressants, prononcés sur d’une voix haletante et raccrochés dans l’urgence… même pas le temps d’y mettre son grain de sel, quoi ! :D
N’empêche, une fois, j’ai décrochée le coup du siècle qui m’a tenu sur le fil plus d’une heure (en fait, jusqu'à ce que le bruit de la clef dans la serrure nous interrompe).
Mais pourquoi donc, m’étais-je laissée glisser ?
Vous êtes au chaud, chez vous, les pieds nus sous les fesses, groupée dans le canapé, un inconnu vous téléphone… Vous ne le rencontrerez jamais, il ne vous rappellera jamais, il a une voix qui vous plait, il parle direct, cru mais juste pas vulgaire….troubles échanges hors du temps, garantis !
>Ellie: cela relève du même 'chemin' que celui qui m’amène à offrir des confidences intimes (et parfois outrageuses…) à l’homme assis à côté de moi dans le TGV.
Un inconnu et qui, surtout, le restera.
Quelle belle façon vous avez de décrire ces conversations qui sont parfois plus que des conversations. Je crois qu'elles sont bien réelles pour ma part.
Réels les sons, réelles les émotions, réelles certaines réactions du corps. Privés de la vue, de la proximité de l'autre, on n'en est peut-être que plus attentif. Mais si ce plaisir trouble peut être exquis, il nait aussi une frustration. Ou pas.
J'aime beaucoup ces confessions intimes, et aussi parfois, le basculement inéductable d'un badinage vers un moment sensuel partagé.
Vous écrivez que le charme de la voix n'est pas étranger à favoriser ces moments... difficile de vous contredire.
B
La voix est un élément essentiel, primordial et je crois autant en leur accord nécessaire que dans celui des corps... Ma voix fonctionne avec un certain type de musicalité féminine, un peu rauque, un peu grave... vocce cassata. Pourtant je n'aime pas les fumeuses.
Il m'est arrivé de ne pas entamer de conversation jadis après des échanges pourtant plaisants par écrit, au moment de franchir le pas oral parce que la voix de telle jeune femme - pourtant séduisante par ailleurs - ne me convenait pas.
Oui, parce qu'en plus, je suis élitiste...
Vous écoutez son 'ALLO, OUIIII?' et vous raccrochez? ou vous vous lui demandez de vous envoyer une cassette? :D (enfin je suis mal placée pour me moquer, je n'ai pas 'pu ' sortir avec un très chouette gars, juste parce qu'il avait une voix de castra, j'en suis tout à fait consciente... La voix, les mains, le regard, ça sera tout pour la p'tite dame?)
La voix.
Tout d'un coup derrière un personnage, sa musique. Sans le clip d'Aquarelle, je n'aurais jamais su quelle profondeur, gravité, sensualité votre voix recelait.
A la lecture du clip d'il y a quelques mois, j'en avais eu le souffle coupé.
Et pour revenir aux confidences intimes, je crois qu'il est plus aisé de se dévoiler face à une personne qui, justement par sa voix, son inflexion, sa patience, sa douceur nous entraine vers ces chemins où les secrets d'alcôve se chuchotent.
Non, je ne raccrochais pas, mais c'est assez facile de laisser tomber la conversation, plus encore de dire qu'on s'est trompé et qu'en fait, on préfère couper court. Mais les hommes sont lâches.
C'est vrai que la voix , ça compte , mais je serais bien incapable de dire quel type de voix me plait, celle qui me trouble.Je dirai grave avec un sourire dedans.
Emma
Ne pas confondre lâcheté et délicatesse voyons.
Ne pas confondre franchise et cruauté. Tout ne se dit pas, il vaut mieux comme vous dites laisse "retomber" doucement les choses.
La voix est, comme le regard, un élément très important lorsqu’on établit une relation.
L’intonation, la hauteur, le souffle ; mais aussi l’accent.
En ce qui me concerne, quelques ‘accents’ sont particulièrement rébarbatifs. Mais je vis dans le sud…..lol.
Je dirais que, même le vocabulaire, a son importance. Je n’aime pas le pédantisme mais la capacité à la ‘précision’ me comble totalement.
Oui, parce qu'en plus, je suis élitiste...(petit emprunt)
Petite anecdote concernant le regard : réunion avec un grand ‘ponte’ d’une banque. Je le rencontrais pour la première fois. Son discours me débéquetait totalement. Tout le monde était mielleux avec lui. Je me contentais de le regarder.
Soudain il m’apostrophe : ‘Je « vois » que vous ne m’aimez pas ; avez-vous quelque chose à ajouter à ce que je viens de démontrer ?’
Oui....etc, etc.
Le regard qui « tue » c’était le mien ce jour là !!!
Je crois qu'il me faudrait un livre entier pour noter le nombre d'hommes avec qui j'ai "joué" sur le net. La facilité du virtuel.
Par contre avec ses hommes là, je n'ai jamais franchi l'"obstacle" du téléphone, par peur finalement de ne plus leur plaire (et vice versa), de rompre le charme. Et peut-être aussi que je ne voulais pas qu'il rentre plus que ça dans ma vie.
Seul deux hommes rencontrés par le web, on entendu ma voix finalement. L'un est Chéri et l'autre... Bah en fait, je l'ai pas encore rencontré l'autre homme (je crois qu'il est timide et qu'il a peur de succomber à mon charme naturel !)
Timide ou prudent...
Ou les deux.
bonsoir stan, oui la voix est essentielle, ô combien ! je vais régulièrement sur un réseau de rencontres par téléphone, je raccroche rarement rassasiée... mais parfois, une voix grave, douce, calme, posée, à l'aise, une voix va me guider, m'amener à dire et à faire ce que je n'aurais pas pensé dire ou faire... virtuel, mais pas seulement... des moments fugaces de plaisir intense, les yeux fermés, seule dans mon lit la nuit, guidée par la voix d'un homme que je ne verrai jamais, mais que je remercie, après...
Morgane (de Québec)
Morgane: oui, il y a des troubles que la parole génère, des instants offerts par la voix d'un inconnu.
Qui en général gagne à le rester.
C'est une magie intéressante, mais qu'il faut avoir en complément, parce que si on n'a que ça, c'est un peu dur à vivre. Se rattacher à la voix, au désir de l'autre ne fait fantasmer que si on goûte aussi à la queue ou à la chatte de l'autre, "en vrai"... Bref, ça ne remplace pas, c'est un "plus"...
Enfin, je crois.
entièrement d'accord avec vous Stan... il m'arrive de recevoir une photo après un échange téléphonique qui me tenait en haleine... et c'est souvent très décevant, le poids des mots, le choc des photos :)
le plaisir au téléphone reste souvent solitaire finalement, il entretient la part de fantasmes...
Morgane (de Québec)
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