22 mars 2010

La punition du prisonnier...

1585 - Image d'un châtiment corporel au paddle en prison, en 1912.

Elle sort tout droit d'un équivalent américain de l'Illustration, à une époque où les illustrateurs étaient bien plus demandés que les photographes pour imager les reportages "sur le vif". Il faut dire aussi que dessiner permet de mettre en scène les choses, de faire travailler l'imaginaire autrement.

On ne va pas jusqu'à dénuder les fesses du puni sur le dessin. Dans la réalité, par contre ?

Le tout sous l'œil attentif d'un juge, ou du directeur de la prison.

Vide, déjà bu, ce tonneau qui donne un côté "authentique" et documenté assez prononcé ?

13 commentaires:

Amoureuse a dit…

Comme quoi, la fessée hors contexte me parait toujours surprenante.

Je l'avais bien imaginé dans les écoles mais pas dans les prisons. Infantiliser un homme de la sorte dans une structure pénitentiaire, surprenant!

Am' a dit…

Je voulais dire hors contexte "érotique" évidemment.

Ellie C. a dit…

Oui, là on est plutôt dans le contexte'odieux'...

Stan/E. a dit…

Oh, c'est une image d'une autre époque... On ne fesse plus les prisonniers...

Cérès a dit…

L'image m'en a projeté une autre, terrible. Mon grand-père qui te temps en temps avait la force de nous relater quelques bribes de son supplice lors de son emprisonnement pendant la 2e guerre mondiale, nous avait raconté une scène de ce genre où ils étaient battus avec une planche jusqu'à l'évanouissement.

Emma a dit…

Ce qui me fait espérer, c'est que même si la violence et ce qui va avec, existe toujours , au moins , "institutionnellement" elle a été abolie et montrée du doigt... durant nos "années américaines" , nous avons rencontré un type super qui aidait les enfants handicapés et dont le crédo était :"chaque génération meilleure que la précédente"
Et c'est à nous d'y travailler.

Amoureuse a dit…

"Chaque génération meilleure que la précédente" avec tout ca que cela peut comporter de positif, car dans cette phrase on pourrait aussi y lire les pires horreurs. Dans l'Allemagne de la dernière guerre, un exercice de math était proposé aux élèves :

1) Un handicapé coute "tant" à l'état par jour, calculez le montant sur une année.

2) Sachant qu'un loyer moyen coute "tant", combien de familles "saines" pourraient être logées grâce à cet argent?

Une génération meilleure que la précédente...

Développer l'entraide dans les cours, l'intégration des nouveaux, le partage, la cohésion d'un groupe tout en respectant les individualités, en découvrant les talents de chacun les perles qu'il y a en nous tous.

Emma a dit…

Amoureuse , quand je dis "meilleure" je pense meilleure, pas pire! Si tu prends comme référence l'idéologie nazie , là , on est dans le pire du pire!!! et , je dis bien que globalement , ça s'améliore et qu'un rien pourrait nous faire à nouveau basculer dans le pire. Quand au handicap, il n'y a pas de "famille saine", crois moi , un accident , ça arrive vite et à tout le monde! on ne peut de toute façon pas argumenter avec les fachistes parce que leur concept est faussé à la base , alors...

Stan/E. a dit…

En l'occurrence et pour revenir sur l'image, c'est assez illogique de juger une époque lointaine et passée avec les yeux et les jugements de valeurs d'aujourd'hui sans replacer les choses dans leur époque. Ce qui est plutôt complexe.

On parle d'il y a près de cent ans, il s'est passé tant de choses, les mœurs ont tellement évolué et la société aussi depuis cent ans qu'il semble impossible de réagir hors contexte autrement qu'avec ce que nous sommes désormais, dans un monde tout autre.

Que penser de... Je ne sais pas, tiens, du siècle de Louis XV, quand la médecine et les mœurs là aussi différaient des nôtres ? La vie n'avait pas le même prix, on se tuait facilement, on torturait les prisonniers en passant par la Question ordinaire ou extraordinaire, Peut-on se poser en censeur ? Ou juger de la vie des humains de cette période ?

Tout ça pour dire qu'entre un châtiment corporel en prison (ou au collège, c'était le cas aussi je le rappelle) et les horreurs des camps (Cérès) de la mort avec le sadisme des bourreaux nazis (lisez l'époustouflant "Tunnel" , d'André Lacaze...) il y a une sacrée marge quand même...

Amoureuse a dit…

Bien sûr Emma, j'avais bien compris ton "génération meilleure que la précédente" ! et heureusement que nous évoluons (du du moins en surface car ce qui est caché est parfois du même acabit que le passé que nous évoquons).

Quand à la famille saine, j'ose espérer que tu n'as pas cru que c'était ma conception des choses tout de même? c'est un "copié collé" d'une émission que j'ai suivi il y a qq jours sur une radio et je voulais en faire part pour montrer à quel point la manipulation commence avec le plus jeune âge.

@Stan, Evidemment, je sais que c'est curieux de juger des évènements alors que nous sommes hors contexte. Mais il me semble que c'est tout de même intéressant d'avoir une réflexion sur ce qui s'est passé afin de continuer à avancer. Ce qui se passe dans certaines prisons de nos jours me révolte toujours.

Emma a dit…

Une fessée même sévère paraissait anodine en regard de ce que les prisonniers pouvaient subir, à l'époque victorienne, par exemple ( ce que je suis justement en train de lire et c'est assez épouvantable!)Comme vous le dites , Stan , tout dépend de l'époque...
Non , Amoureuse , rassures toi ,je n'ai jamais rien lu dans tes propos qui puisse me faire penser une telle chose. C'est juste que c'est un sujet sensible pour moi et ça explique ma réaction. Excuse moi si je t'ai blessée, c'est involontaire.

Am' a dit…

@ Non non, pas de soucis Emma ! J'ai travaillé quelques années dans un centre spécialisé, je suis aussi impliquée sur ce sujet ;-)

Cérès a dit…

Voilà, il est essentiel que nous avancions justement parce que nous refusons cet état qui fut jadis. Parce qu'aussi il faille le replacer effectivement dans un contexte particulier. De l'expérience et du "savoir" naît la sagesse, du moins la réflexion afin que ces situations ne se reproduisent pas. Mais aussi il s'avère que ce soit souvent utopique, malheureusement. Si nous avons le sentiment d'avoir fait un tout petit pas dans le sens positif c'est déjà une bien belle victoire.
Cérès