08 juin 2010

Des marques de lui !

1721 - "Les traces invisibles"...

Parfois, je reçois dans ma boîte mail de petites perles à partager... Comme ce "retour à la maison" imaginaire d'une femme qui vient de reprendre une liaison secrète avec un amour de jeunesse. Je suis sûr que vous aimerez autant que moi. Avis aux amateurs/trices.

"Elle descend dans le RER en s'efforçant de ne penser à rien. Mais son corps n'a de cesse de lui rappeler le sien. À lui.

Alors qu'elle rentre au bercail après deux jours d'un séminaire inventé, elle se demande si elle arrivera à donner le change. Au fond, elle sait bien que oui et cela la navre. Elle sait aussi qu'elle aura bien du mal à faire comme si, cette fois...

Parce qu'elle a encore le goût de sa peau sur les lèvres, qu'elle sent encore sa présence en elle. Son cul est encore rouge des claques reçues dans la pénombre de leur chambre avec vue sur mer. Elle avait espéré cette fessée autant qu'elle l'avait redoutée: le trouble y serait-il encore, tant d'années plus tard ? 

Au moment où d'un geste sec il avait relevé sa jupe avant de la basculer sur ses genoux, ses doutes s'étaient envolés d'un coup. 

Elle s'était abandonnée comme on tombe le masque, comme si ce "marquage" devenait une sorte de sauf-conduit pour ce week-end de liberté. Lorsqu'il s'enfonça d'une lente poussée entre les fesses écarlates, les larmes coulant sur ses joues se perdirent dans un sourire soulagé.
 
Ces ultimes traces seraient peut-être les plus difficiles à justifier si on le lui demandait. Mais ce n'est pas ce qui l'inquiète alors que le train la rapproche chaque seconde un peu plus de chez elle...
 
Alors qu'elle sent encore ses mains et sa bouche partout sur elle, alors même que sa présence l'accompagne encore, sa seule vraie peur est que la vie de tous les jours que pourtant elle s'est construite, que ce quotidien ne lui paraisse définitivement insupportable. 

Non qu'elle ne veuille s'enfuir avec lui: il est aussi indisponible qu'elle. Mais les occasions d'être juste elle-même lui semblent si rares qu'il est presque pire d'en avoir vécue une... que d'attendre que cela arrive..."
Texte © K

7 commentaires:

Emma a dit…

Joli texte.Et jolie histoire. Avec un goût doux amer , quand même.

Une ancienne fidèle lectrice a dit…

Elle écrit très bien la demoiselle. En même temps, c'est pas vraiment un scoop, vu que ce n'est pas la première fois que tu publies ses récits. J'aime beaucoup.

L'histoire est plus que plausible...

Stan/E. a dit…

Doux amer. Oui, je me suis contenté de faire un copié-collé... Je gage que ce passage Bovary 2010 sera dans son futur livre.

Ancienne et fidèle ? Hum... On dirait du Céline, là.

N. a dit…

Ceci me rappelle de vieux souvenirs où dans une autre vie nous étions encore mariés chacun de notre côté et profitions ainsi de ces quelques moments volés ... Grisant, peut être plus que la vie de tous les jours mais qui aujourdh'hui me comble pourtant parfaitempent et entièrement.

Stan/E. a dit…

Chère N (j'ai toujours du mal avec le mot "soumise" même si évidemment je ne juge pas et entend bien le jeu accepté) ce texte est probablement adaptable aisément à tous les amants qui ont (eu) une liaison cachée, une seconde vie et des ébats érotiques qui ne sont pas en demi-teinte...

C'est en cela qu'il nous touche, je crois. On est cette femme ou cet homme, d'ailleurs, il faudrait que je fasse une réponse "vision de l'homme", tiens...

Oui, elle écrit bien, mais n'en faites pas trop, elle nous lit aussi.

emma a dit…

@Miss Kat. puisque tu nous lis aussi , sache qu'il est impossible de laisser un com. sur ton blog. C'est bien dommage. je voulais juste que tu le saches, ce n'est pas de l'indifference , j'aime ton style d'écriture.

Stan/E. a dit…

@ Emma- exact, une case à décocher pour elle dans les paramètres de son blog, elle n'a pas dû s'en apercevoir. On va lui signaler.

Moi aussi j'aime bien ses textes. Part d'érotisme imaginaire mélangée avec du réel, sans doute...