09 mars 2010

À la carte...

1555 - Très amusant "papier" de Dame qui parle des relations Maîtresse/soumis avec beaucoup d'humour et surtout en y instillant (ce qui est plus rare dans le peu que je lis du monde BDSM) la distance requise.

C'est peu de dire qu'on sent évidemment le vécu transparaitre à chaque ligne... Il ne manque plus que le petit astérisque "* authentique" pour surligner le tout comme on le ferait avec un stabilo fluo.

"(...) La sexualité SM, c'est un peu compliqué.

Quand la femme est soumise à l'homme, c'est qu'elle le veut bien.

Elle se fait une joie de se lever à cinq heures du matin pour préparer le petit déjeuner de son Maître, lui servir, assister à son bain ou sa douche, préparer sur le fauteuil sa chemise qu'elle aura pris soin de repasser la veille, cirer ses chaussures, et lui masser les pieds avant de mettre ses chaussettes.

Elle attendra à genoux qu'il veuille bien lui imposer un
"chienne à genoux suce-moi !", ce qu'elle fera volontiers dans un grand élan de générosité...

Puis, elle se préparera à son tour pour entamer sa journée de super woman, sachant qu'aujourd'hui elle doit animer le conseil d'administration, avant de déjeuner avec les partenaires japonais, revenir au bureau pour accueillir la jeune stagiaire, etc... etc... tout en attendant à 19 heures le départ du personnel pour travailler enfin tranquille avant de rejoindre son Maître frais et pimpant dans un club SM de la capitale, avec cette petite angoisse au creux de l'estomac, espérant qu'il la fouettera.


Elle est une femme moderne, libre...


La Dominatrice elle, est encore plus libre... Elle peut elle aussi, être une wonder woman (mais ça n'est pas obligatoire).

En premier lieu, elle ne sait pas si son soumis n'aura pas changé d'avis, et annulera au dernier moment le rendez-vous promis, avec bien entendu toujours une excellente raison.

S'il décide quand même à se déplacer, elle sera très vigilante à sa blessure au coude du dimanche précédent, alors qu'il jouait avec ses enfants, sa crise de foie, ses coliques...

Elle fera très attention de ne pas lui marquer le cul, en raison de la relation qu'il entretient avec son épouse, sa petite amie, sa concubine, ses copines (liste non exhaustive). Libre de ne pas l'attacher parce qu'il n'a pas trop le temps et qu'il doit retourner à son travail...


Oui je sais. Certaines Maîtresses risquent même faire vie commune avec leur soumis...


Oh Seigneur ! j'ai une copine qui a tenu 6 mois... Il (le soumis) l'attendait derrière la porte tous les soirs, laisse entre les dents, à quatre pattes, les joujoux et instruments rangés sur un meuble... Elle qui n'aspirait en rentrant de son travail, qu'à prendre un bain et se mettre au lit.


La Dominatrice est libre de dire "merde"...

Pas la soumise, c'est là toute la différence entre les deux femmes. (...)"


Oui, décidément, j'aime bien cette façon de raconter les choses et de relativiser avec humour...

Peut-être aussi parce que je ne prends pas non plus trop au sérieux ce qui est pour moi avant tout un jeu de rôle compris, assimilé et admis entre deux personnes adultes...

10 commentaires:

Oliver Strict a dit…

Demander pardon avec ses fesses : belle expression !

Ellie C. a dit…

M..., chuis dégoutée !

chilina a dit…

Je pense que comme dans tout, il y a des gens réalistes, d'autres non !
Et les femmes, malgré leur "romantisme" plus ou moins exacerbé, le sont ... La vie, bien souvent, leur impose !

Stan/E. a dit…

Bah, chacun sa tasse de thé, chère Chilina. Dans ce domaine (comme dans d'autres d'ailleurs) il faut juste ne pas se tromper de partenaire, ou de cible...

Disons que je ne vais pas disserter outre mesure sur un sujet qui me touche peu. J'ai surtout beaucoup aimé la description de Dame et je ne vais pas m'aventurer à dire ce que je pense du SM pur et dur qui n'est pas mon univers, loin s'en faut.

Nush a dit…

J’adore ce qu’écrit "Dame" (mais ce n’est guère une surprise je lisais déjà son ‘vieux’ blog), c’est une ‘belle’ plume.
Ce texte me parle intimement ; bien au-delà de l’ironie qu’il contient. Les deux postures sont différentes mais avec des points qui semblent coïncider (femme travaillant, femme assumant sa part de ‘pouvoir’).
L’une choisit d’être ‘soumise’, l’autre d’être une ‘dominante’.
L’une pourtant, se laisse emporter aveuglement et se noie dans le ‘don’, l’autre est la femme qui utilise son pouvoir avec circonspection.
Qui suis-je ?

Stan/E. a dit…

@ Nush: telle que je vous connais, un peu des deux sans doute, avec une grande part d'inexploré...

Tout vient à point à qui sait attendre.

Dame a dit…

Stan, je vous remercie pour cette place que vous m'accordez... rires.
En même temps que je remercie vos lecteurs/commentateurs..

Effectivement c'est de l'ironie... les situations "grossies", je dirais presque ridicules... mais dans ce monde SM, les femmes lucides en ont un peu marre d'être prises pour des connes. Cependant, chacune est libre (encore), de cirer les chaussures de l'homme, ou ne pas l'attacher dans l'autre cas si elle n'en a pas envie.

Belle fin de journée à tous.

Stan/E. a dit…

@ Dame: ma foi, j'ai bien aimé ce post, comme d'ailleurs beaucoup d'autres... Parfois je réagis en fonction de mes humeurs et c'était plaisant de vous lire si caustique...

chilina a dit…

Suite à votre réponse, je crois m'être mal exprimée ...
"Être réaliste" était pour moi une façon de dire "Voir les choses avec humour "
Donc en accord complet avec " Dame "

Pierre C. a dit…

Qui n'a pas été semoncé par Dame ne sait pas ce que c'est que la saveur et le tanin d'une séance SM. En robe rouge Fichini, Dame vous accueille avec un beau martinet à la main, un Veuve Cliquot pour vous donner du courage, et un grand éclat de rire pour vous confondre. Elle va vous corriger dure et vous faire découvrir qu'entre les fesses et les épaules, la cuisson du plaisir se partage. Elle vous fessera avec une cruauté drolatique, vous fouettera avec des rires plus forts que vos pleurs, et vous enculera dans un orgasme qui sera, à votre corps défendant, le vôtre. Dame est magnifique, exceptionnelle, ma plus grande expérience. Je lui baise les mains, les pieds, les lèvres - du haut comme du bas. Dame, je vous aime et vous le savez.